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Ardelaine
une entreprise humaine en Ardèche qui cultive l’utopie !

http://www.ardelaine.fr/

Source: http://www.recit.net/

 

29 juillet 2005 Article de Philippe Leconte (juin 2004)

 

Ardelaine, est une entreprise insolite qui se construit depuis 30 ans dans une ancienne filature de laine à St Pierreville en Ardèche. Elle refuse d’être un modèle car rien de ce qu’elle fait directement n’est généralisable. Pourtant elle est le modèle des utopies parce qu’elle se construit sur la motivation et non sur la compétence, sur l’avenir et non sur le passé. L’utopie, c’est de croire que les compétences peuvent s’acquérir et que les relations avec les autres les apporteront. Dans l’entreprise, c’est aussi le principe de coopération, d’aide réciproque et pourtant de responsabilité individuelle. Il s’agit d’une utopie parce que nous sommes tous imprégnés de l’idée que dans la vie économique et plus généralement dans la vie en société règnent la compétition et la loi du plus fort. Nous imaginons que l’employé d’une entreprise doit penser et agir de manière uniforme selon la volonté des dirigeants. L’utopie, c’est donc le contraire : une culture de la diversité. On croit que la différence est la richesse essentielle et à Ardelaine, ça marche. J’ai rassemblé ici des extraits d’une interview de Béatrice et Gérard Barras, deux des fondateurs d’Ardelaine, parue dans le journal de l’école de Paris du Management [1] qui mettent bien en évidence cet aspect de l’entreprise Ardelaine.

 

L’utopie est aussi dans la forme juridique coopérative, car Ardelaine est une SCOP, une société coopérative de production. Or, comme le dit Jean-François Draperi, maître de conférences en sociologie au Conservatoire national des arts et métiers, spécialiste de l’histoire coopérative :

 

Le mouvement coopératif fonde sa dynamique sur un mouvement de co-détermination entre une utopie [2] pacifique et démocratique et des pratiques d’entreprise originales. Ce mouvement procède à un ajustement permanent, qui se caractérise par un appel aux principes chaque fois que les pratiques coopératives perdent le modèle qui a fondé leur essor et qui les légitime. A chaque fois, un nouveau modèle utopique est redéfini. Parce qu’encore inexploré, ce modèle, qui inspire les nouvelles pratiques, paraît rendre possible le respect des principes et des valeurs fondatrices du mouvement coopératif [3].

Ardelaine est une utopie qui marche, suit son étoile et réussit. Comme je l’ai dit, les fondateurs d’Ardelaine refusent d’être un modèle. Voici ce qu’en dit Gérard Barras :

Personnellement, je suis pour la biodiversité culturelle : cela ne me gêne pas qu’il y ait plusieurs types d’approche, au contraire ; dans la nature, les différentes espèces sont complémentaires et finissent par créer une sorte d’équilibre. J’ai l’impression qu’on cherche toujours le modèle universel, la solution qui va permettre de tout résoudre ; mais je n’ai jamais rien trouvé de tel dans mon expérience. Ce que j’ai expérimenté, c’est qu’au sein d’un groupe, chacun a des compétences, des formes de pensée et des sensibilités très différentes, et que c’est en mettant toute cette richesse en synergie qu’on arrive à un résultat. ... C’est frappant de constater à quel point nous avons du mal à nous détacher de la pensée du XIXe siècle : nous continuons d’être fascinés par la modélisation, l’universalisation, la production de masse. Personnellement, je préfère le monde du vivant, dont l’une des caractéristiques est la reproduction imparfaite, car la production industrielle, qui repose, au contraire, sur la reproduction parfaite s’avère finalement souvent contreproductive [4].

