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19-12-2023

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Femmes et Ville 

Ville de Montréal

Anne MICHAUD - Québec

 

L’expérience de la Commission Femmes et ville de la Ville de Québec vue de l’intérieur
https://www.erudit.org/fr/revues/rf/1997-v10-n2-rf1656/057943ar/  
 www.cafsu.qc.ca/membres.htm 


1. Genre et mobilité / Montréal

A Montréal, les évaluations ont permis d’arriver à la conclusion que les femmes représentaient grosso modo de 30 à 40% des personnes itinérantes. Ceci déterminé, on a établi une corrélation entre la proportion d’itinérantes et les ressources disponibles. La recherche exploratoire a permis de constater un déséquilibre important entre les ressources destinées aux femmes itinérantes et celles destinées aux hommes itinérants. Elles a aussi permis une prise de conscience : les itinérantes et itinérants n’ont pas nécessairement besoin du même type de ressources. Une stratégie de redressement sera mise en place. Dans un premier temps, on veillera à répondre aux urgences, dans un second on ajustera les ressources en conséquence.


Synthèse du «guide d’enquête sur la sécurité des femmes en ville »

Depuis 1989, au moyen du dossier Femmes et Ville, la ville de Montréal a entrepris des actions visant l’amélioration de la qualité de vie des Montréalaises. La sécurité des femmes dans les lieux publics a particulièrement retenu l’attention des divers services municipaux.

En juin 1992, la ville s’est associée à plusieurs groupes de femmes organismes communautaires et institutions publiques pour fonder le CAFSU (Comité d’action femmes et sécurité urbaine). L’objectif en est de promouvoir la sécurité des femmes dans la région de Montréal.

Ces expériences et les conclusions des divers travaux peuvent servir utilement de modèle à d’autres contrées.

L’environnement sécuritaire selon les femmes permet :
-
de savoir où l’on est et où l’on va
- de voir et être vue
- d’entendre et être entendue
- de pouvoir s’échapper
- d’obtenir du secours

A partir d’un guide d’enquête (novembre 1993), résultat du projet-pilote mené par le Service des loisirs, des parcs et du développement communautaire de la ville de Montréal, il est possible d’analyser son propre quartier ou environnement afin de faire des suggestions d’amélioration.


Pour dépasser le seuil des impressions générales, les facteurs de l’environnement à considérer sont par exemple :
-
la signalisation
- l’éclairage
- les cachettes
- les prévisions de déplacement
- l’achalandage
- l’obtention de secours
- l’entretien
- l’aménagement

Sous l’appellation globale ou initiale de « marche exploratoire », une intéressante méthode de réunion, d’analyse, d’action est décrite avec fiches détaillées, démarches et lettres types, adresses des organisations à contacter. Les démarches écrites ou orales s’adressent aussi bien aux citoyens (suggestions d’aménagement externe : tags, fenêtres cassées…) qu’aux pouvoirs publics.

 Ce guide peut être utilisé pour l’amélioration de la sécurité des lieux publics tels :
-les rues résidentielles et commerçantes, les ruelles
-les stationnements
-les viaducs
-les parcs, les sentiers piétonniers
-les arrêts d’autobus, les stations de métro
-les édifices publics
soit tous les endroits où on ne se sent pas l’aise pour circuler.

Ce guide a servi à la réalisation de centaines de marches exploratoires dans la ville de Montréal. Le but est de vivre dans un environnement propre et accueillant, il passe par le fait « d’agir ensemble ».

Acquis :
- ampagnes de sensibilisation
- Intégrer les critères d’aménagement sécuritaire à la rénovation des sorties et abords des stations de métro. Les sorties des métros montréalais avec façades vitrées assurent une visibilité et un sentiment de sécurité accrus pour qui y entre et en sort, surtout le soir
- Actions régionales ont abouti au service de descente « entre deux arrêts » de la STCUM, suite à la demande de groupes de femmes. Ce service permet aux femmes et aux filles de descendre entre deux arrêts en soirée afin de se rapprocher de leur destination.
- Développement des relations internationales en matière de sécurité des femmes : Montréal comme chef de file, séminaire international en 2002.

