Mise à
jour :
28-09-2023
Promouvoir le concept d'écovillage en Afrique
Ecovillage Movement
in Africa
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L'holocratie, et la politique de
bottom-up
ou
comment instaurer une gouvernance écologique avec l'holocratie
pour s'organiser et décider ensemble
Holacracy – A complete system for self-organization
Il
importe pour les écovillages de former les acteurs de terrain, c'est
à dire, les habitants, les proches qui soutiennent le village ou qui
interviennent de près ou de loin, à un mode de fonctionnement (de
gestion, de gouvernance), qui favorise le développement
souhaité par la communauté. Un système de gouvernance qui permette
d'éviter les rapports de force, les pulsions de l’ego de certains,
la quête de pouvoir d'un clan, l'autocratie.
L'holacratie (holacracy en
anglais) est un système d'organisation de la gouvernance, fondé sur
la mise en œuvre formalisée de l’intelligence collective.
Opérationnellement, elle permet de disséminer les mécanismes de
prise de décision au travers d'une organisation fractale d'équipes
auto-organisées. Elle se distingue donc nettement des modèles
pyramidaux top-down - à la place d’un chef et de managers, il y a
une Constitution qui inclut les régles du jeu applicables à tous -
Il y a 4 éléments clés en Holacracy : la Constitution, la Raison
d’Être, la Structure et le Pilotage Dynamique. La Constitution est
le régime de gouvernance, la Raison d’Être est la source des deux
éléments clés que sont la Structure et le Pilotage Dynamique - L’Holacracy
est un système de gouvernance centré sur la Raison d’Être de
l’organisation, vue comme une entité à part entière. Ce processus
devrait enfin nous permettre, à nous les humains de sortir de la
dualité « For Profit/Lucratif » versus « Non Profit/Non Lucratif »
pour une nouvelle génération d’organisation alignée sur leur Raison
d’Être.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Holacratie
Comment instaurer une gouvernance
écologique avec l'holocratie
Rapport de force, pulsions de l’ego, quête de pouvoir, autocratie :
voici ce qui domine dans la majorité des groupes (entreprises,
associations) de notre société. Pourtant, des modes de gouvernance
existent proposant une alternative à cette façon d'être et de faire.
https://www.colibris-lemouvement.org/passer-a-laction/
Qu'est-ce que l'holacratie ?
L'holacratie qui provient des mots grecs « holos » désignant « une
entité qui est à la fois un tout et une partie d’un tout » et de «
kratos » signifiant « pouvoir ». Il s’agit donc de donner le pouvoir
de gouvernance à l’organisation elle-même plutôt qu’aux egos de ses
membres. En effet, l’holacratie est un système de gouvernance qui
s’appuie sur des principes innovants et opérationnels pour permettre
de faire émerger l’essence, la capacité d’innovation et le potentiel
collectif de l’organisation en la libérant des peurs et des
ambitions individuelles.
Elle constitue une pratique pour les organisations en recherche
d’efficacité et d’agilité dans leurs structures de base :
organisation, processus de décision, réunions. Elle s'appuie sur :
Un système de pilotage dynamique : Avec ce système de
prise de décision, l’entreprise s’ouvre à la créativité de ses
membres : les individus travaillent en intelligence collective,
créant un champ de conscience supérieur à la somme de ses
participants.
Une organisation en cercles : L’entreprise est
structurée en cercles interdépendants et auto-organisés à la manière
d’un éco-organisme. Chaque cercle transcende et inclut les cercles
inférieurs ; il poursuit les objectifs fixés, mesure ses résultats,
s’adapte et évolue.
Un système de réunion en intelligence collective :
Pour que la conscience collective de l’entreprise puisse émerger,
chaque cercle doit tenir régulièrement plusieurs types de réunions :
les réunions stratégiques, de gouvernance et opérationnelles qui
répondent respectivement aux questions de la vision, de
l'organisation et de l'efficacité.
Instaurer l'holacratie dans une organisation permet de :
>> D'impliquer toutes les personnes concernées car les idées de
chacun sont entendues grâce au système de réunion en intelligence
collective. Cela permet ainsi de créer un environnement qui favorise
le changement.
>> Favoriser la coopération au sein du groupe et par conséquent la
confiance entre les membres d'une équipe.
>> Reconstruire des liens simples et sincères car les membres du
groupe sont libérés des peurs et des ambitions des egos individuels.
>> Donner du pouvoir et de la motivation à chacun
Comment instaurer l'holacratie en
organisation ?
