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Mise à jour : 28-09-2023 

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Ecovillage Movement in Africa

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Le siècle de l'Afrique ..... réflexions

La migration est souvent un prolongement de l'exode rural

Penser l'Afrique autrement - Réussites, défis

Le développement durable

 

L'Afrique: 30 millions de kilomètres carrés. 1.2 milliards d’habitants.

2000 langues vivantes. 54 pays. 5 climats différents. 1 continent.

 

Sur 100 migrants ouest-africains, 70 % restent en Afrique, dont 61 dans les pays de la sous-région, 8 en Afrique centrale et 1 en Afrique du nord. Seuls 30 % résident hors de l’Afrique, dont 15 en Europe, 6 en Amérique du nord, et 9 dans divers pays

 

Mme Telma Viale, Organisation internationale du Travail (OIT), a rappelé que le nombre de personnes vivant hors de leur pays d’origine n’avait jamais été aussi important dans l’histoire. Elle a également confirmé que 214 millions de personnes, soit 3% de la population mondiale, vivaient en tant que migrants internationaux. Elle a, à cet égard, encouragé la mise en place de programmes de formation pour les migrants. La représentante a souligné les gains économiques qui pourraient résulter d’une libéralisation des flux de travailleurs, estimant ces gains à près de 30% du PIB mondial.


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>> Le siècle de l'Afrique - Réussites, défis, migrations
>> Baba Danpullo : Ceux qui restent en Afrique gagneront
>> Felwine Sarr : Les Africains ont une responsabilité historique - Vers l'Afrotopia

>> La ruée vers l'Europe - Stephen Smith
>> Sciences Po Paris à Nairobi :  Un accélérateur de relations avec l'Afrique

>> Exode rural et migrations

>> Les 17 objectifs de développement durable (ODD)

>> TIC et ruralité

>> Cours gratuits en ligne: MOOCs - Afrique et mondialisation,

>> Les États-Unis d'Afrique  un film

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>> Le siècle de l'Afrique

Réussites, défis, migrations

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Revue Le Point - 1er février 2018 N° 2370  Lien
Espoirs économiques, explosion démographique - Enquête sur le continent où se joue l'avenir du monde. http://afrique.lepoint.fr/

C'était en 1991. Abdou Diouf, président du Sénégal, plaidait pour un maintien de l'aide au continent africain dans Le Figaro : « Vous risquez d'être envahis d'une multitude d'Africains qui, poussés par la misère, déferleront par vagues sur les pays du Nord. Et vous aurez beau faire des législations contre l'émigration, vous ne pourrez pas arrêter ce flot, car on n'arrête pas la mer avec ses bras... Il faut que les populations du Nord sachent qu'avec le Sud elles vivent dans le même village planétaire. Votre intérêt est d'aider l'Afrique à se développer. » Près de trente ans plus tard, les prévisions de Diouf n'en sont plus. L'aide a baissé et depuis la « crise des migrants » de 2015, les « populations du Nord » sont crispées. Leurs peurs sont attisées par les responsables politiques populistes. La sortie de Donald Trump sur l'Afrique et Haïti, « pays de merde » ou le spectre d'une « orbanisation » de l'Europe (du nom du Premier ministre hongrois, qui a installé des barbelés à ses frontières) en témoignent. Les prévisions donnent le tournis : elles envisagent une population de 2,5 milliards en Afrique en 2050 et 4 milliards en 2100, un tiers de la population mondiale quand l'Europe en représente moins de 10 %...

Le phénomène migratoire qui en découle entraîne chez les responsables politiques européens des réactions de défense. L'Europe forme des garde-côtes qui repoussent les migrants vers la Libye (où l'Italie a passé des accords avec des milices), mesure dérisoire qui ne résout rien, comme des naufrages récents de canots de migrants le démontrent. tephen Smith, journaliste qui a sillonné l'Afrique dès les années 1980, publie le 7 février La Ruée vers l'Europe (Grasset). Il y prédit un raz de marée africain vers le Vieux Continent. Parmi les causes principales, il cite la fragilité économique de l'Afrique, dont les chiffres de croissance sont à prendre avec des pincettes, tout comme l'« émergence de la classe moyenne », que la Banque africaine de développement définit comme disposant de... 2 à 20 dollars par jour.

Cette migration que l'Europe a semblé découvrir en 2015 ne date d'ailleurs pas d'hier. Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali, rappelle une évidence : « Intrinsèquement, nos États sont démunis. Même s'ils étaient les mieux gouvernés au monde, il y aurait de la migration économique, qui a toujours fait partie de l'ADN du Sahel. Ce sont des zones rudes, où les gens sont mobiles. » Toute l'Afrique n'est pas le Sahel, mais les chiffres du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) montrent qu'il est surreprésenté parmi les arrivants en Italie. Comme le raconte François Manchuelle dans son ouvrage Willing Migrants (1) sur l'ethnie soninké, les échanges entre désert et savane existent avant la colonisation, de même que le commerce de l'arachide avec la Gambie. La France emploie ensuite les Soninkés comme laptots (capitaines de rivières), devenus des marins qui découvrent le Sénégal et la France. En 1945, c'est parmi eux qu'on cherche à Marseille des bras pour reconstruire. Ceux qui refusent de rejoindre l'Île-de-France recommandent leurs frères employés dans des usines de Dakar, où l'on enrôle aussi directement. « Ironie du sort, c'est l'opposition à la migration d'étrangers qui a mené au recrutement de migrants dans les colonies africaines. Les sujets français en Afrique étaient légalement des citoyens français après 1946, il n'y avait pas d'obstacle à leur emploi. »

