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jour :
28-09-2023
Promouvoir le concept d'écovillage en Afrique
Ecovillage Movement
in Africa
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Le
siècle de l'Afrique .....
réflexions
La migration est
souvent un prolongement de l'exode rural
Penser l'Afrique
autrement - Réussites, défis
Le développement
durable
L'Afrique: 30 millions de kilomètres carrés. 1.2 milliards
d’habitants.
2000
langues vivantes. 54 pays. 5 climats différents. 1 continent.
Sur 100
migrants ouest-africains, 70 % restent en Afrique, dont 61 dans les
pays de la sous-région, 8 en Afrique centrale et 1 en Afrique du
nord. Seuls 30 % résident hors de l’Afrique, dont 15 en Europe, 6 en
Amérique du nord, et 9 dans divers pays
Mme Telma Viale, Organisation internationale du
Travail (OIT), a rappelé que le nombre de personnes vivant hors de
leur pays d’origine n’avait jamais été aussi important dans
l’histoire. Elle a également confirmé que 214 millions de personnes,
soit 3% de la population mondiale, vivaient en tant que migrants
internationaux. Elle a, à cet égard, encouragé la mise en place de
programmes de formation pour les migrants. La représentante a
souligné les gains économiques qui pourraient résulter d’une
libéralisation des flux de travailleurs, estimant ces gains à près
de 30% du PIB mondial.
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>> Le siècle de l'Afrique -
Réussites, défis, migrations
>> Baba Danpullo : Ceux qui restent
en Afrique gagneront
>> Felwine Sarr : Les Africains ont une
responsabilité historique - Vers l'Afrotopia
>>
La ruée vers
l'Europe - Stephen Smith
>> Sciences Po Paris à Nairobi :
Un accélérateur de relations avec l'Afrique
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Exode rural et migrations
>>
Les 17
objectifs de développement durable (ODD)
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Les États-Unis d'Afrique un film
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>> Le
siècle de l'Afrique
Réussites, défis, migrations
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Revue Le Point - 1er février 2018 N° 2370
Lien
Espoirs économiques, explosion démographique - Enquête sur le
continent où se joue l'avenir du monde.
http://afrique.lepoint.fr/
C'était en 1991. Abdou Diouf, président du Sénégal, plaidait pour un
maintien de l'aide au continent africain dans Le Figaro : « Vous
risquez d'être envahis d'une multitude d'Africains qui, poussés par
la misère, déferleront par vagues sur les pays du Nord. Et vous
aurez beau faire des législations contre l'émigration, vous ne
pourrez pas arrêter ce flot, car on n'arrête pas la mer avec ses
bras... Il faut que les populations du Nord sachent qu'avec le Sud
elles vivent dans le même village planétaire. Votre intérêt est
d'aider l'Afrique à se développer. » Près de trente ans plus tard,
les prévisions de Diouf n'en sont plus. L'aide a baissé et depuis la
« crise des migrants » de 2015, les « populations du Nord » sont
crispées. Leurs peurs sont attisées par les responsables politiques
populistes. La sortie de Donald Trump sur l'Afrique et Haïti, « pays
de merde » ou le spectre d'une « orbanisation » de l'Europe (du nom
du Premier ministre hongrois, qui a installé des barbelés à ses
frontières) en témoignent. Les prévisions donnent le tournis : elles
envisagent une population de 2,5 milliards en Afrique en 2050 et 4
milliards en 2100, un tiers de la population mondiale quand l'Europe
en représente moins de 10 %...
Le phénomène migratoire qui en découle entraîne chez les
responsables politiques européens des réactions de défense. L'Europe
forme des garde-côtes qui repoussent les migrants vers la Libye (où
l'Italie a passé des accords avec des milices), mesure dérisoire qui
ne résout rien, comme des naufrages récents de canots de migrants le
démontrent. tephen Smith, journaliste qui a sillonné l'Afrique dès
les années 1980, publie le 7 février La Ruée vers l'Europe
(Grasset). Il y prédit un raz de marée africain vers le Vieux
Continent. Parmi les causes principales, il cite la fragilité
économique de l'Afrique, dont les chiffres de croissance sont à
prendre avec des pincettes, tout comme l'« émergence de la classe
moyenne », que la Banque africaine de développement définit comme
disposant de... 2 à 20 dollars par jour.
Cette migration que l'Europe a semblé découvrir en 2015 ne date
d'ailleurs pas d'hier. Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali,
rappelle une évidence : « Intrinsèquement, nos États sont démunis.
Même s'ils étaient les mieux gouvernés au monde, il y aurait de la
migration économique, qui a toujours fait partie de l'ADN du Sahel.
Ce sont des zones rudes, où les gens sont mobiles. » Toute l'Afrique
n'est pas le Sahel, mais les chiffres du Haut Commissariat pour les
réfugiés (HCR) montrent qu'il est surreprésenté parmi les arrivants
en Italie. Comme le raconte François Manchuelle dans son ouvrage
Willing Migrants (1) sur l'ethnie soninké, les échanges entre désert
et savane existent avant la colonisation, de même que le commerce de
l'arachide avec la Gambie. La France emploie ensuite les Soninkés
comme laptots (capitaines de rivières), devenus des marins qui
découvrent le Sénégal et la France. En 1945, c'est parmi eux qu'on
cherche à Marseille des bras pour reconstruire. Ceux qui refusent de
rejoindre l'Île-de-France recommandent leurs frères employés dans
des usines de Dakar, où l'on enrôle aussi directement. « Ironie du
sort, c'est l'opposition à la migration d'étrangers qui a mené au
recrutement de migrants dans les colonies africaines. Les sujets
français en Afrique étaient légalement des citoyens français après
1946, il n'y avait pas d'obstacle à leur emploi. »
L'Afrique d'aujourd'hui n'a pourtant plus grand-chose à voir avec
celle dont parlait Abdou Diouf. Après des décennies de guerre
jusqu'aux années 1990 et de photos d'enfants souffrant de
malnutrition, elle est entrée dans la mondialisation et connaît un
changement radical d'image. Dans les années 2000, l'essor du prix
des matières premières et surtout du pétrole a entraîné un décollage
économique fulgurant. Il a donné naissance à l'« Africa rising » («
l'Afrique qui gagne»), affiché en couverture de The Economist en
2011, qui évoquait une croissance sur le continent de 6 % deux
années de suite, des taux à faire pâlir l'Europe d'envie.
L'équipement en téléphonie mobile, permettant le paiement dans
certains pays, comme au Kenya, explose (700 millions de personnes
équipées en décembre 2016, même si ce sont rarement des smartphones).
Une dizaine de pays sur 54 sont alternativement mis en avant comme
étant des success-stories : l'Angola, le Bénin, le Botswana, le
Malawi, l'île Maurice, l'Ouganda, l'Afrique du Sud... Le Ghana, l'un
des pays les plus stables de la région, atteint 15 % de croissance
en 2011 lorsqu'il commence à exploiter son pétrole, tout en
bénéficiant des prix du cacao et de l'or. Il devient l'un des rares
à proposer une assurance-maladie universelle. Ces succès restent
malgré tout fragiles : en 2015, la chute des prix des matières
premières et, surtout, du pétrole et du gaz fait plonger les pays
qui en dépendent, comme le Nigeria et l'Angola. La croissance
globale sur le continent en souffre, pour ne plus s'élever qu'à 3 %,
contre 4,5 % en 2014, un retour au niveau de 2009, puis 1,3 % en
2016. Dès 2017, la stabilisation des prix entraîne une timide
reprise, avec toujours ce défi : la course contre la démographie.
Les PIB par tête restent donc bas. Ainsi l'économiste ghanéen George
Ayittey a-t-il appliqué à l'Afrique le concept de « croissance sans
développement » : « Le développement implique l'amélioration du sort
du pauvre de la rue. Il faut que la population ne croisse pas
rapidement, que les prix n'augmentent pas (hyperinflation au
Zimbabwe), le chômage non plus, que l'inégalité sociale n'empire
pas, il y a aussi les services sociaux, éducation, santé, eau,
électricité, hygiène, pollution, criminalité… » Le Pnud, à partir de
ces indices, établit un classement, à croiser avec les arrivées en
Italie : les ressortissants les plus nombreux viennent de pays à
développement humain faible, à partir de 148 sur 188.
« Bouée de sauvetage »
À la tête d'un empire (il est l'homme le plus riche de l'Afrique
francophone), l'entrepreneur Baba Danpullo est pourtant résolument «
afro-optimiste ». « Je n'ai aucune inquiétude pour l'avenir du
continent, dit-il. Ici, presque tout est encore à faire. L'Afrique
est “condamnée” à émerger. Pendant plusieurs décennies, le continent
a été associé à la misère et à la famine. Mais la tendance s'inverse
: l'Afrique regorge d'innombrables ressources naturelles, elle
compte une population jeune, dynamique et de plus en plus éduquée,
elle recèle un potentiel énergétique énorme. » Il prend même les
paris : le continent sera à l'avenir la « bouée de sauvetage » du
reste du monde.
Le changement se fait surtout en ville. Il y a une nouvelle
bourgeoisie.