Responsable programme Femmes et ville : Anne Michaud, 333 rue Saint-Antoine Est, Bureau 212A, Montréal, Québec, H2X 1R9 courriel : anmicho@ville.montreal.qc.ca 

Conclusions et suggestions – éléments de synthèse et de conseils :
- Rendre la ville plus sécuritaire pour les femmes, c’est aussi rendre la ville plus sécuritaire pour l’ensemble de la population.

- Il importe de travailler avec les pouvoirs publics afin que les futurs et présents aménagements tiennent compte des éléments révélés importants lors d’évaluations, appels d’offres, octrois de contrats, etc. Importance de la conscientisation du personnel municipal qui participe à l’entretien de la ville

-  Les principes de l’aménagement sécuritaire ont été développés dans plusieurs villes canadiennes (Toronto, Ottawa) à partir des facteurs ayant une incidence sur la sécurité et le sentiment d’insécurité des femmes. Voir guides d’aménagement sécuritaire (stationnements et ensembles résidentiels).
- Mobiliser les institutions ainsi que les diverses communautés, les quartiers et voisinages face à la problématique de la sécurité des femmes en milieu urbain.
- Après la campagne « J’accuse la peur «   , le Cafsu crée un précédent dans domaine de la sécurité des femmes en milieu urbain par le fait qu’il réalise une alliance entre des groupes de femmes, d’organismes communautaires et d’institutions publiques.
- Inciter les hommes à assumer leurs responsabilités et agir contre la violence masculine exercée à l’endroit des femmes.
- Combattre la violence en commençant par la prévenir, comme les incendies. Il faut instruire les enfants, mobiliser la population, inciter les femmes à marcher en groupes dans les parcs, occuper les espaces publics, briser les préjugés (une femme de bonnes mœurs ne se promène pas seule la nuit dans les parcs). Exemple de défi idéal à atteindre: qu’une femme puisse faire de la méditation seule dans un parc au clair de lune.

- Plutôt que d’institutionnaliser la sécurité urbaine, la remettre entre les mains des gens du quartier. Que les journaux locaux et les radios communautaires parlent des actions menées pour donner aux résidents le goût de s’engager personnellement.
- La société n’enseigne pas le respect de l’autre et la violence ne peut que s’intensifier si l’on ne modifie pas le système social que les femmes doivent contribuer à changer de l’intérieur.
- Faciliter l’intégration des immigrantes et rechercher les affinités entre les femmes.
- Se faire connaître de son entourage et établir une surveillance entre les voisins avec qui on se lie plus difficilement dans les grandes villes qu’en banlieue.
- Former un réseau d’entraide entre gens du quartier. Travailler de concert avec la police pour redonner confiance dans ses services.
- Développement d’un sentiment d’appartenance à leur quartier.
- Publication par un groupe d’hommes d’un dépliant à l’intention des hommes sur les moyens de contrer la violence.
- Instaurer des patrouilles d’agentes de police comme cela se fait au Brésil.
-  Une association de Toronto suggère un couvre-feu imposé aux hommes certains soirs afin de permettre aux femmes de sortir en toute sécurité, l’aménagement de parcs conçus à l’usage des femmes ou des hommes accompagnés de femmes. Faut-il aller jusque là ? Pourquoi pas…

- Transformer les mentalités afin d’éliminer la violence sous toutes ses formes. Ceci permettrait d’éviter diverses mesures. Eduquer les garçons sur le problème de la sécurité des femmes.
- Encourager la mixité des groupes, les alliances entre les hommes et les femmes ou les groupes qui les représentent.
- Sévérité des peines en cas d’agression sexuelle, insistance sur leur caractère criminel dans les campagnes publicitaires.
- Les femmes doivent s’intégrer aux structures politiques pour une plus juste représentativité.
- Participation des femmes et des filles à des cours d’autodéfense.