 

Ardelaine est une entreprise à part entière et pourtant elle se distingue du secteur marchand lucratif fondé uniquement sur la rentabilisation du capital. Partant d’une laine qu’il faut bien tondre chaque année pour que les moutons restent en bonne santé, mais qui n’a aucune valeur commerciale pour les grandes entreprises lainières, Ardelaine a reconstitué toute une filière locale assurant la tonte, la collecte, le lavage, le cardage, la confection de matelas ou de vêtements, la distribution. Mais comme cela ne pouvait suffire pour assurer la complétude d’une vie, Ardelaine s’est orienté vers la pédagogie en créant successivement deux musées visités chaque année par plus de 20 000 visiteurs qui achètent ensuite en passant au magasin. Ces musées ne sont pas seulement pédagogiques, ils sont une œuvre d’art en eux-mêmes et donc une pédagogie par l’art. Toute la démarche d’Ardelaine est partie d’initiatives pédagogiques, les fondateurs ayant, avant Ardelaine, lancé un centre de formation pour jeunes adultes qui a déjà accueilli plus de 10 000 jeunes. Leur démarche pédagogique se fonde sur la stimulation de l’initiative, de la démarche personnelle :

On observe que ce qui est le mieux transmis, c’est cette mise en mouvement personnelle, cette dynamique qui consiste à ne plus attendre que les choses viennent de l’extérieur, mais à mettre en route son propre processus d’apprentissage à travers l’expérience. [On passe] du : « Pourquoi moi ? » au « Pourquoi pas moi ? », et là est toute la différence. Et si l’on respectait la part d’autodidacte que porte chacun ? Et si l’on réhabilitait la fonction de l’entreprise dans ce qu’elle a de potentiel de réalisation de l’individu... particulièrement dans les organisations dont le profit n’est pas la seule finalité [5] ?

Ardelaine est à la fois une entreprise qui revalorise les laines de pays, un laboratoire d’expérimentation sociale et environnementale, une entreprise textile. C’est une entreprise culturelle et pédagogique sur le plan historique, poétique, mais aussi sur le plan du respect de l’environnement. C’est une entreprise para-agricole, une entreprise touristique, une entreprise commerciale, une entreprise de l’économie sociale et solidaire, mais quel est donc le métier d’Ardelaine ?

Les compétences, dont a eu besoin l’entreprise, se sont fondées sur les aptitudes plutôt que sur les connaissances ou les diplômes : le sens de l’initiative, l’esprit stratégique pour la méthodologie, l’écoute et la disponibilité aux autres pour le commercial et la communication, l’ingéniosité pour faire front à de nombreux problèmes techniques, le sens de l’organisation pour structurer un atelier de production, la constance et la fiabilité pour le fonctionnement journalier, l’enthousiasme et la ténacité pour dépasser les crises, etc. Ces aptitudes sont inhérentes à la personnalité de chacun. Pour les identifier, les développer et les mettre en œuvre, il faut peut-être apprendre à se connaître en action pour tenter de les développer en situation.

 

Si l’on observe également avec recul nos méthodes, elles ont souvent fait appel au relationnel : combien de fois dans notre histoire, c’est un ami qui apporte une information clef, un contact, un savoir, une solution pertinente ! La capacité à nouer des relations, à échanger des données, à créer des réseaux de confiance et de communauté d’intérêt est des plus performantes, opérationnelle et satisfaisante. Et si les capacités relationnelles étaient valorisées lors de nos formations initiales ?....

L’articulation des responsabilités est au cœur des préoccupations de notre société si l’on en croit le développement des actions en justice. De fait, nous sommes tous amenés à prendre la mesure de plus en plus précise des conséquences de nos engagements et de nos actes.

 

Le salariat est, d’une manière générale, une position à laquelle n’incombe d’autres responsabilité que celle d’accomplir la tâche pour laquelle le salarié est embauché, dans le temps donné où il se met à disposition de son employeur. Il vend ses compétences et son temps à l’entreprise qui, elle, se vend au financier. ...

 

Il y a à Ardelaine, la possibilité de partager les responsabilités à différents niveaux, salarié, salarié coopérateur, membre du conseil d’administration ou dirigeant. Il n’y a pas de frontière étanche entre ces niveaux et chacun à la liberté de choisir à quel niveau il souhaite s’impliquer, sachant qu’une fois que la candidature est posée, c’est le vote qui déterminera le choix final.

