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Daara de Malika - Ecovillage

Un Daara Moderne au Sénégal/Dakar - Projet 2012

Tendances

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 Mise à jour : 01-07-12

Allocutions 1978 - 2000

 

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Les 20 ans du Daara de Malika en 2000

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Allocution prononcée par Madame Cathy Koaté, Présidente de l'Association Daara,

à l'occasion de la célébration du vingtième anniversaire

Dakar, le 20 Mai 2000

 

Madame le Ministre de la Famile et de la Solidarité Nationale

Madame Marie Anne Niasse, épouse du Premier Ministre

.../...

Chers Parents d'élèves

Chers Amis

Chers Enfants

"La misère n'est pas fatale. Elle est l'œuvre des Hommes. Seuls les Hommes peuvent la Détruire."

"La misère sera détruite, non par la violence mais par l'Amour et la Justice liés ensemble."

Paroles d'un Homme qui m'a appris à regarder l'Autre comme moi-même: j'ai cité Joseph WRENSINSKI (1917-1988)

Né en France, dans une famille très pauvre, il choisit pour la vie les plus pauvres.

Sa certitude: "tout homme porte en lui une valeur inaliénable qui fait sa dignité d'homme".

En 1957, il fonde ATD Quart Monde avec les familles du camp de sans-logis, à Noisy le Grand. Il rassemble un volontariat permanent qui se lie le destin avec elles. Bientôt, il rejoint des milliers de famille d'Europe, des Anériques, d'Afrique, d'Extrême Orient ....

Joseph WRENSINSKI restitue aux plus pauvres le droit à la parole, au partenariat, au savoir, à la culture.

En 1987, membre du Conseil Economique et Social français, il rédige le rapport "Grande Pauvreté et Précarité Economique et Sociale". Véritable programme de lutte contre la pauvreté et pour les droits de l'Homme, le rapport WRENSINSKI devient une référence dans le monde.

Le 17 octobre 1987, cent mille personnes sont rassemblées autour de lui pour inaugurer la Dalle commémorative des victimes de la misère sur el Parvis des Libertés et des Droits de l'Homme à Paris.

Dans ce siècle, qui des guerres mondiales, aux génocides, semble avoir dépassé en horreur tout ce que l'on pouvait imaginer, voici donc insensiblement, un humanitaire d'un type nouveau. Car ce monde risquait de nous rendre à son image, dur et sans cœur.

C'est pourquoi, il y a 20 ans, des mères de familles, émues par le douloureux problème de la mendicité enfantine,ces enfants exposés à des risques graves pour leur santé et leur sécurité, victimes de l'indifférence, de la cupidité, mais également du manque total du sens des responsabilités- se regroupaient en une association dénommée DAARA, déformée de DAHRA signifiant en Arabe Maison d'Accueil, et jetaient ici même les bases d'une expérience inédite par sa conception et ses objectifs.

Notre ambition était de faire du DAARA un Milieu de vie ou se passe la vie affective et psychologique de l'enfant, lieu ou se passe sa socialisation, un milieu enfin ou l'on restaurait le rôle de la famille.

Ainsi , de concert avec celles- ci, nous avons développé les moyens de construire sa personnalité. L'enfant qui est passé par le Prytanée Militaire en est fier et s'en glorifie; de même l'enfant qui est passé par le DAARA en est fier, et ne rougit pas de ses origines.

Les origines du DAARA ont été également :

• Susciter de nouvelles solidarités autour du phénomène des enfants abandonnés à la rue, au 'lieu d'être envoyés comme les autres à l'école pour se préparer à une vie d'adulte productive.

• D'essayer de garantir à ces enfants privés de protection le plus concrètement possible le droit à accéder à l'éducation, à la sécurité, et l'espoir d'un avenir meilleur.

• De lancer une expérience pédagogique à partir d'un programme d'éducation intégrée en trois volets -Éducation - Formation et Apprentissage de type communautaire - Réinsertion dans la vie active.

d'exister

En 20 ans, nous avons reçu à peu près 400 pensionnaires et 2000 externes, composés en majorité des enfants du village de Malika et de ses environs. Présentement, l'effectif est de 54 pensionnaires.