Moyens à retenir et à préconiser :
- Les marches exploratoires responsabilisent citoyens et pouvoirs publics (accompagnées idéalement d’un(e) policier(e)
- 60.000 dépliants, 6.000 affiches dans métro, municipalités, palais de justice, sûreté du Québec, journalistes, participants d’ « agir pour une ville sans peur », abribus. Bon moyen de conscientisation et, idéalement, de responsabilisation.
- Commerçants secours : réseau de commerçants conscientisés, apposant une affichette signifiant qu’ils soutiennent et accueillent toute femme en situation d’insécurité ou d’agression dans la rue.
- Les femmes ne peuvent changer les hommes. Seulement, faire alliance avec eux.
Echanger, véritablement.
- C’est à chaque personne de veiller à sa propre transformation.
- Si, dans les messages télévisés, on mettait l’accent sur le respect comme valeur, on en verrait les résultats positifs.
- En  guise de clin d’œil, on peut se demander si, pour cause de non respect du plein droit d’accès des femmes aux espaces publics (sécurité), les citoyennes ne devraient pas suivre la suggestion de ne pas payer leurs taxes municipales.


Documents :
CAFSU répertoire des activités montréalaises « Agir ensemble pour la sécurité des femmes »
Plus de 100 initiatives répertoriées organisées par divers organismes montréalais.
Une ville à la mesure des femmes. Le rôle des municipalités dans l’atteinte de l’objectif d’égalité entre hommes et femmes. Femmes et ville. Montréal. Octobre 1997.
Agir pour une ville sans peur. Actes du forum. Montréal. Novembre 1993.
Guide d’enquête sur la sécurité des femmes en ville. Ville de Montréal. Novembre 1993.

2. Rapport de la commission consultative Femmes et ville - Québec
Le département québécois de la sécurité des femmes a réalisé le programme « Aux portes des cités sûres » de 1992 à 1994. L’objectif était d’instaurer une collaboration entre les groupes féministes et les responsables municipaux.
Suite aux enquêtes et actions menées auprès des femmes à Québec même ou  dans les villes environnantes, « aux portes des cités sûres », il ressort que :

L’insécurité augmente dans les endroits trop ou trop peu fréquentés.

Solutions proposées :
- Améliorer l’éclairage.
- Installation de téléphones d’urgence avec une attention particulière pour les malentendants qui ne peuvent les utiliser.
- Il importe de veiller à maintenir ou instaurer une diversité de population (différents revenus, types de population…)
- On souligne l’importance d’affecter les mêmes policiers à un quartier (connaissance de la population) et de veiller à l’aspect préventif et éducatif de leur travail.
-  Il est proposé de mener des campagnes de sensibilisation au civisme en insistant sur le respect : - des piétons- de la propriété – de la quiétude des habitants – de la propreté.

Soulignons que trois femmes sur cinq ne se plaignent pas des agressions qu’elles subissent ! D’où l’importance de l’écoute et de l’attention à ces plaintes pour ne pas provoquer d’autres problèmes (crainte, agressivité, rancœur…).

En ce qui concerne la sécurité dans les transports en commun à développer :
- Signaler par des affiches voyantes dans les transports en commun qu’il est interdit de harceler.
- Installer un dispositif d’alarme permettant d’entrer en contact avec le chauffeur pour signaler une agression dans le transport en commun (existe dans le métro de Toronto).
- Installer un dispositif de plainte dans les bureaux administratifs des stations de transport, inciter à les contacter pour dissuader les agresseurs potentiels.
- Instaurer un poste de responsable à la sécurité féminine à la ville (commune)
- Etablir une formation à l’attention des chauffeurs de taxis et aussi pour les conducteurs des transports en commun afin qu’ils soient des relais et des aides potentiels pour les victimes d’agression.
- Accorder une attention particulière à la vitesse de conduite, de freinage, attendre que les personnes âgées soient assises pour démarrer.
- Multiplier les barres d’appuis dans les transports.
- Attention particulière aux poussettes, voitures d’enfants.
- Développer un réseau de coopératives de voitures (car sharing) comme cela existe dans certaines villes (Allemagne, Suisse…)