Lorsqu'il se confie au Point, l'intellectuel Felwine Sarr partage le
même enthousiasme. « Le continent dispose du tiers des réserves
minières et énergétiques de l'humanité encore disponibles, sans
compter les terres arables, dont elle détient les six dixièmes,
encore inexploitées. S'y ajoute l'avantage d'un espace immense,
largement plus grand que l'Inde, la Chine et l'Europe occidentale
réunies. Et puis, l'Afrique a sa jeunesse... Sur le plan économique,
depuis l'an 2000, la croissance africaine est une réalité dans un
environnement mondial qui croît plus lentement. »
Lucide, il met aussi en garde ceux qui rêvent d'accaparer les
ressources sans les redistribuer aux populations. Le continent
affronte en effet des risques majeurs. Parmi eux, celui d'une
Afrique à deux vitesses. Celle des villes et celle des campagnes. «
Le changement se fait surtout en ville. Il y a une nouvelle
bourgeoisie, il y a plus de gens riches dans les villes africaines
que dans les années 1980, où les privilégiés étaient essentiellement
des fonctionnaires, estime Rahmane Idrissa, économiste de Niamey. Au
Niger, aujourd'hui, ce sont plutôt ceux du secteur privé qui s'est
développé, plus les riches commerçants des secteurs traditionnels,
par exemple avec le Nigeria. Cela se traduit par une transformation
de l'espace urbain, de grosses maisons, des immeubles comme au
centre de Maradi. Et une nouvelle classe de consommateurs apparaît.
»
Le tableau du secteur agricole, qui, dans certains pays, occupe
encore la majeure partie de la main-d'œuvre et fonctionne sur un
modèle extensif, est nettement plus sombre. « Quand on dispose de
beaucoup de terres et qu'on est peu nombreux, pratiquer le brûlis et
de longues jachères assure des résultats très satisfaisants pour un
travail minimum, concentré sur quelques mois », explique la
géographe Sylvie Brunel (2). Or, avec la hausse de la démographie, «
il y a tout simplement trop de monde dans les campagnes »,
analyse-t-elle. Les terres, épuisées, ne nourrissent plus, d'autant
que le changement climatique n'arrange rien. Or s'il est une donnée
implacable, surtout dans le Sahel, c'est la croissance démographique
(2,7 %), supérieure à la croissance économique (2,4 %). La mortalité
infantile a baissé, alors que la fécondité s'est maintenue, «
principale anomalie de la situation africaine par rapport aux
transitions démographiques observées ailleurs », selon Serge
Michaïlof (3).
Le retournement de situation est spectaculaire. Lorsque l'Europe
lorgnait l'Afrique pour la coloniser, c'était un continent
sous-peuplé, dont la population côtière avait été saignée par la
traite négrière et dont les forêts touffues et les déserts du centre
étaient invivables. « On le voit dans les notes des colons jusqu'aux
années 1940, la démographie était un gros problème, poursuit Rahmane
Idrissa. La colonisation était une entreprise économique et il
fallait que les Africains fassent plus d'enfants qui seraient plus
tard une force de travail et payeraient des impôts. On a mené des
politiques natalistes qui ont échoué. L'Afrique est en transition,
oui, celle du rattrapage...
Espoir
Elle est aujourd'hui le continent de la jeunesse, avec une
population de 0 à 14 ans de 40 % et de 15 à 24 ans, de 19 %. Poussée
par le chômage et la gérontocratie, elle se cherche un destin
ailleurs et ce ne sont pas des présidents effrayés par la chute du
président Blaise Compaoré, précipitée par les étudiants, le 31
octobre 2014, au Burkina Faso, qui vont les retenir. D'autant que
les transferts d'argent représentent une véritable manne pour
certains États, 26,1 % du PIB pour le Liberia, 21,5 % pour la Gambie
ou 13,7 % pour le Sénégal. Il n'est pas interdit de nuancer le
déferlement prévu sur l'Europe. La migration s'opère en effet à 80 %
à l'intérieur du continent. Le Niger, pays vu comme l'épouvantail
démographique dont le taux de fécondité atteint 7,6 enfants par
femme (8,2 dans la région de Zinder), ne figure même pas parmi les
22 premiers pays des arrivants en Italie. Traditionnellement, ses
ressortissants font des va-et-vient avec les pays voisins.
La migration est souvent un prolongement de l'exode rural, vers la
capitale régionale puis nationale, puis à l'étranger quand la ville
n'offre pas d'opportunités. « La première génération conserve un
comportement rural, mais ensuite les gens s'adaptent, assure Rahmane
Idrissa. Ils ont d'autres priorités, ils dépendent du numéraire,
donc ils ont moins d'enfants. Les vagues se succèdent si vite qu'on
n'a pas l'impression que la démographie diminue en ville, mais c'est
très clair. » L'exemple du Rwanda est frappant. Malgré la
densification de la population, une politique volontariste y a
permis l'accroissement des rendements des terres. En parallèle, la
fécondité est passée de 8,2 enfants
« Quand un pays se développe, les gens n'en partent pas, ils
reviennent, explique Sylvie Brunel. Regardez la frénésie en Angola,
non seulement les Angolais sont revenus, mais les Portugais y ont
afflué, il y a tant d'argent à se faire ! » Ce sont les « repats »
africains (« rapatriés »), fatigués de l'économie européenne en
berne. Comme Moussa Sissoko, ce chef cuistot, rentré de quinze ans
en France quand il a eu ses papiers, qui a monté une pizzeria à
Bamako. Pour économiser, il dort dans sa remise, le temps de faire
venir sa famille : « J'ai de l'espoir, ça va marcher. » Il est cette
Afrique entrepreneuse qui veut faire mentir les statistiques.
Source: Revue Le Point - 1er février 2018 N° 2370
Le siècle de l'Afrique - Réussites, défis, migrations
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Livres:
1. « Willing Migrants », de François Manchuelle (Ohio University
Press, 372 pages, non traduit). 2. « L'Afrique est-elle si bien
partie ? », de Sylvie Brunel (éd. Sciences humaines, 192 pages,
19,50 euros). 3. « Africanistan », de Serge Michaïlof (Fayard, 320
pages, 22 euros).
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Portraits des nouveaux acteurs de l'économie
africaine :
Source: Revue Le Point - 1er février 2018 N° 2370
Le siècle de l'Afrique - Résussites, défis, migrations
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Baba Danpullo
Ceux qui restent en Afrique gagneront
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À la tête de l'empire Baba Ahmadou Group, l'homme
d'affaires le plus riche de l'Afrique francophone subsaharienne
appelle les jeunes à croire en leur continent.
Propos recueillis par Viviane Forson
Jusqu'en 2015, Baba Ahmadou Danpullo, dit « Baba Danpullo » (fils de
Peul), 68 ans, était inconnu. Et il adorait ça. Ce milliardaire à la
tête d'un conglomérat florissant, Baba Ahmadou Group, n'aime pas la
lumière. La version africaine francophone du magazine américain
Forbes a pourtant révélé l'étendue de sa fortune. Elle n'a pas
d'équivalent dans toute l'Afrique francophone subsaharienne. Son
parcours est un roman : son père vient du Nigeria, lui est né au
Cameroun en 1950, avant d'être envoyé à l'âge de 5 ans à Kano, la
deuxième plus grande ville du Nigeria, une région à la longue
tradition commerçante – où sévit la secte terroriste Boko Haram –,
afin de parfaire son éducation musulmane auprès de sa famille
paternelle. De l'agro-industrie à la téléphonie, l'immobilier ou
encore les médias, cet ambitieux entrepreneur qu'on appelle
désormais « Al-hadji » – titre honorifique donné aux anciens qui ont
fait le hadj, le pèlerinage à La Mecque – étend son empire.
Plongée dans l'empire de Baba Ahmadou Danpullo
http://www.dailymotion.com/video/x5lkqnh
Le Point Afrique : Vous êtes dans les affaires depuis plus de
quarante ans. Comment avez-vous débuté ?
Baba Ahmadou Danpullo : Je suis fils de paysan peul, produit d'une
longue tradition d'éleveurs. J'ai hérité de mon père la passion de
l'élevage du bétail, en particulier les bœufs et les chevaux. C'est
uniquement quand je suis allé en ville que j'ai découvert qu'il y
avait d'autres façons de faire des affaires. Mais le chemin vers la
réussite n'a jamais été facile.
Quelle a été votre recette ?
Je suis né en Afrique, j'y ai grandi, j'y ai travaillé et implanté
mes sociétés. L'unique chose qui m'a fait tenir, c'est le travail et
la persévérance dans l'effort. On peut tout obtenir pourvu qu'on le
veuille et qu'on soit patient. Rien ne peut s'obtenir sans effort !
Mon implication dans l'immobilier date de plusieurs années.
S'agissant de la téléphonie mobile, cela fait près de quinze ans que
j'ai commencé à y réfléchir. Depuis cette époque, je me suis mis à
la recherche de partenaires stratégiques pour chacun de ces
secteurs.
Pourquoi avoir choisi d'investir en Afrique anglophone plutôt
qu'en Afrique francophone ?
Il n'a pas été facile d'entreprendre dans certains pays comme
l'Afrique du Sud. C'était l'apartheid. Quand je suis arrivé, j'ai vu
l'ampleur du régime raciste. Je l'ai expérimenté personnellement en
tant qu'Africain noir voulant acquérir des biens dans un pays alors
dominé par les quelque 20 % de Blancs. J'étais le seul Noir dans
l'avion qui m'a emmené la première fois à Johannesburg. À ma
descente d'avion, j'ai dû attendre que tous les Blancs passent
devant moi. J'ai ensuite dû me cacher dans la voiture, car des
Blancs n'avaient pas le droit de transporter des Noirs. Pour acheter
un bien immobilier, j'ai dû faire appel à un intermédiaire alors que
je disposais de la somme nécessaire. Au fond de moi, je savais que
ce régime n'allait plus durer. Quand l'apartheid a cessé, j'y suis
retourné aussi souvent que possible, au point d'y acquérir d'autres
biens dans différentes villes jusqu'à y installer le siège de Baba
Ahmadou Group. Mais, en Afrique du Sud, le contexte est différent.
C'est celui des pays développés. Sans fonds, vous ne pouvez rien !
Au Nigeria, en revanche, vous avez besoin d'un portefeuille
relationnel fourni pour pouvoir percer. La nécessité de fonds vient
après.
Comment observez-vous l'évolution des affaires dans les
économies d'Afrique ?