La méthode d'organisation holacratique repose sur 3 règles :
-- 1. Les principes de base de l’holacratie
Seules les tensions présentes comptent
Toute chose (décision, politique, rôle) peut être reconsidérée à
tout instant
Une bonne décision est une décision "faisable" maintenant
L’objectif de ces principes est d’arriver aux meilleures décisions
sur le long terme, en regardant toujours la direction la plus «
faisable » durant les réunions et en intégrant, continuellement, de
nouvelles informations au fur et à mesure qu’elles deviennent
disponibles.
-- 2. « Faciliter » les réunions
La mise en œuvre de l’holacratie implique, au minimum, la tenue de
deux types de réunions : les réunions de gouvernance et les réunions
opérationnelles.
Cette distinction améliore la qualité des deux processus de base
d’une organisation : le processus de gouvernance (« comment
s’organiser ? ») et le processus opérationnel (« que devons-nous
faire ? »).
- Les réunions de gouvernance sont dédiées aux aspects de
gouvernance tels que les changements de politiques, la définition
des responsabilités ou les limitations d’autorité. Le résultat de
telles réunions consiste en la création et la définition de rôles
clairs, nécessaires pour gérer les tensions observées lors des
réunions. Le processus utilisé pour faciliter une réunion de
gouvernance est appelé « processus intégrateur de décision ». Son
objectif est d’intégrer les objections valables dans les
propositions faites en réunion pour les améliorer tout en évitant
les discussions contre-productives. Le processus intégrateur de
décision distingue l’holacratie de la démocratie ou des modèles de
gouvernance basé sur le consensus. Le risque de la démocratie –
règle majoritaire - est que le vote minoritaire ne soit pas intégré
alors qu’il peut contenir des informations vitales pour
l’organisation. Le principe du consensus – tout le monde doit être
d’accord – prend la minorité en compte mais conduit souvent à des
réunions sans fin.
Le processus intégrateur de décision
vise à aller vite sans ignorer l’information potentiellement vitale
d’une voix minoritaire. Ceci est possible parce que s’il existe une
objection forte et argumentée, on y prêtera attention même si
personne d’autre que l’objecteur ne partage l’objection. A chacune
des réunions, il doit y avoir un facilitateur qui a pour mission
d'être garant de l'intégrité de la réunion et de créer un espace
favorable où l'équipe pourra aller à l'essentiel. L'objectif étant
de faire émerger de la réunion un champ de conscience collectif qui
ne sera plus perturbé par les ego individuels mais au contraire
magnifié par l’énergie et la bonne volonté de chacun.
- Les réunions opérationnelles ont pour objectif de prendre des
décisions rapides et efficaces par rapport aux points de l’ordre du
jour, et de déléguer les "redevabilités" (les taches nécessaires à
la réalisation des actions). Les discussions autour de chaque point
de l’agenda ne doivent pas prendre plus de cinq minutes mais le
facilitateur s’assure que l’équipe traite tous les points de
l’agenda dans le temps imparti.
-- 3. Structurer la structure organisationnelle en cercles
semi-autonomes
Pour renforcer l’impact positif des principes et des pratiques
précédents, l’holacratie introduit deux innovations importantes dans
la structure organisationnelle qui permettent de fluidifier
l’information et d’intégrer rapidement les changements structurels
sans perdre le contrôle ou la direction de l’organisation :
Les cercles dynamiques ont pour particularité d'être «
auto-organisés », c'est-à-dire qu’ils créent leurs propres rôles et
redevabilités. Mais « auto-organisés » ne signifie pas «
auto-dirigés » puisque c’est le management du cercle « supérieur »
qui va définir les objectifs du cercle « inférieur », et désigner le
responsable dirigeant ce cercle pour répondre aux objectifs fixés.
Chaque cercle devient une unité organisationnelle extrêmement agile
qui s’adapte au changement et évolue avec souplesse.
Les doubles liens. L’holacratie crée une division fonctionnelle
entre le rôle de management dans le cercle (« lien leader ») et le
rôle de représentant des intérêts du cercle auprès du cercle
supérieur (« lien représentant »). Le lien leader est généralement
le responsable de l’équipe et est désigné par le management du
cercle supérieur. Il est responsable de produire les résultats
attendus par son management et possède l’autorité de décider au sein
de son cercle. Le lien leader n’est cependant pas habilité à
représenter son cercle auprès du cercle supérieur car cela relève de
la responsabilité du lien représentant. Cette personne est élue par
le cercle, lui conférant un haut degré de responsabilité vis-à-vis
de l’organisation, et rendant le cercle lui-même redevable de
représenter ses besoins et ses intérêts auprès du management
supérieur. La notion de double lien libère le « middle management »
de tout conflit d’intérêt puisque le « lien représentant » est
responsable de représenter les intérêts du cercle, ce qui laisse au
« lien leader » toute la liberté de se focaliser sur les objectifs
que lui a fixés son management. Cela crée un flux d’informations
entre les niveaux hiérarchiques de l’organisation puisque le
management est informé de ce qui se passe dans les cercles
inférieurs et les collaborateurs savent que leurs intérêts sont
représentés dans les instances supérieures.