Cyclisme, piétons :

- Développer l’usage du cyclisme et favoriser les piétons au centre des villes, diminuer le nombre de voitures.
- Installer des parkings pour vélos sécurisés (nombreux vols)
- Allonger le temps de passage pour les piétons aux passages réservés à cet effet
Les automobilistes ne respectent pas nécessairement ces passages, ils ne sont pas donc pas sécurisés, contrairement à ce que l’on peut croire.
- Installer des bancs plus nombreux aux abribus notamment.
- Eclairer les abribus.
- Les situer dans des endroits fréquentés, de même pour les terminus des transports le plus souvent déserts, donc insécurisants.
- Développer le système de couplage bus ou métro + taxis (appel par le chauffeur du transport en commun). En 1996, le développement québeccois de la sécurité des femmes a conçu et implanté le projet Taxi Plus à Granby. Ce projet a mobilisé 60% des chauffeurs de taxi et de nombreuses ressources de la municipalité. Les chauffeurs ont reçu une formation visant à apporter une attention particulière à la sécurité des femmes dans les rues et interviennent en cas de besoin.
- Faire en sorte que les taxis soient clairement identifiables, même de l’intérieur (plaque libellant l’identité, le numéro).
- Veiller à ce que les policiers circulent à pied ou en vélo (plus de proximité, d’accessibilité).
- Regrouper les services directs à la population. Les femmes ont souligné combien il serait intéressant que les services qui les touchent directement soient regroupés et administrés par la Ville, comme les écoles, les services de garde, les logements sociaux ou les programmes d’habitation.
Intéressante suggestion dans notre pays où les compétences et les administrations sont si éparpillées !!!!

Elles veulent aussi que la ville développe la vie démocratique et établisse un climat de collaboration entre la population et l’administration.

Ce que femme veut…. ; vœux pieux ???
- Veiller aussi à l’aspect développement économique. Des cercles d’emploi pour les femmes viennent en aide au financement des entreprises de ces femmes !!!
- Collaboration municipale, proche des citoyennes.
- Créer une page Web pour faciliter les liens avec les citoyennes et les groupes de femmes. Le site internet permet de connaître les services municipaux, les activités se déroulant sur le territoire de Québec ainsi que les instances auxquelles s’adresser.

Documents :
Document de consultation – Commission consultative Femmes et ville. 
Ville de Québec. 1994.
Commission consultative Femmes et ville- Audience publique- Recueil des mémoires. 3 mai 1994.
Rapport de la commission consultative Femmes et ville- Pour une meilleure qualité de la vie des femmes dans la ville de Québec- Ville de Québec- 16 mai 1995.
Commission consultative Femmes et ville. Bilan 1995-2000 et priorités d’action. Québec. Septembre 2000.

 

Responsable programme Femmes et ville : 
Anne Michaud
courriel :
anmicho(AT)ville.montreal.qc.ca   

 

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Le Comité d'action femmes et sécurité urbaine (CAFSU)

 

Ce comité voit le jour en septembre 1992, quelques mois après la Conférence montréalaise sur les femmes et la sécurité urbain "J'accuse la peur". La Comité est mis sur pied afin d'assurer le suivi des engagements pris par le Secrétariat d'État du Canada, la Ville de Montréal et la Communauté urbaine de Montréal (CUM) pris lors de cette conférence.

La mission du CAFSU est d'accroître la sécurité des femmes en milieu urbain, notamment par la réduction des occasions d'agression ; la neutralisation des agresseurs ; la renforcement du sentiment de sécurité des femmes par des stratégies concrètes et le renforcement de l'autonomie des femmes.

Pour ce faire, le CAFSU développe des partenariats avec des organismes du milieu et des institutions ; mobilise les institutions et les différentes communautés, les quartiers et les voisinages face à la problématique de la sécurité des femmes en milieu urbain ; incite les hommes à assumer leurs responsabilités et à agir contre la violence masculine exercée à l'endroit des femmes ; mène des recherche et des projets en plus de développer des outils de formation et de sensibilisation au plan local, régional et international.