Un homme d'affaires doit investir partout où se trouvent des
opportunités. Nous n'avons jamais obtenu de soutien financier de
quelque État que ce soit. Nous avons simplement tiré profit de la
stabilité politique pour développer nos affaires. Cela étant, nous
pensons que l'État doit jouer le rôle de régulateur de l'activité
économique. Mais j'observe que les pays anglophones sont mieux
organisés dans les affaires que les francophones. Et puis il y a une
différence de taille : les investisseurs anglophones investissent
vraiment pour le long terme quand ils viennent en Afrique. Les
francophones, eux, ne restent pas.
Quel rôle dans la mondialisation voyez-vous pour l'Afrique et
ses entreprises ?
Contrairement aux États-Unis, à l'Asie et à l'Europe, l'Afrique est
un continent encore vierge. Elle continuera à jouer son rôle de
pourvoyeuse de ressources naturelles aux autres continents et à
développer des stratégies de partenariat gagnant/gagnant.
Êtes-vous inquiet pour l'avenir du continent ?
Je suis un afro-optimiste convaincu ! Je n'ai donc aucune inquiétude
pour l'avenir du continent. Ici, presque tout est encore à faire.
L'Afrique est « condamnée » à émerger. Pendant plusieurs décennies,
l'Afrique a été associée à la misère et à la famine. Aujourd'hui, la
tendance s'inverse. L'Afrique deviendra la bouée de sauvetage des
autres continents. Elle regorge d'innombrables ressources
naturelles, elle compte une population jeune, dynamique et de plus
en plus éduquée, elle recèle un potentiel énergétique énorme.
L'immigration massive des jeunes Africains vers l'Europe vous
inquiète. Pourquoi ?
Ce qui se passe n'est pas normal. Je ne vois pas ce que ces jeunes
viennent faire ici, en Europe. Il n'y a plus d'argent en Europe. Et
il y a du travail en Afrique. Il nous manque des professeurs, des
ouvriers, des gens qui construisent les routes, des infirmières ! La
seule chose que nous n'avons pas et où les dirigeants africains
peuvent faire la différence, c'est dans le domaine de l'accès à la
santé. À la longue, ce sont les gens qui restent en Afrique qui
gagneront. Je pense qu'il est mieux de gagner 300 000 francs CFA que
de gagner 2 millions d'euros dans une société qui pousse sans cesse
à la consommation.
Ces jeunes vous répondront qu'il faut leur offrir des emplois
plus dignes...
Quel pays ne connaît pas de chômeurs ? Êtes-vous allée aux
États-Unis ? En France, en Allemagne, le chômage est partout. Il ne
faut plus faire croire aux jeunes qu'ils trouveront des emplois dans
les pays du Nord. C'est une question de patience. Les jeunes
Africains d'aujourd'hui sont comme les jeunes du monde, ils veulent
aller vite, gagner rapidement de l'argent et monter en grade ! Le
vrai problème, c'est l'éducation.
Quels sont les secteurs dans lesquels investir aujourd'hui sur
le continent ?
J'étais dernièrement au Sénégal, avec mes équipes, sur invitation du
président Macky Sall, un dirigeant qui tient vraiment au
développement de son pays. J'ai vu dans ce pays d'immenses
opportunités d'investissement dans l'hôtellerie, le gaz, le pétrole
ou encore l'agroalimentaire. Il y a un retour à la terre qui est
nécessaire pour l'Afrique, qui dispose de terres arables et d'une
main-d'œuvre peu chère. Les investisseurs ont le choix en ce moment.
Peut-on vous dire que vous avez réussi ?
Je préfère développer mes affaires à l'abri des fanfares. Je trouve
mon bonheur quand je passe incognito. J'essaie de rester humble.
C'est une ligne de conduite et je m'y tiens : c'est la culture
peule.
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830 millions d'euros ... Soit 547 milliards de francs CFA, c'est le
montant de la fortune professionnelle de Baba Ahmadou Danpullo en
2015, selon Forbes Afrique.
L'empire Baba Ahmadou Group: Agriculture. La société Moulin Coq
rouge produit de la farine de blé (400 tonnes par jour). Baba
Ahmadou Group possède deux importantes sociétés de thé : Cameroon
Tea Estates et Ndawara Highland Tea Estate. Elba Ranch Ltd,
entreprise familiale d'élevage privée fondée en 1976, comprend
plusieurs ranchs. Textile. SMIC SA. Télécoms. Viettel Cameroun SA (Nexttel)
est le troisième opérateur de téléphonie et un pionnier de la
technologie 3G au Cameroun, avec 3,6 millions d'abonnés. Médias. Dan
Broadcasting System, chaîne de télévision privée camerounaise.
Immobilier. Entrepôts, appartements, centres commerciaux et bureaux
commerciaux... Le groupe détient des actifs immobiliers au Cameroun,
en Afrique du Sud, au Nigeria, en Europe et aux États-Unis.
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Felwine Sarr
Les
Africains ont une responsabilité historique
Penser
l'Afrique autrement
Vers
l'Afrotopia
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Penser
l'Afrique, c'est débroussailler une forêt dense et touffue, c'est
redéfinir la vie autrement que sous le mode de la quantité et de
l'avidité. En ces temps de crise de sens d'une civilisation
technicienne ne sachant plus où donner de la tête, le défi consiste
alors à scruter le politique, l'économique, le social, le
symbolique, la créativité artistique. Il consiste également à penser
un projet de civilisation qui met l'homme au coeur de ses
préoccupations en proposant un meilleur équilibre entre les ordres
économique, culturel et spirituel. Cet essai passionnant opère une
véritable décolonisation conceptuelle et appelle à une réinvention
de soi du continent africain.
ENTRETIEN. Pour l'universitaire, écrivain, éditeur, musicien et
cofondateur des Ateliers de la pensée à Dakar et Saint-Louis, le
continent doit reprendre possession de ses ressources naturelles et
spirituelles. - Propos recueillis par Malick Diawara -
Source revue Le Point - Fév.2018
Le Point : L'un des phénomènes les plus marquants de ce début
de XXIe siècle pour l'Afrique est celui des migrations, notamment
vers l'Europe. L'Afrique a-t-elle raison d'avoir peur de perdre
d'importantes forces vives, et l'Europe de craindre cette ruée
subsaharienne ?
Felwine Sarr : La migration est un phénomène important, mais il faut
rappeler que 80 % des migrants africains restent en Afrique. Ce
n'est donc pas la majorité des migrants qui va en Europe. Le
phénomène des migrations est certes spectaculaire, mais, si on
regarde la tendance lourde, il n'y a pas, en tout cas pas plus
aujourd'hui qu'hier, ce phénomène d'envahissement brandi par les
mouvements d'extrême droite et amplifié par un certain traitement de
la presse. Et des personnes ayant acquis une nationalité européenne
sont toujours qualifiées d'immigrés parce que nées à l'étranger...
En France, sur les 5,8 millions d'immigrés, 2,3 millions sont dans
ce cas. Sinon, oui, avec les migrations, l'Afrique perd une force
vive dont elle a besoin pour se construire. C'est dire combien il
est important que les gouvernements africains prennent sérieusement
en charge cette question.
Sur quoi l'Afrique doit-elle s'appuyer pour changer le
paradigme actuel ?
Le continent doit se réinventer fondamentalement. Les gouvernements
africains doivent prendre leurs responsabilités pour éduquer la
jeunesse et lui trouver du travail sur place. Pour ce faire,
l'Afrique a la tâche de reprendre son destin en main et de décider
de la direction qu'elle donne à son économie, à sa politique, à son
rapport à l'environnement. Elle doit reprendre possession de ses
ressources intellectuelles, philosophiques et spirituelles, de ses
terroirs, de ses terres et ressources symboliques aussi, et faire
ses choix de société. Cette démarche est essentielle si on veut
changer le paradigme actuel.
L'Afrique se donne-t-elle vraiment les moyens de cette
ambition ?
Il y a plusieurs Afriques et plusieurs dynamiques sociétales. Que
constate-t-on aujourd'hui ? Que les sociétés civiles n'acceptent
plus ces présidents vieillissants qui dirigent le continent depuis
trente ou quarante ans. Que ce soit en Afrique de l'Ouest, au
Burkina, par exemple, en Afrique centrale, en RDC et au Congo
Brazza, elles s'organisent, au péril de leur vie, pour provoquer le
changement. Cette dynamique est irréversible et semble s'inscrire
dans l'Histoire. Avec elle, les gouvernements ne pourront plus
longtemps diriger à l'insu de l'intérêt du plus grand nombre et à
l'insu de la jeunesse africaine. Qu'ils le veuillent ou non, s'ils
continuent à fonctionner sur la base des anciens paradigmes, ils
seront emportés. Ce n'est qu'une question de temps.
Je ne crois pas que l'Afrique puisse réclamer un droit à la
dévastation de l'environnement du simple fait que les autres l'ont
fait.
Finalement, quelle perception avez-vous du potentiel de
l'Afrique aujourd'hui ?
Le potentiel est énorme, et ce n'est pas une vue de l'esprit ou un
désir de se rassurer. De mon point de vue, la démographie dit le
sens des choses. Le rapport de force est en train de changer. En
2100, l'Europe représentera 4 % de la population du globe et le
continent africain, 40 %. Cela dit, l'Afrique a d'autres atouts plus
importants que cette dynamique démographique qui impressionne tant.
Elle a le tiers des réserves minières et énergétiques de l'humanité
encore disponibles, sans compter les terres arables, dont elle
détient les six dixièmes, encore inexploitées. S'y ajoute l'avantage
d'un espace immense largement plus grand que l'Inde, la Chine et
l'Europe occidentale réunies. Et puis l'Afrique a sa jeunesse... Sur
le plan économique, depuis l'an 2000, la croissance africaine est
une réalité dans un environnement mondial qui croît plus lentement.