 

Néanmoins, comme partout, la culture de la responsabilité n’est pas partagée également. Dans notre langue, le mot « responsabilité » se vit dans le sens négatif... Qui dit responsable, dit coupable potentiel. Qui dit coupable laisse supposer qu’il y ait victime et chacun tremble devant la violence sous-jacente à ces termes. La responsabilité est vécue comme une malédiction que chacun tente d’éviter, de fuir du mieux qu’il peut, ou de rejeter sur les autres ou sur les organisations. Ne pourrait-on pas passer d’une vision de la responsabilité négative et subie à celle de la conséquence dans le sens positif. Au lieu de se sentir responsable, chacun ne peut-il pas chercher, là où il est, à être conséquent dans ses choix et dans ses actes ? Au lieu de concentrer la responsabilité sur quelques têtes, ne peut-on pas mieux la partager et chacun, là où il est, en assumer une part [6] ?

Cette dernière réflexion sur la responsabilité introduit une nouvelle utopie essentielle pour notre fonctionnement en société. Comment s’exercer à assumer chacun notre part de responsabilité plutôt que de chercher à s’en dégager ? Cela devrait faire l’objet d’un nouveau programme de recherche et d’expérimentation pour la société civile...

 

Philippe Leconte

Juin 2004

 

Pour en savoir plus : lire le livre de Béatrice Barras : Moutons rebelles, Ardelaine, la fibre développement local, éditions Repas, 07190 Saint-Pierreville, 2003, (repas@wanadoo.fr) et visiter aussi le site d’Ardelaine : http://www.ardelaine.fr/

[7] Ardelaine est-elle une entreprise durable ? in Journal de l’école de Paris du management, N° 45, janvier/février 2004

[8] souligné par l’auteur

[9] Jean-François Draperi in Economie et Humanisme, n°354, octobre 2000

[10] Gérard Barras in Journal de l’école de Paris du management ibid

[11] Béatrice Barras in ibid

[12] Béatrice Barras in ibid

 

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29 juillet 2005 Article de Philippe Leconte (juin 2004)

 

Ardelaine, est une entreprise insolite qui se construit depuis 30 ans dans une ancienne filature de laine à St Pierreville en Ardèche. Elle refuse d’être un modèle car rien de ce qu’elle fait directement n’est généralisable. Pourtant elle est le modèle des utopies parce qu’elle se construit sur la motivation et non sur la compétence, sur l’avenir et non sur le passé. L’utopie, c’est de croire que les compétences peuvent s’acquérir et que les relations avec les autres les apporteront. Dans l’entreprise, c’est aussi le principe de coopération, d’aide réciproque et pourtant de responsabilité individuelle. Il s’agit d’une utopie parce que nous sommes tous imprégnés de l’idée que dans la vie économique et plus généralement dans la vie en société règnent la compétition et la loi du plus fort. Nous imaginons que l’employé d’une entreprise doit penser et agir de manière uniforme selon la volonté des dirigeants. L’utopie, c’est donc le contraire : une culture de la diversité. On croit que la différence est la richesse essentielle et à Ardelaine, ça marche. J’ai rassemblé ici des extraits d’une interview de Béatrice et Gérard Barras, deux des fondateurs d’Ardelaine, parue dans le journal de l’école de Paris du Management [1] qui mettent bien en évidence cet aspect de l’entreprise Ardelaine.

 

L’utopie est aussi dans la forme juridique coopérative, car Ardelaine est une SCOP, une société coopérative de production. Or, comme le dit Jean-François Draperi, maître de conférences en sociologie au Conservatoire national des arts et métiers, spécialiste de l’histoire coopérative :

 

Le mouvement coopératif fonde sa dynamique sur un mouvement de co-détermination entre une utopie [2] pacifique et démocratique et des pratiques d’entreprise originales. Ce mouvement procède à un ajustement permanent, qui se caractérise par un appel aux principes chaque fois que les pratiques coopératives perdent le modèle qui a fondé leur essor et qui les légitime. A chaque fois, un nouveau modèle utopique est redéfini. Parce qu’encore inexploré, ce modèle, qui inspire les nouvelles pratiques, paraît rendre possible le respect des principes et des valeurs fondatrices du mouvement coopératif [3].

