La bourse d'achat collectif d'immeubles à Bruxelles
Bourse d'achat
collectif d'immeubles en Belgique
Action pionnière d’accession immobilière collective de grands immeubles
désaffectés
https://eru-urbanisme.be/projets/bourse-dachat-collectif-dimmeubles/
http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-8686.html
Aujourd’hui, à Bruxelles, grâce à une initiative de l'échevin
de l'Urbanisme, une formule originale permet à des candidats acquéreurs
de se rencontrer pour concrétiser leur rêve d'achat d'un logement et,
par là même, de tenter de redonner vie à des bâtiments trop vastes
pour un seul occupant et initialement destinés à d'autres activités
que du logement.
Ainsi, en juin dernier, la quatrième bourse d'achat collectif
d'immeubles se déroulait dans les bâtiments désaffectés d'une
ancienne imprimerie. Dans la cour intérieure, une foule hétéroclite
composée de jeunes, de moins jeunes, de familles, de francophones, de néerlandophones...
Au programme de la journée : la présentation des immeubles mis en
bourse, la visite libre des biens à vendre, ainsi que des immeubles témoins
déjà reconvertis en logements. Ensuite, la possibilité pour les
personnes intéressées de se réunir en fin de journée, afin de mettre
en commun leurs impressions, leurs desiderata en termes d'occupation des
lieux pour les différents immeubles disponibles et d'échanger des
adresses afin de se revoir pour concrétiser un projet.
Cette année, les immeubles proposés étaient au nombre de
quatre : un immeuble de bureaux, un autre datant du 19ème siècle
organisé autour d'une cour intérieure, trois maisons de style néo-classique
et un complexe de bâtiments s'organisant autour des restes probables
d’un ancien couvent.
L'idée de cette Bourse réside donc dans la réappropriation de
bâtiments industriels ou d’immeubles de bureaux qui n'intéressent
plus personne pour leur fonction première et qui restent désespérément
vides. Cette formule a séduit les candidats acquéreurs ainsi que les
propriétaires de sites à l'abandon puisque plusieurs achats collectifs
ont abouti, permettant la rénovation et le réinvestissement de 53.000
m².
L'originalité de cette Bourse réside dans la nécessité pour
les candidats acquéreurs intéressés de se mettre ensemble pour monter
leur projet. La taille des bâtiments est en effet une composante
incontournable qui demande la mise en commun d'énergies. Il est certain
que ce travail-là est fastidieux, demande de multiples rencontres, mais
cela crée un climat qui rejaillira sur la future cohabitation.
Pour aider les personnes intéressées, la Délégation au Développement
du Pentagone (le service de la Ville qui gère la Bourse) a rédigé un
vade-mecum afin d'aider les groupes d'achat collectif à se mettre sur
pied et à s'organiser. Comment se répartir les espaces convoités par
les uns et les autres? Comment rédiger les actes notariés? Quel
financement? Quels travaux entreprendre? Comment rédiger le permis
d'urbanisme, compte tenu des travaux envisagés? Quelles primes à la rénovation
en fonction du quartier? Tout cela demande bien des démarches
auxquelles les futurs acquéreurs ne sont pas toujours familiarisés.
Marie Demanet, la responsable de la Délégation au Développement
du Pentagone, ne nie pas qu'au début il a fallu affronter pas mal de
problèmes: «Les notaires, les banquiers, les propriétaires ne sont évidemment
pas familiarisés avec ce mode d'acquisition tout à fait original. Dès
lors, il a fallu développer de nouvelles formules pour permettre de
tenir compte de tous les paramètres de ce type de projets».
Une première réalisation
Vincent Carton (l'inventeur de la Bourse d'achat collectif) et
Patrick Crahay se sont lancés dans l'aventure et occuperont leur
nouveau logement l'an prochain, si tout va bien, ainsi que les 17 autres
acquéreurs du groupe d'achat. Sur le site d’une ancienne
imprimerie, 18 logements d'environ 185 m² sont prévus, la plupart avec
terrasse. «En outre, nous avons prévu une salle commune à la copropriété
d'environ 700 m², un jardin de 500 m2, ainsi qu'un garage à vélos.
Notre projet prévoit également 1.500 m² de surfaces économiques. Une
des pistes consisterait à développer un partenariat avec une société
qui accueille des jeunes entreprises et les aide à démarrer leurs
activités. Pour ce qui est des infrastructures communes, nous avons
tenu à imprimer une connotation écologique, notamment en convertissant
une ancienne citerne de refroidissement des machines en un système d'épuration
des eaux de pluie. Sur le toit, nous pensons à une toiture verte qui présente
l'avantage de ralentir l'évacuation des eaux de pluie en cas d'orage.
En matière d'énergie, nous prévoyons l'installation de panneaux
solaires pour la production d'eau chaude sanitaire. Il est prévu que
toutes les gaines techniques arrivent en toiture pour permettre la
connexion aux panneaux. Dans le permis de bâtir, on a prévu des zones
pour les panneaux. La possibilité est offerte à chaque propriétaire
de saisir cette opportunité. Les travaux communs doivent s'étaler sur
une période de 7 à 8 mois. Il s'agira de l'enveloppe extérieure du bâtiment,
de l'apport d'énergie et de l'évacuation des eaux usées pour chaque
logement. Ensuite chacun aménagera son logement comme il l'entend.»
Comme l'ensemble des achats collectifs réalisés dans le cadre
de la Bourse, ce projet de la rue du Houblon a nécessité des heures et
des heures de discussion avec le propriétaire des lieux, entre les
candidats acquéreurs, avec les banquiers, notaire, les entrepreneurs,
les architectes. C'est là que réside aussi l'originalité de la démarche
: «Nous avons passé du temps pour réaliser ce projet, nous n'agissons
pas comme un promoteur classique. A chaque fois, il faut trouver un
accord au sein du groupe. Cela crée des liens. Même si nous
envisageons notre cohabitation comme une copropriété et non pas comme
une communauté».
-------------------------------------------
Navigation
Previous / Home / Heading / Next
-------------------------------------------
...https://www.habiter-autrement.org/
> Et si nous
habitions autrement
Contact pour HA: lreyam@gmail.com
https://www.habiter-autrement.org/
|