Ces dix dernières années, les différentes politiques de réajustement structurel, la limitation de nos capacités d'accueil, l'insuffisance de nos moyens ont quelque peu ralenti nos différentes activités.

Cependant sur le plan de la scolarisation, les résultats suivants peuvent être dégagés:

• CORAN 100% savent lire couramment 75% savent écrire correctement 50% savent traduire ce qu'ils récitent.

• WOLOF L'option d'introduction de l'enseignement de nos langues nationales pour en faire le support de modèle de formation a été un choix pédagogique d'une grande importance et un pari prospectif.

Dès 1983, certains de nos élèves participaient au Concours National de Wolof et 20 d'entre eux en ont été des lauréats.

A ces activités scolaires, viennent s'ajouter d'autres catégories de formation en matière d'éducation de base afin de développer chez nos enfants une culture en adéquation avec les préoccupations majeures de nos pays:

• Un volet hydraulique avec l'appui de l'Ambassade des Pays Bas, LONG Italienne L. V. 1. A., et la Caisse Française de Développement

• Un volet reboisement avec nos Amis du Collectif "Action et Solidarité

en Milieu Urbain Défavorisé il sous l'égide d'A T D Quart Monde.

• Un volet cultures maraîchères que nous avons pu porter à un volume de production très appréciable, grâce à l'appui de l'UNICEF.

• Un volet élevage de poulets de chair qui a atteint un niveau de production de 2,000 volailles. Dans ce domaine, nous avons bénéficié de l'aide du ZONTA CLUB et de la Famille Hussein AYAD pour la construction des bâtiments ainsi que de l'appui de l'UNICEF qui a financé l'extension de ces bâtiments.

• Un volet Menuiserie avec l'appui de l'UNESCO pour la formation et la production.

• Un volet socioculturel avec l'appui de la Caisse Française de Développement pour la bibliothèque, la salle de jeux et la salle de lecture.

• UN volet d'électricité d'électronique et de plomberie également appuyé par la Caisse Française de Développement.

Toutes ces réalisations dont certaines font l'objet d'une exposition que nous nous ferons le plaisir de vous faire visiter portent la marque de vos louables efforts pour le développement de notre institution.

Ces réussites bien modestes ne répondent pas encore, naturellement à la généreuse idée des initiatrices du DAARA.

Mais des enfants qui avaient eu la malchance de naître dans des familles pauvres, qui avaient été privés de leur enfance mais avec celle de l'espoir d'un avenir meilleur sont venus au DAARA, et sont aujourd'hui des étudiants en année de Licence ou de Maîtrise à l'Université de Dakar; des entrepreneurs avicoles, des émigrés qui gagnent leur vie et partagent leurs ressources avec leur famille, ou se retrouvent dans l'armée de la première puissance mondiale : un cas.

Sans oublier tous ceux qui , sans diplômes ou réussite en Europe ou aux Etats-Unis sont dotés de compétence pour la vie.

Madame le Ministre, Chers Invités, Chers Parents et Amis, c'est tout à votre honneur que le DAARA de Malika soit aujourd'hui perçu par les pouvoirs publics et par l'opinion comme le symbole d'une nouvelle solidarité et serve de modèle d'approche des enfants en difficulté.

Certes, quand nous observons dans nos rues la croissance accélérée du nombre de petits talibés mendiants, notre institution est une goutte d'eau dans l'Océan.

Cependant, fruit du cœur et d'une nouvelle solidarité , elle incarne la volonté de construire un futur différent. Nous avons créé dans les consciences le "Délit de non- Assistance " et chez les plus généreux le sentiment qu'il y a encore quelque chose à faire.

Nous sommes tous dans le coup et condamnés à réussir tous ensemble contre la fatalité et la banalisation de la mendicité enfantine.