Cette croissance ne veut pas dire grand-chose si elle n'est pas
inclusive et n'améliore pas la vie des populations. Bien qu'elle ait
encore d'importants défis à relever en termes de bien-être
économique et social, l'Afrique est sur une bonne dynamique. La
question est de savoir comment mettre ce potentiel au service de ses
populations, loin de la prédation des multinationales, qui ont des
stratégies pensées pour leur seul profit.
Comment l'Afrique doit-elle s'y prendre pour défendre ce
potentiel au regard de ses faibles moyens militaires ? Elle a encore
besoin d'intervenants extérieurs pour contenir les menaces qui se
font jour sur différents théâtres d'opérations, notamment contre le
terrorisme.
Il ne faut pas être dans un excès de militarisme et d'épistémologie
de la puissance. Les Africains doivent prendre le temps de
construire leurs capacités de sécurité. Même s'il est compréhensible
de faire appel à des intervenants extérieurs face à des urgences
humanitaires, il faut sortir de l'assistanat et de la tutelle,
d'autant plus que ceux qui viennent au secours peuvent se maintenir
sur place pour préserver leurs intérêts et entretenir leur ligne
d'approvisionnement en matières premières. Sur ce point, l'Afrique
doit donc être stratège et visionnaire dans la mise en place de ses
capacités de défense. Cela dit, si la question militaire est
importante, elle n'est pas fondamentale. Pour mieux se défendre,
l'Afrique doit d'abord se réapproprier la gouvernance de ses propres
espaces et mettre en place des processus démocratiques légitimes.
Seront ainsi portés au pouvoir des individus soutenus par
d'importantes forces sociales, pour lesquelles ils pourront
instaurer des politiques profitables. Un exemple : l'armée rwandaise
n'est pas plus puissante que l'armée sénégalaise et le Rwanda n'a
pas un PIB par habitant supérieur à celui du Sénégal. Pourtant, Paul
Kagame décide en toute indépendance, sans qu'aucune option ne lui
soit imposée de l'extérieur par quelque pays que ce soit. Il n'a pas
la capacité militaire d'une grande puissance, mais il gouverne sur
un consensus avec un État tourné vers le bien-être de sa population,
notamment en matière d'éducation et de santé. Il obtient des
résultats et peut faire les choix qu'il estime les meilleurs pour
les Rwandais. Aujourd'hui, beaucoup de pays ne sont pas en mesure de
faire de même, car les gouvernements n'ont pas le soutien qu'ils
devraient avoir lorsqu'ils prennent des décisions de rupture.
Pourquoi ? Parce que, au lieu de s'occuper de leurs populations, ils
s'occupent plutôt de leur clan et de leur clientèle.
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Afrotopia, le nouvel essai de Felwine Sarr qui
demande à l’Afrique de porter l’humanité à un autre palier -
14 févr. 2016 - Felwine Sarr sort un nouvel essai littéraire le 10
mars 2016 chez l'éditeur Phillipe Rey. Cet essai se veut résolument
optimiste et une ode à l'Afrique. Une contribution à la pensée
universelle. Felwine
http://www.dakar-echo.com/
Vers l'Afrotopia, avec Felwine Sarr Premier
entretien vidéo d’une série intitulée « Penser le monde
d’après-demain ».
https://www.youtube.com/watch?v=ztVtzxGVt74
Causerie avec... Felwine Sarr
http://www.dailymotion.com/video/x684m82
Conversation avec Felwine Sarr sa vision de
l'économie en Afrique
https://www.youtube.com/watch?v=tw0T4Ld20bE
Hors-série Afrique avec Felwine Sarr - 28 minutes
- ARTE: L’économiste et écrivain Felwine Sarr, auteur d’Écrire
l’Afrique-Monde et Afrotopia, décrypte les différentes crises
politiques, sociales et climatiques que traverse le continent. Il
revient également sur sa relation asymétrique avec la France.
https://www.youtube.com/watch?v=DROCG2N7E4o
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Felwine Sarr, le touche-à-tout:
Enseignant : 2006 : doctorat d'économie à l'université d'Orléans -
2007 : professeur titulaire du Conseil africain et malgache pour
l'enseignement supérieur (Cames), enseigne à l'Université
Gaston-Berger (UGB), à Saint-Louis (Sénégal) - 2011 :doyen de la
faculté d'économie et de gestion de l'UGB et directeur de la
nouvelle UFR Civilisations, religions, art et communication de l'UGB
- 2017 :professeur invité à l'Institut d'études avancées de Nantes
Ecrivain : 2009 : publie Dahij (Gallimard) - 2010 :Prix
Abdoulaye-Fadiga, qui encourage la recherche économique - 2011 :
publie 105 Rue Carnot (Mémoire d'encrier) - 2012 :Méditations
africaines (Mémoire d'encrier) - 2016 :publie Afrotopia (Philippe
Rey), Grand Prix des associations littéraires (Cameroun) dans la
catégorie Recherche - 2016 : lance avec Achille Mbembé les Ateliers
de la pensée à Dakar et à Saint-Louis - 2017 : Ishindenshin et
Habiter le monde (Mémoire d'encrier) ; codirige avec Achille Mbembé
Ecrire l'Afrique-Monde (Philippe Rey), qui réunit les actes des
Ateliers de la pensée à Dakar et à Saint-Louis. Editeur Cofondateur
de la maison d'édition Jimsaan, Felwine Sarr est aussi éditeur de la
Revue des mutations en Afrique (Codesria-Uneca). Musicien 2000 :sort
Civilisation ou barbarie - 2005 : Les mots du récit - 2007 : Bassaï
.
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Afrotopia: Prendre le large et oser réinventer
l’avenir : Nourrir, éduquer, soigner, mobiliser une jeunesse
africaine avec de nouveaux modèles, l’Afrique en a-t-elle les moyens
?
Il s'agit de fonder une «utopie active», celle d’une
Afrique qui «réalise ses potentialités heureuses», d’un «projet de
civilisation qui met l’homme au cœur de ses préoccupations en
proposant un meilleur équilibre entre les différents ordres :
l’économique, le culturel, le spirituel»
A propos de Felwine Sarr par Amzat Boukari-Yabara
https://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2016-1-page-150.htm
Refusant la nostalgie d'un passé traditionnel mais
cherchant à construire un futur ancré dans les cultures locales,
l'essayiste sénégalais dénonce l'aliénation intellectuelle des
élites qui pensent le continent à l'aune du modèle occidental.
Économiste, philosophe, musicien, éditeur et libraire aux côtés de
Boubacar Boris Diop et de Nafissatou Dia Diouf, Felwine Sarr n’est
jamais là où on l’attend. Qui aurait la paresse de le qualifier de
penseur africain découvrirait au fil de ses ouvrages un défenseur
exigeant de l’universel. Qui en conclurait hâtivement que le natif
de Niodior a rompu avec ses racines serait étonné de lire dans
Afrotopia ses arguments en faveur du « spécifiquement africain ».
C’est que Felwine Sarr est un libre penseur et un indiscipliné. Un
homme qui remet en question les connaissances établies et les
certitudes, un intellectuel dont la pensée se situe à la croisée des
savoirs disciplinaires et dont la réflexion cultive un champ des
possibles fertile.
http://www.jeuneafrique.com/mag/
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La ruée
vers l'Europe - Stephen Smith
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« Il faut prendre la mesure du réel d’abord. Puis il
faut des négociations entre l’Europe et l’Afrique pour éviter notamment
que ses forces vives quittent le continent ».
Migrations : « La Ruée vers l'Europe », le livre qui
dérange
Que dit Stephen Smith, spécialiste de l'Afrique, des migrations vers
l'Europe ? Sa principale thèse : le développement économique du
continent les alimente.
Par François-Guillaume Lorrain
Revue Le Point - 1er février 2018 N° 2370
Source:
http://afrique.lepoint.fr/
Livre: « La Ruée vers l'Europe », de Stephen Smith (Grasset, 272 pages,
19,50 euros)
Migration et Surpopulation La ruée vers l’Europe de
Stephen Smith: L'aide au développement aide les gens à partir - 4:38
https://www.youtube.com/watch?v=vTMl2sM8lz8
L’Afrique va-t-elle se ruer vers l’Europe ?
Frédéric Taddeï met face à face des politiques, des journalistes et des
intellectuels - Europe 1 - 39:26
https://www.youtube.com/watch?v=JA5ZtKh6iN4
Ce n'est que dans les années 2000 que l'Europe grisonnante a pris
conscience de son déclin démographique, du vieillissement de sa
population et des effets à long terme sur l'emploi et les retraites.
Dans le même temps, l'Afrique s'est mise à rimer avec boom
démographique. Une explosion initiée dans les années 1930 par des
politiques de développement de la France et de la Grande-Bretagne, qui
entendaient recadrer leur «mission civilisatrice». C'est récemment aussi
que la «tragédie statistique » de l'Afrique a commencé à préoccuper sa
voisine européenne en matière de politique migratoire. Cette
exceptionnelle jeunesse, Stephen Smith, spécialiste de ce continent qui
est à la fois à part et déjà mondialisé, en fait la matrice de l'avenir
où viennent aussi se télescoper une pauvreté persistante, les conflits
armés, la montée des extrémismes religieux, les défis sanitaires,
urbains, économiques, l'affrontement entre les générations.
Mais la ruée vers l'Europe est-elle inéluctable ?
Partant de cette « loi des grands nombres » démographique,
Smith répond par l'affirmative. Tout en s'écartant des afro-pessimistes,
il ne tombe pas dans l'optimisme béat des tenants de l'Afrique qui
gagne. Pour lui, dans le cadre d'une telle explosion de population,
c'est le développement économique de l'Afrique qui va nourrir cette
levée en masse, ceux qui partent constituant le sel même de ce
continent. Sur ce sujet complexe, qu'il traite du point de vue africain,
il prend donc à rebrousse-poil certaines idées reçues, envisageant
plusieurs scénarios, dont il évalue la probabilité et les conséquences.