L'holacratie et la bicyclette
Le fondateur de l’approche holacratique, Brian Robertson, compare la
pratique de l’holacratie à celle du vélo. Les organisations sont
souvent pilotées à la manière d’un cycliste qui dirigerait son vélo
les yeux bandés. Vous choisissez une destination et définissez une
stratégie pour l’atteindre. En vélo, cela donnerait à peu près ceci
: « Instructions pour atteindre la destination : Tourner le guidon
de 5° à droite, après 10 mètres le tourner de 10° sur la gauche,
puis après 2 mètres le tourner de 20° sur la droite. Maintenant,
mettez votre bandeau et pédalez à fond ! ».
L’holacratie signifie piloter les yeux
grands ouverts. Cela peut paraître étrange, voire effrayant aux
premiers abords, mais en fait c’est bien plus sûr et bien plus
souple pour être capable d’anticiper puis gérer les événements
inattendus.
Aides, liens :
Université du nous :
http://universite-du-nous.org/blog/
Holacracy (en anglais) Le site Internet propose une série de
documentation sur l'holacratie, ainsi que des outils qui vous
permettront de mettre en place la méthode holacratique.
www.holacracy.org
Quelques lectures
:
L’Entreprise Évolutive : Introduction à l’Holacracie
par Brian J. Robertson.
Reinventing Organizations - Vers des communautés de travail
inspirées par Frédéric
Laloux
Ils l'ont fait !
"La nouvelle gouvernance d'entreprise nous permet de travailler
au-delà de l'égo. Nous ne sommes pas dans une logique de hiérarchie
pyramidale mais holacratique où les décisions sont prises
collectivement. Il y a obligation de transparence, de transmission
d'informations, ce qui permet à chaque membre d'être au courant de
ce qui se passe et d'être acteur au sein de l'entreprise.
L'instauration de l'holacratie a changé notre rapport à l'autre, à
soi et notre vision de l'entreprise. Mais pour que cela fonctionne,
il faut que tous les salariés soient formés à cette nouvelle
approche car cela peut surprendre, voire bouleverser". - Emmanuelle
Pometan, fondatrice d'Emmapom.
+++++++++++++++++++++++++++++++++++
Ne
pas raisonner de manière top-down - de haut en bas
mais
de manière bottom-up, du bas vers le haut.
Les « acteurs du bas » sont
capables d’inventer, d’innover et de créer des activités répondant à
la satisfaction de besoins essentiels. Les économies non
officielles, populaires ou « informelles » ont, par exemple,
constitué des modes d’accommodement, d’ingéniosité, de vie ou de
survie du plus grand nombre.
https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2002-2-page-107.htm
bottom-up model for sustainable economic
RD Congo - Approche bottom-up comme
gage du développement rural - Prendre en compte les contextes
locaux pour la gestion durable des forêts - Promouvoir l’approche
bottomup constitue une astuce stratégique de politiques publiques
favoriser la gestion durable des forêts
www.tropenbos.org/file.php/2048/policy%20brief_bottom-up_electronic.pdf
Le modèle buttom-up du Bareffot Collge
en Inde
http://habiter-autrement.org/37-ecovillage-afrique/03_eco-afro.htm#Le_Barefoot_College
A Rajasthan, en Inde, une école hors
du commun forme hommes et femmes venant de milieux ruraux --
illettrés pour la plupart -- pour devenir ingénieurs en énergie
solaire, artisans, dentistes et docteurs dans leur propre villages.
Elle s'appelle l'Université des Va-nu-pieds, et son fondateur,
Bunker Roy, nous explique comment elle fonctionne.
Barefoot - Inde - L'Université du peuple - l'école aux pieds nus -
Les femmes du monde entier viennent apprendre à fabriquer des lampes
et fours solaires !
(clic en dessous de l'image pour choisir un sous-titrage en
français)
http://www.ted.com/talks/lang/en/bunker_roy.html
The Barefoot Model for Global Sustainability - As the world
shifts its attention to global poverty alleviation and combating
climate change, the success of The Barefoot College’s holistic
approach built on empowering women from around the globe offers a
clear plan for large-scale impact
https://www.barefootcollege.org/
Our goal is to keep schools open for young children in Africa:
We work with schools in rural areas or city slums which are
non-government owned and therefore have a hard time raising money to
pay teachers, school supplies and other essentials needed to keep a
school running. Our focus is on early childhood education like
primary schools grades 1-4, where we can make the most developmental
impact.
http://bottomupafrica.com/
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