Lors d'une réunion tenue le 6 mai 2004, les membres du CAFSU ont décidé de terminer les projets en cours et de fermer le CAFSU en date du 30 juin 2004.

Les demandes adressées au CAFSU en matière de sécurité des femmes et d'aménagement sécuritaire ont été prises en charge par le Centre de prévention des agressions de Montréal (CPAM)
https://archivesdemontreal.ica-atom.org/comite-daction-femmes-et-securite-urbaine-cafsu 

 

La sécurité des femmes, le défi relevé par Montréal
Québec: le programme Femmes et Ville en 1989, le Comité d’action femmes et sécurité urbains (Cafsu) en 1992
« Je préfère ne pas sortir le soir. Je ne me sens pas assez en sécurité. » Ce sentiment exprimé par une Montréalaise est rarement pris à la légère. Depuis les années 1980 en effet, la ville de Montréal et ses partenaires se sont lancés dans une politique au long cours visant à prendre en compte les besoins spécifiques des femmes dans le domaine de la sécurité.
Un arsenal de mesures, adapté au fil du temps, qui démontre une volonté profonde de protéger un groupe majoritaire et pourtant souvent oublié. « Il ne s’agit pas de mettre de côté les autres citoyens, souligne Rabia Chaouchi, conseillère en développement communautaire au sein des services de la ville. Mais on considère qu’un endroit sûr pour une femme le sera pour les autres populations : hommes a fortiori, mais aussi enfants, personnes âgées ou à mobilité réduite… »
Une volonté inspirée des Nations Unies – La démarche de la ville se fonde aujourd’hui sur un outil appelé ADS (analyse différenciée selon les sexes).
Adoptée en 1995 dans le programme d’action de la conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes à Pékin, l’ADS a pour objet de discerner de façon préventive les effets distincts sur les populations féminine et masculine que pourra avoir la mise en place d’un projet.
Elle peut mener à une offre d’actions différentes faites à l’une et à l’autre. Pour que cet outil ne soit pas qu’un voeu pieux, il implique l’adoption de mesures larges telles que la présence de femmes aux postes de décision privés ou publics, la reconnaissance de celles-ci dans la vie économique et sociale, la mise en avant des femmes en représentation…

L’un des instruments les plus aboutis de la politique de la sécurité pour les femmes est constitué des marches exploratoires. Ces inspections d’un territoire délimité sont déclenchées par les remarques, les craintes, les plaintes exprimées par des citoyens, avec en qualité d’experts les personnes directement concernées : les habitants.

« Si une personne nous dit qu’elle n’ose pas traverser le parc qui est en face de chez elle, nous estimons qu’il y a quelque chose à faire, explique Brigitte Chrétien, conseillère en sécurité urbaine pour le programme municipal Tandem. Nous organisons alors avec un groupe de femmes du quartier une marche exploratoire en journée et en soirée pour étudier ce qui déclenche cette peur. Le parc n’est pas destiné uniquement à être regardé ! »
Tout y passe : les éclairages défectueux, les recoins, les commerces peu accueillants, les angles morts… Sur la base de ce rapport, Tandem signale aux services concernés les améliorations à apporter pour accroître le sentiment de sécurité des habitants.

Sensibiliser tous les acteurs de la ville – Les pouvoirs publics sont les premiers avisés des changements souhaitables, mais le privé n’est pas en reste.
Les commerçants ont ainsi été encouragés ces dernières années à apposer sur leur devanture le signal « Ici, vous êtes entre de bonnes mains », indiquant à une personne nécessitant de l’aide qu’elle pouvait se réfugier à cet endroit.
Les commerçants participants ont reçu au préalable une formation sur la manière d’accueillir une personne dans cette situation.

Ces actions de prévention sont renforcées par une collaboration étroite entre les différents services de protection des citoyens : police, élus et Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (Cavac).
Chaque entité alerte les autres lorsque c’est nécessaire. Tandem propose, par exemple, des visites à domicile, afin de prodiguer des conseils de mise en sécurité d’un logement à la suite d’une effraction.