Au final, il signe un ouvrage indispensable pour bien comprendre l'un
des enjeux majeurs des prochaines décennies.
Les pays du Nord subventionnent les pays du Sud, moyennant l'aide au
développement, afin que les démunis puissent mieux vivre et – ce n'est
pas toujours dit aussi franchement – rester chez eux. Or, ce faisant,
les pays riches se tirent une balle dans le pied. En effet, du moins
dans un premier temps, ils versent une prime à la migration en aidant
des pays pauvres à atteindre le seuil de prospérité à partir duquel
leurs habitants disposent des moyens pour partir et s'installer
ailleurs. C'est l'aporie du « codéveloppement », qui vise à retenir les
pauvres chez eux alors qu'il finance leur déracinement. Il n'y a pas de
solution. Car il faut bien aider les plus pauvres, ceux qui en ont le
plus besoin ; le codéveloppement avec la prospère île Maurice, sans
grand risque d'inciter au départ, est moins urgent... Les cyniques se
consoleront à l'idée que l'aide a rarement fait advenir le développement
mais, plus souvent, servi de « rente géopolitique » à des alliés dans
l'arrière-cour mondiale.
Dans un reportage au long cours titré The Uninvited, « les hôtes
indésirables », Jeremy Harding, l'un des rédacteurs en chef de la London
Review of Books, a pointé avec ironie le dilemme du codéveloppement : «
des pays nantis – par exemple, les pays membres de l'UE – qui espèrent
décourager la migration depuis des régions très pauvres du monde par un
transfert prudent de ressources (grâce à des accords bilatéraux, des
annulations de dettes et ainsi de suite) ne devraient pas être trop
déçus en découvrant au bout d'un certain temps que leurs initiatives ont
échoué à améliorer les conditions de vie dans les pays ciblés. Car un
pays qui réussirait effectivement à augmenter son PIB, le taux
d'alphabétisation de ses adultes et l'espérance de vie – soit un mieux à
tout point de vue – produirait encore plus de candidats au départ qu'un
pays qui se contente de son enterrement en bas du tableau de l'économie
mondiale. » Les premiers rayons de prospérité pourraient bien motiver un
plus grand nombre d'Africains à venir en Europe. Pourquoi ? Les plus
pauvres parmi les pauvres n'ont pas les moyens d'émigrer. Ils n'y
pensent même pas. Ils sont occupés à joindre les deux bouts, ce qui ne
leur laisse guère le loisir de se familiariser avec la marche du monde
et, encore moins, d'y participer. À l'autre extrême, qui coïncide
souvent avec l'autre bout du monde, les plus aisés voyagent beaucoup, au
point de croire que l'espace ne compte plus et que les frontières
auraient tendance à disparaître ; leur liberté de circuler – un
privilège – émousse leur désir de s'établir ailleurs. Ce n'est pas le
cas des « rescapés de la subsistance », qui peuvent et veulent
s'installer sur une terre d'opportunités. L'Afrique émergente est sur le
point de subir cet effet d'échelle : hier dépourvues des moyens pour
émigrer, ses masses sur le seuil de la prospérité se mettent aujourd'hui
en route vers le « paradis » européen.
Une jeunesse incontrôlable
Pour un jeune Africain, être indépendant consiste autant à se soustraire
à l'influence des pères et des pairs qu'à augmenter son pouvoir grâce au
jeu des alliances qui se nouent sur tous les tableaux, pas uniquement
générationnel. Dans l'Afrique contemporaine, où le principe de séniorité
est mis à mal par une poussée démographique sans précédent, la tension
entre les anciens et leurs cadets est la mère non pas de tous les
conflits mais de l'instabilité. (...) Nous voilà prêts pour un départ en
cascade. Il nous mènera du village à la ville la plus proche, de la
ville de province à la capitale, de la capitale nationale à une
métropole régionale et, enfin, à l'étranger par-delà les mers, le plus
souvent en Europe. Au fond, c'est un seul mouvement, le cœur battant de
la jeunesse africaine qui va toujours plus loin. Pour reprendre les mots
d'Aimé Césaire, « la jeunesse noire tourne le dos à la tribu des Vieux
». Il fit ce constat en 1935, quand l'Afrique – démographiquement
parlant – commençait à se mettre en route. Il ajouta : « Que veut la
jeunesse noire ? Vivre. Mais pour vivre vraiment, il faut rester soi. »
Ce n'est pas facile quand on part sans cesse pour se « refaire »
ailleurs. Pour le migrant africain plus que pour tout autre, « l'enfant
est le père de l'homme ».
Le mythe d'une immigration nécessaire
Les démographes de l'ONU ont également scénarisé plusieurs hypothèses
d'avenir dans un rapport publié en 2000, Migration de remplacement :
est-ce une solution pour les populations en déclin et vieillissantes ?.
Leurs projections étaient légitimes et instructives. Ils anticipaient
que, pour maintenir la population de l'UE au niveau qui était le sien en
1995, l'Europe communautaire devrait faire venir 949.000 immigrés en
moyenne par an à l'horizon de 2050, soit 100 000 de plus qu'au cours de
la décennie 1990 (857 000). Pour stabiliser sa population active, elle
devrait accueillir 1,6 million d'étrangers par an, soit presque le
double des années 1990. Enfin, si elle cherchait à maintenir au même
niveau la proportion des actifs et des dépendants, c'est-à-dire le ratio
de dépendance, elle devrait accueillir chaque année 13 millions de
nouveaux venus ; en 2050, les trois quarts de sa population seraient
alors des Africains ou des enfants d'Africains – « des chiffres de toute
évidence politiquement inacceptables dans tous les pays [européens] »,
précisent les auteurs du rapport. Ils explorent aussi des variables
d'ajustement autres que l'immigration, comme par exemple l'âge de la
retraite. Selon leurs calculs, en combinant le plafonnement à 30 000
nouveaux arrivants par an avec un relèvement du départ à la retraite à
69 ans, la France pourrait stabiliser son ratio de dépendance à 3 actifs
pour 1 retraité, soit à peu près à mi-chemin entre ce qu'il était en
1995 (4,3) et ce qu'il serait en 2050 (2), en l'absence de mesures
correctives.
En vérité, il n'y a pas de contrainte du tout, l'immigration massive de
jeunes Africains n'est ni nécessaire ni utile pour une raison impérative
: leur venue n'améliorerait en rien le ratio de dépendance sur le Vieux
Continent. Certes, les migrants adultes intégreraient la population
active et contribueraient, à travers leurs cotisations, à financer le
système des retraites, mais, compte tenu de leurs familles qui sont, en
moyenne, plus nombreuses, le gain auprès des retraités serait compensé
par le coût pour scolariser, former et soigner leurs enfants. « Dans
aucune hypothèse, en prenant en considération à la fois les enfants et
les parents, les migrants ne réduisent le ratio de la dépendance, même
provisoirement », insiste [l'économiste] Paul Collier. En fait, la
prétendue « contrainte démographique » est une mystification. Comme nous
l'avions déjà relevé, la venue de bras et de cerveaux socialise une
partie du coût du travail que le contribuable supporte, à travers
l'État, pour accueillir l'immigré, alors que l'employeur privatise le
profit tiré de la main-d'œuvre étrangère. En plus, de possibles
alternatives à l'immigration comme, par exemple, des politiques
favorables aux familles nombreuses, ne sont pas poursuivies avec
vigueur. En Allemagne, même l'immigration massive telle que prévue dans
le scénario « Convergence » ne parviendrait pas à compenser entièrement
la perte de population. En 2060, malgré la venue de 86 millions
d'étrangers en Europe, l'Allemagne aurait toujours 15 millions
d'habitants de moins qu'en 2010, alors que la France, sans recours à
plus d'immigration, verrait sa population croître de 5 %. Dès lors,
comment justifier l'a priori selon lequel il serait mieux d'intégrer des
étrangers plutôt que de donner envie aux résidents d'avoir plus
d'enfants?
« La Ruée vers l'Europe », de Stephen Smith (Grasset, 272
pages, 19,50 euros)
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Sciences Po
Paris à Nairobi
Un
accélérateur de relations avec l'Afrique
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La grande école affiche désormais près de 600
étudiants originaires d’Afrique subsaharienne et d’Afrique du Nord.
Son programme phare "Europe-Afrique", créé en 2011 une expérience
académique, socioculturelle et humaine hors du commun ... « il y a
énormément à apporter au continent et plus particulièrement à mon
pays, en termes de connaissances et de savoir-faire. Je veux y
contribuer » - Plus de vingt universités africaines sont
aujourd’hui partenaires de Sciences Po
http://www.lemonde.fr/afrique/
ENTRETIEN. Sciences Po Paris vient d'inaugurer
son premier bureau de représentation en Afrique, à Nairobi.
Qu'est-ce qui justifie cette décision ? Explications.
propos recueillis par Malick Diawara -
Source revue Le Point - Fév. 2018
Sheila Chepkoech, est en charge du bureau de Sciences Po à Nairobi
http://www.sciencespo.fr/international/en/category/contact-us/east-africa-office
« Université internationale d'excellence » déjà présente en Afrique
avec ses plus de 600 alumni en activité sur le continent africain,
Sciences Po a tissé de profondes relations avec le continent.