Nous disons donc notre profonde gratitude à chacun et à tous pour cette solidarité manifeste de par votre présence à nos cotés, et demandons à Dieu de continuer à poser sa main bienveillante sur ce DAARA, fruit de la fraternité entre les hommes de toutes origines et de toutes croyances.

La Présidente, Cathy KOATE

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Allocution prononcée à l'occasion de la cérémonie de la pose de la première pierre de la maison d'accueil pour jeunes Talibés "Le Daara" à Malika le 22 avril 1978

 

Par Monsieur Abdou Diouf

PREMIER MINISTRE

 

Madame la Présidente,

Mesdames, Messieurs,

Je me trouve parmi vous aujourd'hui pour procéder à la pose de la première pierre d'une maison d'accueil pour jeunes Talibés au Dahra.

Croyez-moi je m'en réjouis à plus d'un titre.

Tout d'abord, je suis heureux de constater que c'est une association de femmes, composée de mères de famille, qui a pris l'initiative de s'intéresser à l'un des problèmes sociaux les plus préoccupants de notre société.

Pourrait-il en être autrement ?

La femme sénégalaise est en effet l'élément le plus sensible de notre société, que le spectacle de ces jeunes mendiants ne pouvait laisser indifférente comme d'ailleurs l'ensemble des problèmes de développement économique et social de notre Nation.

Cet intérêt ne date pas d'aujourd'hui; nos mères, épouses et sœurs ont très vite compris les lourdes responsabilités qui leur incombaient pour la construction harmonieuse d'un pays à la recherche de son avenir.

Je suis particulièrement heureux que le problème social

à la solution duquel vous avez choisi d'apporter votre contribution concerne le sort de cette catégorie d'enfants confiés par leurs parents à ces éducateurs traditionnels que sont les marabouts.

Ces jeunes enfants qui se déplacent de leur terroir, avec leur marabout, vers les grandes cités régionales, condamnés à mendier ou même parfois à commettre des larcins, méritent en effet, une attention particulière de tous. Mesdames, Messieurs, le Chef de l'Etat et le Gouvernement, très conscients de l'acuité de ce problème, recherchent depuis longtemps une solution complète et durable à cette situation.

Qu'avons-nous fait pour aider les mineurs inadaptés à s'intégrer davantage dans la société?

Depuis longtemps déjà, une législation particulière a été adoptée pour protéger ces jeunes gens contre les dangers multiples qu'ils courent.

D'autre part, des structures spécialisées ont été créées pour permettre à ces enfants de recevoir une éducation et une formation professionnelle adaptée.

Il s'agit de deux centres d'accueil et d'observation pour mineurs inadaptés (CAOMI) où le mineur placé par décision judiciaire peut poursuivre une scolarité normale.

Il existe également un centre de Rééducation à Nianing où le mineur apprend un métier en suivant un cours de formation professionnelle. De même, un chantier d'adaptation sociale existe à Sébikhotane et permet d'initier les jeunes aux méthodes culturales modernes.

Il faut ajouter à cela les mesures de préventions qui sont prises par la direction de l'Education surveillée à l'endroit de certains mineurs qui sont laissés dans leur milieu d'origine. Il s'agit ici de guider l'action des parents et de contrôler le comportement du mineur. Cette tâche est assurée par le Service d'Action éducative en milieu ouvert, les centres de sauvegarde (à Pikine, en Casamance), le centre de triage de Thiaroye.

Ces structures existent déjà, nous entendons les renforcer en mettant, à la disposition des services compétents, les moyens nécessaires à la solution de ce problème.

S'agissant particulièrement des Talibés que vous voulez aujourd'hui regrouper dans les DAHRA, nous pensons que la solution du problème passe effectivement pas une réforme de l'enseignement coranique qui fera, de l'école coranique, une structure dispensant un enseignement coranique certes, mais aussi général et une formation morale et civique.