« Par ailleurs, pour rassurer les citoyens, nous proposons des ateliers de conseils en sécurité et des cours d’autodéfense. L’objectif est de donner les outils à la fois physiques et psychologiques pour oser profiter du quartier, de la ville, explique Brigitte Chrétien. Une attention particulière est portée sur ce point aux femmes à mobilité réduite, plus enclines que les autres à craindre de ne pouvoir réagir à un acte de violence éventuel. »

Penser aux femmes SDF – Au-delà de cette vision globale, les politiques de sécurité à destination des Montréalaises se déclinent en plusieurs volets, plus spécifiques.
Les femmes sans domicile fixe, par exemple, bénéficient d’une attention particulière. « On a observé que les femmes vivant dans la rue avaient des besoins différents de ceux des hommes, indique Guy Lacroix, conseiller en développement communautaire de la ville de Montréal. Par exemple, concernant leur logement de secours, elles préfèrent avoir un studio avec plusieurs espaces, pour dormir, pour recevoir… Les hommes, eux, ressentent peu ce besoin de séparation. On cherche à respecter ces différences. »

Autre exemple d’action ciblée : la sécurité des jeunes filles dans les relations amoureuses. Menés dans une maison des jeunes de l’est de la ville, ces 12 ateliers s’adressent aux filles âgées de 12 à 17 ans.
Tous les lundis, elles se retrouvent pour discuter et s’informer sur des sujets variés : les gangs de rue, la sexualité, les relations amoureuses, l’hypersexualisation, l’autodéfense…

« Il n’y a pas de cours sur ces questions à l’école, regrette Stéphanie Boucher, responsable de l’animation. D’où l’importance de ces ateliers, qui permettent aussi l’échange entre grandes et petites et qui font d’elles des relais d’information ».
Une manière d’armer les femmes de demain face au sentiment d’insécurité, et face à l’insécurité tout court ..
Concrètement, cette volonté s’est traduite par la mise en place de plusieurs structures dédiées aux femmes : le programme Femmes et Ville en 1989, le Comité d’action femmes et sécurité urbains (Cafsu) en 1992, le Conseil des Montréalaises en 2004…
https://www.lagazettedescommunes.com/123550/la-securite-des-femmes-le-defi-releve-par-montreal/

 

 

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L’expérience de la Commission Femmes et ville de la Ville de Québec vue de l’intérieur
https://www.erudit.org/fr/revues/rf/1997-v10-n2-rf1656/057943ar/

Sentiment d'insécurité - Montréal - Enquête sur le développement de politiques institutionnelles visant à prévenir le sentiment d'insécurité et la violence faite aux femmes sur le territoire de la CUM / Comité d'Action Femmes et Sécurité Urbaine - Edited by CAFSU. Montréal - 1997

La sécurité des femmes, le défi relevé par Montréal - Québec: le programme Femmes et Ville en 1989, le Comité d’action femmes et sécurité urbains (Cafsu) en 1992

https://www.lagazettedescommunes.com/123550/la-securite-des-femmes-le-defi-releve-par-montreal/

Women's Safety Audits PDF-56p - What Works and Where? UN Habitat 2008 - Author: Women in Cities International - Under the direction of: Marisa Canuto, Executive Director, Women in Cities International
http://www.owl.ru/win/women/org001/women_safety_audit.pdf

A City Tailored to Women PDF-56p: The Role of Municipal Governments in Achieving Gender Equality - 2004 - An Invitation to Municipalities in Canada and Abroad - Femmes et Ville Québec
https://fcm.ca/sites/default/files/documents/resources/guide/a-city-tailored-to-women-the-role-of-municipal-governments-in-achieving-gender-equality-wilg.pdf

Safer Cities Programme, UN-HABITAT P.O. Box 30030-00100 Nairobi, Kenya
E-mail: safer.cities@unhabitat.org
www.unhabitat.org

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