Ardelaine est une utopie qui marche, suit son étoile et réussit. Comme je l’ai dit, les fondateurs d’Ardelaine refusent d’être un modèle. Voici ce qu’en dit Gérard Barras :

Personnellement, je suis pour la biodiversité culturelle : cela ne me gêne pas qu’il y ait plusieurs types d’approche, au contraire ; dans la nature, les différentes espèces sont complémentaires et finissent par créer une sorte d’équilibre. J’ai l’impression qu’on cherche toujours le modèle universel, la solution qui va permettre de tout résoudre ; mais je n’ai jamais rien trouvé de tel dans mon expérience. Ce que j’ai expérimenté, c’est qu’au sein d’un groupe, chacun a des compétences, des formes de pensée et des sensibilités très différentes, et que c’est en mettant toute cette richesse en synergie qu’on arrive à un résultat. ... C’est frappant de constater à quel point nous avons du mal à nous détacher de la pensée du XIXe siècle : nous continuons d’être fascinés par la modélisation, l’universalisation, la production de masse. Personnellement, je préfère le monde du vivant, dont l’une des caractéristiques est la reproduction imparfaite, car la production industrielle, qui repose, au contraire, sur la reproduction parfaite s’avère finalement souvent contreproductive [4].

 

Ardelaine est une entreprise à part entière et pourtant elle se distingue du secteur marchand lucratif fondé uniquement sur la rentabilisation du capital. Partant d’une laine qu’il faut bien tondre chaque année pour que les moutons restent en bonne santé, mais qui n’a aucune valeur commerciale pour les grandes entreprises lainières, Ardelaine a reconstitué toute une filière locale assurant la tonte, la collecte, le lavage, le cardage, la confection de matelas ou de vêtements, la distribution. Mais comme cela ne pouvait suffire pour assurer la complétude d’une vie, Ardelaine s’est orienté vers la pédagogie en créant successivement deux musées visités chaque année par plus de 20 000 visiteurs qui achètent ensuite en passant au magasin. Ces musées ne sont pas seulement pédagogiques, ils sont une œuvre d’art en eux-mêmes et donc une pédagogie par l’art. Toute la démarche d’Ardelaine est partie d’initiatives pédagogiques, les fondateurs ayant, avant Ardelaine, lancé un centre de formation pour jeunes adultes qui a déjà accueilli plus de 10 000 jeunes. Leur démarche pédagogique se fonde sur la stimulation de l’initiative, de la démarche personnelle :

On observe que ce qui est le mieux transmis, c’est cette mise en mouvement personnelle, cette dynamique qui consiste à ne plus attendre que les choses viennent de l’extérieur, mais à mettre en route son propre processus d’apprentissage à travers l’expérience. [On passe] du : « Pourquoi moi ? » au « Pourquoi pas moi ? », et là est toute la différence. Et si l’on respectait la part d’autodidacte que porte chacun ? Et si l’on réhabilitait la fonction de l’entreprise dans ce qu’elle a de potentiel de réalisation de l’individu... particulièrement dans les organisations dont le profit n’est pas la seule finalité [5] ?

Ardelaine est à la fois une entreprise qui revalorise les laines de pays, un laboratoire d’expérimentation sociale et environnementale, une entreprise textile. C’est une entreprise culturelle et pédagogique sur le plan historique, poétique, mais aussi sur le plan du respect de l’environnement. C’est une entreprise para-agricole, une entreprise touristique, une entreprise commerciale, une entreprise de l’économie sociale et solidaire, mais quel est donc le métier d’Ardelaine ?