Mais nous savons, que dans ce domaine, le succès de toute réforme est lié à un changement des mentalités. Et c'est là que nous espérons sur l'Action des Associations u-islamiques notamment la Fédération des Associations islamiques du Sénégal qui, déjà, au cours de ces divers congrès, a pris des positions que nous ne manquerons pas de mettre à profit.

Votre initiative, Mesdames, s'inscrit justement dans le cadre des actions du Gouvernement que je viens d'évoquer rapidement. A ce titre, vous pouvez compter sur le soutien et la compréhension du Chef de l'Etat et de tous les membres de mon Gouvernement.

Nos services sont à votre disposition pour, comme vous l'avez dit, je cite " ...montrer que l'on peut améliorer les conditions de vie des Talibés et que l'enseignement coranique peut être adapté à la vie moderne".

Je vous encourage donc vivement à poursuivre cette action et surtout à envisager de l'étendre dans les régions afin de fixer les Talibés avec leurs marabouts dans leur terroir d'origine.

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Texte de l'allocution prononcée par la Présidente de "Daara"

à l'occasion de la cérémonie de pose de la première pierre de leur premier Daara

sous la Présidence de Monsieur le Premier Ministre Abdou Diouf

Samedi 22 avril 1978

Monsieur le Premier Ministre

Mes dames les Ministres,

Messieurs les Ministres,

Messieurs les Ambassadeurs

Monsieur le Gouverneur,

Messieurs kes Khalifes Généraux,

Messieurs les Chefs religieux,

Mesdames, Messieurs,

Chers Amis,

C'est avec joie que nous sommes aujourd'hui réunis pour célébrer l'évènement que représente pour nous tous cette pose de la première pierre de notre premier Daara.

Nous tenons d'abord à exprimer nos sincères remerciements à Monsieur le Président de la République et à vous, Monsieur le Premier Ministre, pour la compréhension et la confiance que vous avez témoignée dès le début de notre action et tout au long de nos longues démarches. Votre présence parmi nous aujourd'hui, prouve l'importance que vous attachez à ce douloureux problèmes des Talibés.

Nos remerciements vont ensuite aux Chefs Religieux, le Khalife Général des Mourides, le Khalife idjanes, les Serignes connus et ceux moins connus, le Serigne Sakhir Lo de Coki, le Serigne Mor Meaye Cisse de Diourbel qui nous ont encouragé à persévérer.

Merci également à Messieurs les Ambassadeurs et plus particulièrement à ceux qui nous ont apporté leur soutien.

Merci encore à Monsieur le Gouverneur, à Monsieur le Directeur des Domaines et à toutes les autorités qui ont facilités notre tâche.

Merci à notre Architecte dont le dévouement et le désintéressement nous déconcertent.

Merci à vous, Mesdames et Messieurs de vos gestes généreux et de vos encouragements.

Merci enfin à vous tous dont la présence symbolise la détermination de voir disparaître à jamais ce spectacle poignant, si familier aux Dakaroisn de jeunes enfants déguenillés, malpropres, tremblants de froid, de faim et de peur qui vous tendent la main pour recevoir une obole dont ils ne profiteront peut-être même pas.

Permettez nous de faire un bref historique du phénomène "Talibés" et de son évolution jusqu'au spectacle désolant qu'il offre aujourd'hui.

L'éducation traditionnelle musulmane veut que tout musulman envoie d'abord ses enfants, filles et garçons, au Dahar ou Ecole coranique pour y acquérir la connaissance d'Allah et les préceptes de l'Islam.

Les marabouts ou Directeurs de Dahra vivaient dans les villages où les parents leur amenaient leurs enfants-talibés. La même famille enseignait le Coran aux Talibés du village; ce pouvoir d'enseigner se transmettant de père en fils. Il existait alors un contrat social entre les habitants du village et le Maître coranique. C'est ainsi que les Talibés devaient, en signe d'humilité, demander l'aumône en récitant des versets du Coran mais ils ne parlaient pas aux personnes visitées; celles-ci pouvaient donc juger et apprécier la qualité de l'enseignement reçu. Ainsi donc les Talibés allaient, le matin demander l'aumône qui était constituée de denrées vivrières ou de vêtements, jamais d'argent. La nourriture du Marabout, de sa famille et de ses Talibés étaient assurés et largement assurée, par les villageois. Chaque mercredi, tous les Talibés travaillaient dans les champs du Marabout.