Aujourd'hui, plus que jamais, elle veut capitaliser sur la dynamique
de relations privilégiées qu'elle a su nouer avec les acteurs
académiques, économiques, institutionnels et associatifs en place
sur le continent. À travers le partenariat qu'elle vient de mettre
en place pour une durée de six ans avec la Mastercard Foundation,
elle entend être partie prenante du souffle nouveau qui balaie
l'Afrique à tous les niveaux : intellectuel, entrepreneurial,
économique, éducationnel... Et elle s'en donne les moyens, car elle
veut aller plus loin que les plus de 600 étudiants africains
actuellement inscrits dans ses différentes formations, augmenter le
nombre de partenariats qu'elle a déjà avec 29 universités, trouver
les moyens de fournir bien au-delà de la centaine de bourses qu'elle
accorde chaque année à de jeunes étudiants africains, etc. Il faut
dire qu'au regard du fait que 18 % de ses jeunes diplômés démarrant
leur carrière hors de France le font sur le continent africain
l'ouverture à l'Afrique fait partie de son ADN. De quoi comprendre
le besoin qu'elle a éprouvé d'étoffer ses contenus pédagogiques sur
l'Afrique, à la fois sur le bachelor, mais aussi sur les masters,
les programmes de formation continue, les MOOC... Autant de raisons
qui ont conduit Vanessa Scherrer, sa directrice déléguée aux
affaires internationales, et Sheila Chepkoech, en charge du bureau
Sciences Po de Nairobi, à accepter de répondre aux questions du
Point Afrique.
Le Point Afrique : Quelle philosophie sous-tend l'ouverture
d'un bureau de Sciences Po à Nairobi ?
Vanessa Scherrer : L'ouverture du bureau de Sciences Po à Nairobi
marque une nouvelle étape dans la stratégie de promotion et de
coopération universitaire de Sciences Po en Afrique, et avec
l'Afrique. Ce choix est en effet significatif.
D'abord, il s'agit d'un bureau de représentation, cela n'est donc
pas un lieu où seront exportés des contenus de formation de Sciences
Po. L'objectif de ce bureau est de renforcer notre présence et nos
partenariats universitaires déjà nombreux avec le continent, de
multiplier nos efforts de promotion sur le continent, de décupler
notre notoriété et de développer nos relations avec les entreprises
et les fondations africaines. Il est d'ailleurs rendu possible par
notre partenariat avec la MasterCard Foundation. En un mot, partout
dans le monde, la stratégie internationale de Sciences Po repose sur
la réciprocité et la logique partenariale et il en va de même avec
l'Afrique : ce bureau est avant tout un accélérateur de relations
avec l'Afrique, tout comme le sont nos présences à Pékin, à Delhi ou
à Mumbai, à Singapour ou encore à New York.
Ensuite, en ouvrant ce bureau à Nairobi, Sciences Po devient le
premier établissement supérieur français à déployer une présence en
Afrique anglophone. Pour ce premier bureau africain, le Kenya porte
la promesse d'un hub régional d'excellence universitaire et de
dynamisme économique, d'où nous pourrons positionner Sciences Po
dans la compétition internationale pour les plus grands talents.
J'ajoute que cette stratégie s'inscrit dans une perspective de
francophonie conquérante, car Sciences Po est une université
bilingue, et que nous œuvrons avec l'ambassade de France sur place
et l'Alliance française de Nairobi qui a bien voulu nous accueillir
pour ce bureau. Naturellement, nos liens avec l'Afrique francophone
sont forts et nous sommes déterminés à les accélérer tout autant,
dans le cadre de notre politique africaine qui est globale.
Comment se répartissent entre pays francophones et pays
anglophones les alumni africains de Sciences Po ?
Vanessa Scherrer : Sciences Po compte plus de 600 alumni sur
l'ensemble du continent. Ils sont historiquement plus nombreux en
Afrique francophone, mais nous observons un rééquilibrage avec la
zone anglophone. Ils étaient d'ailleurs nombreux à Nairobi pour
l'ouverture officielle de notre bureau !
Dans l'ensemble, nous constatons que notre réseau d'anciens élèves
grandit rapidement. Nous l'expliquons notamment par le fait que nous
avons été pionniers avec le lancement de programmes de formation
dédiés à l'Afrique ces dix dernières années, avec le campus
Europe-Afrique au niveau du Bachelor, ou encore avec le programme de
spécialisation sur l'Afrique de notre École des affaires
internationales (PSIA), entre autres. Ainsi, de plus en plus de nos
diplômés, initialement issus d'Afrique, mais aussi de France,
d'Europe, de Chine ou encore d'Amérique du Nord, débutent ou
poursuivent leur carrière sur le continent. Nous formons des jeunes
bilingues, trilingues parfois davantage encore polyglottes dans des
domaines très divers, en politiques publiques, en diplomatie, en
questions urbaines, en santé publique, en droit économique ou encore
en marketing, en communication digitale, en journalisme ou en
recherche en sciences sociales. Leur répartition se diversifie aussi
en fonction des évolutions économiques du continent. Nous comptons
aussi sur le continent de plus en plus d'anciens élèves issus de nos
programmes de formation continue.
Sciences Po est partenaire d'établissements d'enseignement
supérieur en Afrique. Comment est organisé ce partenariat du point
de vue pédagogique ?
Sheila Chepkoech : Sciences Po compte déjà 29 partenaires
universitaires en Afrique, dans la logique de réciprocité et
d'égalité que je mentionnais précédemment. Nous organisons au
travers de ces accords en priorité de la mobilité étudiante. Ainsi,
chaque année, des dizaines d'étudiants effectuent une année d'études
chez un de nos partenaires africains, comme l'Université de Cape
Town, l'Institut Supérieur de Management de Dakar ou l'Université de
Nairobi ; et nous accueillons parallèlement à Sciences Po des
étudiants venant de nos universités partenaires. De part et d'autre,
les obligations de scolarité sont celles de l'université d'accueil
et les crédits de cours sont transférés. Ces accords permettent
aussi de déployer des échanges entre chercheurs et professeurs, des
projets de conférences communes, ou encore des projets de recherche
et des opportunités de stages.
Quelle est la part de programmes sur l'Afrique ou de
programmes proprement africains dans vos modules ?
Sheila Chepkoech : Une place de choix, c'est certain. Nous proposons
un cursus de 1er cycle Europe-Afrique sur notre campus de Reims, ce
qui était très pionnier lors du lancement il y a quelques années, et
reste parfaitement inédit. Dans ce programme, la moitié de la
population environ est issue du continent africain. Au niveau
master, notre École des Affaires internationales de Sciences Po
(PSIA) forme chaque année près de 200 étudiants qui se spécialisent
dans une « concentration Afrique », de même que notre École Urbaine
dispense un parcours « Villes africaines» également très attractif.
L'offre de formation exécutive est aussi centrale dans notre
dispositif pédagogique: Sciences Po propose ainsi un Executive
Master « Politiques et Management du développement – Potentiel
Afrique » et un « Certificat Lead Campus » qui associe l'Université
de Cape Town et l'Institut Supérieur de Management de Dakar.
Enfin, dernier exemple, nous ne négligeons pas le digital et avons
lancé récemment un MOOC «Afrique et mondialisation : regards
croisés», en partenariat avec l'Université de Cape Town,
l'Université de Khartoum et l'Université Gaston Berger de
Saint-Louis.
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Le continent Africain est au coeur des
enseignements et des axes de réflexion des centres de recherche
de Sciences Po. A travers ces activités, menées en étroite
collaboration avec des universités africaines, Sciences Po participe
au nécessaire renouvellement du regard porté sur l’Afrique.
http://www.sciencespo.fr/international/fr/content/sciences-po-et-lafrique-subsaharienne
ASPA - Association Sciences Po pour l'Afrique
https://www.facebook.com/sciencespo.aspa/
L’association « AfricaFrance pour une croissance partagée » a
pour ambition de renforcer les relations entre les entreprises de
France et de l’ensemble du continent africain sur une base
partenariale pour une croissance durable et inclusive.
http://www.africafrance.org/
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L'exode
rural
Les
migrations
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Conflits, violence et catastrophes naturelles comptent parmi les
causes profondes de la migration et des déplacements forcés. De
nombreux migrants sont contraints de se déplacer pour des raisons
socio-économiques: pauvreté, insécurité alimentaire, absence de
débouchés, accès limité à la protection sociale, appauvrissement des
ressources naturelles et impacts négatifs de la dégradation de
l'environnement et du changement climatique.
Les Migrations un phénomène d’une grande
ampleur en Afrique de l’Ouest - Gouvernance et développement en
Afrique de l’Ouest octobre 2016 - Conférence sur les Migrations
Gouvernance et développement en Afrique de l’Ouest - Les migrations
constituent aujourd’hui un enjeu majeur et critique dans les
politiques et programmes de promotion du développement
socioéconomique, notamment dans le contexte des Objectifs de
Développement Durable (ODD). C’est pourquoi, l’absence d’actions
significatives de la part des Etats africains et de l’ensemble des
catégories d’acteurs serait de nature à remettre en cause la
réalisation de ces Objectifs et la concrétisation de la vision
Afrique 2063.
http://www.amld-ong.org/
FAO - Affronter les causes profondes de la
migration et exploiter son potentiel pour le développement -
L'agriculture et le développement rural (ADR) sont essentiels pour
remédier aux causes profondes de la migration. D'ici 2050, plus de
la moitié de la population des pays les moins avancés vivra encore
en milieu rural. Les trois quarts des personnes souffrant de
pauvreté extrême vivent de l'agriculture ou d'autres activités
rurales. Pour le seul continent africain, 11 millions de jeunes
entreront chaque année sur le marché du travail au cours de la
prochaine décennie. La migration peut contribuer à
l'agriculture et au développement rural dans les pays d'origine.
Il est nécessaire d'adopter les mesures suivantes:
• Des politiques publiques ciblées sur les petits agriculteurs
familiaux et encourageant l'adoption de pratiques agricoles
durables.
• Une diversification vers des activités non agricoles, des
services ruraux efficaces et des investissements dans les chaînes de
valeur liées à l'agriculture durable.
• Une éducation rurale et une formation professionnelle en phase
avec les besoins du marché du travail.