Les compétences, dont a eu besoin l’entreprise, se sont fondées sur les aptitudes plutôt que sur les connaissances ou les diplômes : le sens de l’initiative, l’esprit stratégique pour la méthodologie, l’écoute et la disponibilité aux autres pour le commercial et la communication, l’ingéniosité pour faire front à de nombreux problèmes techniques, le sens de l’organisation pour structurer un atelier de production, la constance et la fiabilité pour le fonctionnement journalier, l’enthousiasme et la ténacité pour dépasser les crises, etc. Ces aptitudes sont inhérentes à la personnalité de chacun. Pour les identifier, les développer et les mettre en œuvre, il faut peut-être apprendre à se connaître en action pour tenter de les développer en situation.

 

Si l’on observe également avec recul nos méthodes, elles ont souvent fait appel au relationnel : combien de fois dans notre histoire, c’est un ami qui apporte une information clef, un contact, un savoir, une solution pertinente ! La capacité à nouer des relations, à échanger des données, à créer des réseaux de confiance et de communauté d’intérêt est des plus performantes, opérationnelle et satisfaisante. Et si les capacités relationnelles étaient valorisées lors de nos formations initiales ?....

L’articulation des responsabilités est au cœur des préoccupations de notre société si l’on en croit le développement des actions en justice. De fait, nous sommes tous amenés à prendre la mesure de plus en plus précise des conséquences de nos engagements et de nos actes.

 

Le salariat est, d’une manière générale, une position à laquelle n’incombe d’autres responsabilité que celle d’accomplir la tâche pour laquelle le salarié est embauché, dans le temps donné où il se met à disposition de son employeur. Il vend ses compétences et son temps à l’entreprise qui, elle, se vend au financier. ...

 

Il y a à Ardelaine, la possibilité de partager les responsabilités à différents niveaux, salarié, salarié coopérateur, membre du conseil d’administration ou dirigeant. Il n’y a pas de frontière étanche entre ces niveaux et chacun à la liberté de choisir à quel niveau il souhaite s’impliquer, sachant qu’une fois que la candidature est posée, c’est le vote qui déterminera le choix final.

 

Néanmoins, comme partout, la culture de la responsabilité n’est pas partagée également. Dans notre langue, le mot « responsabilité » se vit dans le sens négatif... Qui dit responsable, dit coupable potentiel. Qui dit coupable laisse supposer qu’il y ait victime et chacun tremble devant la violence sous-jacente à ces termes. La responsabilité est vécue comme une malédiction que chacun tente d’éviter, de fuir du mieux qu’il peut, ou de rejeter sur les autres ou sur les organisations. Ne pourrait-on pas passer d’une vision de la responsabilité négative et subie à celle de la conséquence dans le sens positif. Au lieu de se sentir responsable, chacun ne peut-il pas chercher, là où il est, à être conséquent dans ses choix et dans ses actes ? Au lieu de concentrer la responsabilité sur quelques têtes, ne peut-on pas mieux la partager et chacun, là où il est, en assumer une part [6] ?

Cette dernière réflexion sur la responsabilité introduit une nouvelle utopie essentielle pour notre fonctionnement en société. Comment s’exercer à assumer chacun notre part de responsabilité plutôt que de chercher à s’en dégager ? Cela devrait faire l’objet d’un nouveau programme de recherche et d’expérimentation pour la société civile...

 

Philippe Leconte

Juin 2004

 

Pour en savoir plus : lire le livre de Béatrice Barras : Moutons rebelles, Ardelaine, la fibre développement local, éditions Repas, 07190 Saint-Pierreville, 2003, (repas@wanadoo.fr) et visiter aussi le site d’Ardelaine : http://www.ardelaine.fr/

[7] Ardelaine est-elle une entreprise durable ? in Journal de l’école de Paris du management, N° 45, janvier/février 2004

[8] souligné par l’auteur

[9] Jean-François Draperi in Economie et Humanisme, n°354, octobre 2000

[10] Gérard Barras in Journal de l’école de Paris du management ibid

[11] Béatrice Barras in ibid

[12] Béatrice Barras in ibid

 

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