Avec l'entrée dans l'économie monétaire, certains marabouts, démunis, ont ressenti le besoin et le pouvoir de l'argent. Les paysans n'étant pas en mesure de couvrir ce besoin, beaucoup ont quitté les villages pour s'installer dans les villes d'où le problème de la transhumance? Ils allaient à Saint-Louis alors capitale du Sénégal et haut-lieu de l'enseignement coranique. Les Talibés leur arrivaient du Sine-Saloum, du Cayor, du Fleuve, de Thiès et la ville de Saint-Louis hébergeait et nourrissait tout ce monde. Puis, Saint-Louis a perdu sa fonction de capitale; la transhumance s'est donc déplacée vers la nouvelle capitale: Dakar.

Quelles en sont les conséquences ?

- d'abord la rupture du contrat social établi entre Marabout et les villageois;

- ensuite l'exode rural provoqué par les besoins du Marabout, nouveau modèle;

- et enfin la naissance de trois catégories de Marabouts:

... les Marabouts restés fidèles à la tradition. Ils sont très peu nombreux de nos jours.

... les Marabouts recherchant uniquement le profit d'où ces enfants que nous voyons traîner dans les rues de Dakar du matin au soir afin de rapporter de l'argent chaque jour au Marabout, quoiqu'il puisse leur en coûter. Nous savons tous où peuvent conduire de tels excès .. à la délinquance.

... les Marabouts devenus des citadins non tout à fait assimilés: multiplicateurs de billets, guérisseurs de toutes sortes de maladies physiques ou morales, etc ....

Notre association "DAARA" est un petit groupe de femmes, mères de famille, émues par le spectacle poignant qu'offrent ces petits malheureux condamnés à mendier toute leur vie si des solutions ne sont pas trouvées à leurs problèmes.

Notre but est de construire des Maisons d'Accueil ou Daaraa, réparties dans les différentes régions de notre pays, mais essentiellement dans la région du Fleuve d'où proviennent la plupart de ces petits malheureux.

Ces Daaras accueilleraient chacun une centaine d'enfants, pensionnaires, entièrement pris en charge par notre association et regroupés autour d'un marabout vivant avec eux entouré de sa propre famille, qui leur enseignerait le Coran et veillerait sur eux comme un père veille sur ses enfants. Il serait aidé dans cette tâche par des jeunes gens ayant achevé leurs études coraniques. Bien entendu cet enseignement coranique serait complété par une formation professionnelle.

Spectacle poignant, avons-nous dit tout à l'heure, qu'aucun être humain ne peut contempler sans un serrement de cœur et qui vous fait appréhender l'avenir de cette jeunesse - environ 50 à 60% selon des statistiques.

En effet, dans quelques années ces enfants seront devenus des Adolescents, puis des Adultes. Ils devront s'insérer à défaut de s'intégrer à notre société. Qu'en sera-t-il alors? Qu'apporteront-ils à notre société ? Comment s'imposeront-ils à elle sinon par des coups de force résultant de leur révolte contre cette Société qui sans les ignorer totalement, puisqu'elle leur jette qulques pièces de monnaie, ne s'est pas réellement préoccupée, pour autant de leur devenir.

Nous sentons-nous le droit d'encourager la naissance d'une classe de Citoyens devant toute leur vie cirer des chaussures de leurs frères et leur tendre la main pour avoir de quoi manger ?

En tant que mères nous pensons, très sincèrement, que notre devoir ne se limite pas à l'éducation de nos seuls enfants qui, en définitive, en forment que le 1/4 de cette fore de demain; ces jeunes malheureux, eux, constituent les 3/4 du Levain qui fera progresser notre pays dans la voie du développement.

 

 

 

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