• Des pratiques agricoles durables pour limiter l'impact du
changement climatique, promouvoir une gestion avisée, des ressources
naturelles et accroître la productivité.
• Des systèmes de protection sociale inclusifs en faveur des
populations rurales.
• Une finance inclusive dans les zones rurales, notamment pour les
femmes et les jeunes.
POTENTIEL DE LA MIGRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT :
Cela requiert:
• La réduction des coûts d'expédition des transferts de fonds vers
les zones rurales et une meilleure inclusion et alphabétisation
financières dans les zones d'envoi et les zones bénéficiaires.
• Les capacités rurales d'utiliser les envois de fonds pour investir
dans l'agriculture et la gestion des ressources naturelles.
• La mobilisation des diasporas pour investir dans les zones
rurales.
• La réintégration des rapatriés dans les zones rurales, y compris
par la promotion de l'emploi, l'esprit d'entreprise et l'assistance
en matière de droits de propriété et de droits fonciers.
• Le suivi des impacts sur la nutrition et la santé de la migration
dans les communautés de transit, de destination et d'origine
• L'accès aux mesures de protection sociale en faveur des réfugiés
et des déplacés internes ainsi que des groupes vulnérables
laissés-pourcompte.
http://www.fao.org/3/a-i6064f.pdf
La migration, ses causes, ses conséquences et ses
remèdes - Amis des étrangers au Togo
https://refugeesmigrants.un.org/sites/default/files/amis_des_etrangers_au_togo-ts5.pdf
Solidarité africaine au delà des frontières
villageoises
Rôle de la diaspora - La base de la solidarité
est que chacun de nous est tenu, quel que soit son poste de
responsabilité, qu’il soit premier ministre, ministre, député ou
cireur de chaussures, de cotiser, chaque fin de mois, une ration en
fonction de son revenu. Celle-ci doit être envoyée au village pour
que les gens puissent régler les problèmes d’eau, de nutrition, de
santé. Et c’est seulement dans un deuxième temps, après la collecte
de cet argent effectuée dans les différentes sections villageoises,
que nous pensons à rentrer effectivement en contact avec l’extérieur
pour avoir un appui additionnel."
http://base.d-p-h.info/fr/fiches/premierdph/fiche-premierdph-180.html
Cameroun - Dans son développement, le programme
innovant qu'est NEW GENERATION cible une nouvelle catégorie,
constituée des jeunes camerounais de la diaspora. En effet, on
observe au Cameroun un flux migratoire avec un mouvement constant
des régions rurales vers les villes d'une part et d'autre part, vers
les pays de l'union Européenne. Les jeunes en quête d'emploi se
tournent vers ces avenues parce qu'ils considèrent l'activité
agricole comme peu rémunératrice et socialement dévalorisante,
l'agriculture étant souvent considérée comme un pis-aller. Les
premières tentatives de cet appel au retour au pays ont reçu un écho
positif auprès de cette dernière catégorie de jeunes, ce qui
justifie le développement, dans le programme NEW GENERATION, d'un
volet spécifique sur la diaspora.
http://cicc.cm/new-generation-diaspora/
Mobilités et migrations en milieu rural : la
fragilité des systèmes agraires - la mobilité et la migration font
partie intégrante des systèmes agraires
http://diasporaenligne.net
UN - Genre, exode rural et systèmes d'exploitation
agricole: Ménages agricoles dirigés par des femmes - les jeunes
partent chercher un emploi en ville, laissant derrière eux les
femmes se débrouiller par elles-mêmes et prendre soin des enfants et
des personnes âgées - Les relations entre genre, continuum
rural-urbain et systèmes d'exploitation agricole - Exode rural : une
perspective axée sur le genre.
La migration des campagnes vers les villes opère comme un mécanisme
d'ajustement des individus et des groupes aux décalages de
développement entre le secteur industriel dynamique et attractif des
zones urbaines et périurbaines, et le secteur agricole des zones
rurales, qui est souvent plus inerte et moins séduisant1. De tels
ajustements provoquent habituellement des effets tant positifs que
négatifs. Dans ses aspects positifs, la migration allège la pression
sur les terres agricoles et sur les disponibilités alimentaires,
elle fournit des opportunités aux chômeurs et aux personnes
sous-employées, et elle est associée à des perspectives
d'amélioration des niveaux de vie et des moyens de subsistance des
ménages et des communautés tant urbaines que rurales. Dans ses
aspects négatifs, elle induit de nouveaux déséquilibres, à la fois
dans les zones de départ et dans les zones d'accueil.
Dans la plupart des villes d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine,
ceux-ci se manifestent par un chômage important et par une
insécurité croissante, et ils se traduisent dans les campagnes par
un déclin de la production agricole (de subsistance en tous cas),
une paupérisation accrue (surtout chez les femmes) et l'éclatement
des structures familiales et sociales traditionnelles
http://www.un.org/popin/fao/frenchmod/module4b.htm
FIDA - Investir dans les populations rurales :
L’idée du projet que le FIDA met en place est que les migrants
fassent la démonstration qu’il est possible de revenir ou de rester
au pays en optimisant les ressources du territoire et en mobilisant
celles de l’émigration.
Engagement des communautés de la diaspora pour soutenir l’emploi des
jeunes au Sénégal et au Maroc - 8 avril 2016 – FIDA, Rome - PDF 36p
L’investissement productif des migrants restent encore marginal par
rapport aux transferts familiaux et à l’épargne des migrants dans
leurs pays d’origine faute d’instruments incitatifs et fiables.
L’urbanisation, bien que croissante, n’a pas stimulé
l’industrialisation avec pour conséquence l’accumulation d’une main
d’œuvre de réserve dans les quartiers périphériques constitué
principalement par des migrants d’origine rurale avec peu d’espoir
d’accéder à l’emploi. L’exode rural est majoritairement le fait des
jeunes, qui se
déplacent massivement vers les villes, voire à l’étranger, d’où ils
contribuent souvent à l’entretien de la famille.
Les transferts d’argent et les investissements des migrants peuvent,
sous certaines conditions, contrebalancer l’impact négatif des
migrations sur les territoires d’origine en améliorant sur le long
terme la résilience et la productivité des agricultures des régions
de départ des migrations.
La motivation ultime des migrants à investir dans les territoires
ruraux repose sur leur attachement à leur communauté et leur
connaissance du terroir d’origine. Ils peuvent ainsi mobiliser une
partie de leur épargne (nette des transferts d’argent familiaux) à
la préparation de projets d’investissement en faveur de leurs
territoires d’origine.
L’investissement des migrants peut générer des effets sur l’emploi
des jeunes de deux manières selon que les migrants soient les
promoteurs du projets ou co-promoteurs des projets des jeunes:
• Migrants entrepreneurs: les migrants sont eux-mêmes de jeunes
entrepreneurs, individuellement ou collectivement, ils créent de
l’emploi, des débouchés notamment pour d’autres jeunes de leurs
territoires d’origine.
• Migrants co-promoteurs: les migrants jeunes ou moins jeunes
apportent des idées, du capital, des partenaires à des groupes de
jeunes producteurs, entrepreneurs, regroupement d’hommes et/ou de
femmes qui développent des activités dans les CVA.
https://www.ifad.org/documents/10180/10b759a5-f222-4ecf-8d38-f75b5c899bd1
Stratégies hybrides pour vaincre la pauvreté par Thérèse
Sepulchre - Vivre pauvre coûte cher. Les besoins sont énormes et
urgents, mais le marché du « bas de la pyramide » peine à se
cristalliser. De nouveaux modèles économiques sont nécessaires.
(L'expansion Management Review - 2012) - Les milliards d’individus
qui subsistent avec moins de 4 dollars par jour (en parité de
pouvoir d’achat) doivent s’alimenter, se loger, s’éclairer, se
chauffer et même mettre quelques sous de côté… A elles seules, les
dépenses effectives liées au logement sont évaluées à 400 milliards
de dollars par an. Sans compter les heures passées à ramasser les
combustibles, les pauvres paient environ 500 milliards de dollars
pour Ce chiffre est extrapolé de celui de 433 milliards... se
procurer de l’énergie.
En règle générale, les plus démunis achètent trop peu et trop cher
des services et des produits dont la privation est la marque et la
fabrique de leur pauvreté… Quand ils ont besoin d’un crédit, ils
passent par des prêteurs-usuriers qui leur louent l’argent à des
taux exorbitants. Les pauvres qui n’ont pas accès à l’électricité
dépensent, pour s’éclairer avec des bougies ou des lampes à
kérosène, en moyenne 15 dollars par mois, ce qui rapporté à un
revenu de 60 dollars représente un quart du budget pour une énergie
peu fiable, polluante et inefficace.
https://www.cairn.info/revue-l-expansion-management-review-2012-1-page-28.htm
FINO en Inde joue un rôle d’intermédiaire entre
les banques et ses clients, pour toutes les transactions
financières y compris les dépôts à vue, les retraits et les envois
d’argent. L’entreprise, au travers d’un réseau qui compte
aujourd’hui 21.527 points de vente, fournit à ses clients des cartes
individuelles à système de reconnaissance biométrique. Grâce à ces
cartes, ils peuvent réaliser des transactions financières via des
terminaux semblables aux appareils qui nous permettent de payer nos
achats dans les magasins. Dans des zones urbaines à forte densité
comme Dharavi, FINO a établi de petites boutiques ouvertes six jours
sur sept. Dans les zones rurales, des agents circulent avec ces
terminaux et visitent les clients à domicile.
Cette proximité et cette mobilité ont fait chuter les coûts des
transferts d’argent : les clients évitent les heures d’attente
perdues pour le travail et les centaines de roupies versées en
frais. L’envoi d’argent par FINO ne coûte que 25 roupies (0,5
dollar) pour des transferts pouvant atteindre jusqu’à 200 dollars.
• Service de crédit. En plus des transferts d’argent, FINO a lancé
en 2010 un service de crédit ainsi que des assurances-vie et des
contrats de prévoyance spécifiquement conçus pour les plus démunis.
Comment FINO a-t-il réglé le problème qui freine les institutions de
crédit : prêter de l’argent à des clients qui n’ont ni bulletin de
salaire ni moyen de prouver leur solvabilité ? Le microcrédit a
contourné la difficulté en constituant des « groupes d’emprunteuses
» au sein des village. La pression sociale et les liens de voisinage
font le travail que les prêteurs locaux effectuent contre des taux
exorbitants et que les banques refusent de faire.
FINO n’a pas besoin de la lourde organisation patiemment tissée
communauté par communauté par les institutions de microcrédit. Il se
sert de l’historique du compte de chaque utilisateur. Deux types de
crédit sont disponibles pour les clients qui ont effectué au moins
dix transactions : des prêts directs pour lesquels ils ne doivent
fournir aucune garantie, à hauteur de 3?000 roupies (60 dollars) –
s’ils ont déjà remboursé un tel emprunt, ils peuvent à nouveau
emprunter 6?000 roupies, et ainsi de suite jusqu’à 12 000 roupies ;
des crédits dépôts où les clients disposant d’un montant de 5 000
roupies sur leur compte peuvent emprunter jusqu’à 10 000 roupies. Un
an après le lancement de cette activité, FINO a déjà permis à 200
000 clients de contracter des emprunts auprès d’établissements
bancaires partenaires…
http://fino.co.in/
https://www.cairn.info/revue-l-expansion-management-review-2012-1-page-28.htm
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Les 17
objectifs de développement durable (ODD)
un
appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète
et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et
la prospérité.
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Le 25 septembre 2015, 193 dirigeants mondiaux
s’engageaient à atteindre 17 objectifs mondiaux, pour réaliser 3
accomplissements extraordinaires au cours des 15 prochaines années.
Mettre fin à l’extrême pauvreté. Lutter contre les inégalités et
l’injustice. Régler le problème du changement climatique. Grâce aux
objectifs mondiaux, nous pourrions réaliser ces accomplissements.
Dans tous les pays. Pour tout le monde.
J'ai un plan - I have a plan - 193 countries have made a plan
https://www.youtube.com/watch?time_continue=7&v=opUsP28NVvc
Comprendre les objectifs de développement durable
https://www.youtube.com/watch?v=r356pAfRH8I
https://vimeo.com/216854117
Texte officiel : Transformer notre monde : le
Programme de développement durable à l’horizon 2030
http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/RES/70/1&Lang=F
Les
ODD doivent être atteints par tous les États membres de l’ONU
d’ici
à 2030.
Cela signifie que tous les pays sont appelés à
relever conjointement les défis urgents de la planète. Des mesures
incitatives doivent aussi être mises en place pour que les acteurs
non étatiques contribuent davantage au développement durable.
Vue d'ensemble des 17 objectifs de développement durable
>> Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le
monde
>> Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la
nutrition et promouvoir l’agriculture durable
>> Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le
bien-être de tous à tout âge
>> Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied
d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au
long de la vie
>> Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes
et les filles
>> Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer
une gestion durable des ressources en eau
>> Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables,
durables et modernes à un coût abordable
>> Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et
durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous
>> Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une
industrialisation durable qui profite à tous et encourager
l’innovation
>> Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre
>> Faire en sorte que les villes et les établissements humains
soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables
>> Établir des modes de consommation et de production durables
>> Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements
climatiques et leurs répercussions
>> Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et
les ressources marines aux fins du développement durable
>> Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à
les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter
contre la désertification, enrayer et inverser le processus de
dégradation des terres et mettre fin à l’appauvrissement de la
biodiversité
>> Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous
aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la
justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions
efficaces, responsables et ouvertes à tous
>> Renforcer les moyens de mettre en oeuvre le Partenariat mondial
pour le développement durable et le revitaliser
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TIC et ruralité
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Déjà dans les ressources du site:
TIC et monde
rural
Citoyens du Net est un ouvrage complet, indémodable
(en effet, il s’intéresse davantage aux aspects socio-comportementaux
que techniques d’Internet), et aussi divertissant qu’intéressant.
http://elearning.ynternet.org/page/livre
E-Agriculture est une communauté de pratiques mondiale
qui favorise le dialogue, l'échange d'informations et le partage d'idées
sur l'utilisation des technologies de l'information et de la
communication (TIC) au service d’une agriculture et un développement
rural durables.
http://www.e-agriculture.org/
Zones rurales: Renforcement des capacités grâce aux TIC.
Projet RURAL eNTER - Capacity Building through ICT
in Rural Areas
http://www.ynternet.org/
https://groups.diigo.com/group/ruenter
TIC dans le genre et l’agriculture - Sénégal: Oumy Ndiaye -
Consultante Indépendante en Communication pour le Développement -
Communauté e-Agriculture
https://www.youtube.com/watch?v=nPby1Li8O-k
http://www.e-agriculture.org/
Open Source Blueprints for Civilization. Build Yourself
https://www.opensourceecology.org/
TED Fellow Marcin Jakubowski is open-sourcing the blueprints for 50
farm machines (sous titres en français - traduit en 44 langues ... à
traduire dans des langues africaines !)
https://www.ted.com/talks/marcin_jakubowski?language=fr
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Cours gratuits -
MOOC
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Africa MOOCs and Free Online Courses
https://www.mooc-list.com/tags/africa
MOOCs4DEV (anciennement MOOCs Afrique)
est un programme de collaboration Nord-Sud qui œuvre pour le
renforcement de l’enseignement supérieur et la formation continue en
Afrique
https://moocs-afrique.epfl.ch/fr/
MOOC: Afrique et mondialisation, regards croisés
https://fr.coursera.org/learn/afrique-mondialisation
Africa Salons lance un MOOC entrepreneuriat
Afrique en partenariat avec WePioneer
http://www.africa-salons.com/mooc/
MOOCs avec Le RESCIF qui ambitionne à
anticiper et préparer la nouvelle vague de pays émergents et
d’universités émergentes. Alliance en matière d’éducation supérieure
entre institutions du Nord et du Sud ayant pour cœur des MOOCs
https://www.rescif.net/projets/moocs/
Help African teachers use active learning and ICT
in the classroom - This online course will help those who work
with or train teachers in Africa make these changes happen. You’ll
find out how to incorporate open educational resources (OERs) into
teacher education, and help teachers use active learning and ICT.
https://www.futurelearn.com/courses/teacher-education-africa
MOOCs have a massive potential market in Africa
- Many universities in Africa practise some form of online
distance learning, but only a few are already advocating or
mobilising for MOOCs. Open universities in Mauritius, Nigeria,
Tanzania, Zambia and Zimbabwe provide one form of e-learning or the
other, but the proper application of MOOCs is still at a
developmental state for many. For learners, MOOC means higher
education for all, anytime and anywhere. The opportunity of access,
cost-effectiveness and quality education is the most prominent
benefit of online courses, while the possibility of massive roll-out
and participation is peculiar to MOOCs. This is a form of revolution
in higher education where needs are met with provisions, without
having to worry about space and distance.
http://www.universityworldnews.com/article.php?story=20160630195218201
Making Teacher Education Relevant for 21st Century
Africa - Introduce the UNESCO ICT Competency framework for
teachers, and exploring the role of teacher educators in supporting
teachers to enact these practices
https://www.futurelearn.com/courses/teacher-education-africa
Africa is known for inadequate access to all sorts
of human needs including health, education, food, shelter,
transport, security, and energy. Before the emergence of massive
open online courses (MOOCs), open access to higher education (HE)
was exclusive of Africa. However, as a generally affordable method
of post-secondary education de livery, MOOCs place the developing
countries at the centre of universal access to HE
http://www.irrodl.org/index.php/irrodl/article/view/1889/3127
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Les États-Unis d'Afrique
Les États-Unis d'Afrique - Au delà du hip-hop -
Film 1h15 - 2011 - Les États-Unis d’Afrique, est un long métrage
réalisé et produit par Yannick Létourneau qui met en vedette
l’artiste hip hop Sénégalais Didier Awadi.
Ce film nous entraîne dans une profonde réflexion sur
le pouvoir de la musique et la force de l’engagement individuel et
collectif. Ce long métrage documentaire suit la quête du pionnier du
hip-hop africain Didier Awadi dans la réalisation d'un album en
hommage aux leaders de la conscience noire qui se sont battus pour
l’idéal d’une Afrique unie et indépendante. Une épopée musicale et
politique, qui le fait voyager à travers une quarantaine de pays et
collaborer avec des artistes hip-hop engagés, tels que Smockey
(Burkina Faso), M1 du groupe Dead Prez (États-Unis) et ZuluBoy
(Afrique du Sud).
https://www.onf.ca/film/etats-unis_dafrique/
Commentaires sur le film Les États-Unis d'Afrique
- Au delà du hip-hop
http://www.afrokanlife.com/les-etats-unis-dafrique-au-dela-du-hip-hop/
Les états-unis d'Afrique: option d'un état supranational ou
confédéral par Christophe Lotika Université de Kisangani (RDC) -
Licence 2008 - L'Afrique est encore divisée, elle trouve dans la
réalisation des Etats-Unis d'Afrique un espoir considérable pour se
trouver en phase avec les mutations du village planétaire. Pourtant,
loin d'être un effet de mode ou de simple mimétisme, la vocation de
l'Afrique à réaliser son unité émane de la tendance naturelle et la
logique de toute structure de l'évolution en se fondant sur le souci
permanent de panafricanisme des dirigeants africains attendent ainsi
lutter contre la division de l'Afrique ainsi que de leurs peuples
afin de réaliser l'unité du continent
https://www.memoireonline.com/
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