L'Afrique d'aujourd'hui n'a pourtant plus grand-chose à voir avec celle dont parlait Abdou Diouf. Après des décennies de guerre jusqu'aux années 1990 et de photos d'enfants souffrant de malnutrition, elle est entrée dans la mondialisation et connaît un changement radical d'image. Dans les années 2000, l'essor du prix des matières premières et surtout du pétrole a entraîné un décollage économique fulgurant. Il a donné naissance à l'« Africa rising » (« l'Afrique qui gagne»), affiché en couverture de The Economist en 2011, qui évoquait une croissance sur le continent de 6 % deux années de suite, des taux à faire pâlir l'Europe d'envie. L'équipement en téléphonie mobile, permettant le paiement dans certains pays, comme au Kenya, explose (700 millions de personnes équipées en décembre 2016, même si ce sont rarement des smartphones). Une dizaine de pays sur 54 sont alternativement mis en avant comme étant des success-stories : l'Angola, le Bénin, le Botswana, le Malawi, l'île Maurice, l'Ouganda, l'Afrique du Sud... Le Ghana, l'un des pays les plus stables de la région, atteint 15 % de croissance en 2011 lorsqu'il commence à exploiter son pétrole, tout en bénéficiant des prix du cacao et de l'or. Il devient l'un des rares à proposer une assurance-maladie universelle. Ces succès restent malgré tout fragiles : en 2015, la chute des prix des matières premières et, surtout, du pétrole et du gaz fait plonger les pays qui en dépendent, comme le Nigeria et l'Angola. La croissance globale sur le continent en souffre, pour ne plus s'élever qu'à 3 %, contre 4,5 % en 2014, un retour au niveau de 2009, puis 1,3 % en 2016. Dès 2017, la stabilisation des prix entraîne une timide reprise, avec toujours ce défi : la course contre la démographie.

Les PIB par tête restent donc bas. Ainsi l'économiste ghanéen George Ayittey a-t-il appliqué à l'Afrique le concept de « croissance sans développement » : « Le développement implique l'amélioration du sort du pauvre de la rue. Il faut que la population ne croisse pas rapidement, que les prix n'augmentent pas (hyperinflation au Zimbabwe), le chômage non plus, que l'inégalité sociale n'empire pas, il y a aussi les services sociaux, éducation, santé, eau, électricité, hygiène, pollution, criminalité… » Le Pnud, à partir de ces indices, établit un classement, à croiser avec les arrivées en Italie : les ressortissants les plus nombreux viennent de pays à développement humain faible, à partir de 148 sur 188.

« Bouée de sauvetage »
À la tête d'un empire (il est l'homme le plus riche de l'Afrique francophone), l'entrepreneur Baba Danpullo est pourtant résolument « afro-optimiste ». « Je n'ai aucune inquiétude pour l'avenir du continent, dit-il. Ici, presque tout est encore à faire. L'Afrique est “condamnée” à émerger. Pendant plusieurs décennies, le continent a été associé à la misère et à la famine. Mais la tendance s'inverse : l'Afrique regorge d'innombrables ressources naturelles, elle compte une population jeune, dynamique et de plus en plus éduquée, elle recèle un potentiel énergétique énorme. » Il prend même les paris : le continent sera à l'avenir la « bouée de sauvetage » du reste du monde.

Le changement se fait surtout en ville. Il y a une nouvelle bourgeoisie.
Lorsqu'il se confie au Point, l'intellectuel Felwine Sarr partage le même enthousiasme. « Le continent dispose du tiers des réserves minières et énergétiques de l'humanité encore disponibles, sans compter les terres arables, dont elle détient les six dixièmes, encore inexploitées. S'y ajoute l'avantage d'un espace immense, largement plus grand que l'Inde, la Chine et l'Europe occidentale réunies. Et puis, l'Afrique a sa jeunesse... Sur le plan économique, depuis l'an 2000, la croissance africaine est une réalité dans un environnement mondial qui croît plus lentement. »

Lucide, il met aussi en garde ceux qui rêvent d'accaparer les ressources sans les redistribuer aux populations. Le continent affronte en effet des risques majeurs. Parmi eux, celui d'une Afrique à deux vitesses. Celle des villes et celle des campagnes. « Le changement se fait surtout en ville. Il y a une nouvelle bourgeoisie, il y a plus de gens riches dans les villes africaines que dans les années 1980, où les privilégiés étaient essentiellement des fonctionnaires, estime Rahmane Idrissa, économiste de Niamey. Au Niger, aujourd'hui, ce sont plutôt ceux du secteur privé qui s'est développé, plus les riches commerçants des secteurs traditionnels, par exemple avec le Nigeria. Cela se traduit par une transformation de l'espace urbain, de grosses maisons, des immeubles comme au centre de Maradi. Et une nouvelle classe de consommateurs apparaît. »

Le tableau du secteur agricole, qui, dans certains pays, occupe encore la majeure partie de la main-d'œuvre et fonctionne sur un modèle extensif, est nettement plus sombre. « Quand on dispose de beaucoup de terres et qu'on est peu nombreux, pratiquer le brûlis et de longues jachères assure des résultats très satisfaisants pour un travail minimum, concentré sur quelques mois », explique la géographe Sylvie Brunel (2). Or, avec la hausse de la démographie, « il y a tout simplement trop de monde dans les campagnes », analyse-t-elle. Les terres, épuisées, ne nourrissent plus, d'autant que le changement climatique n'arrange rien. Or s'il est une donnée implacable, surtout dans le Sahel, c'est la croissance démographique (2,7 %), supérieure à la croissance économique (2,4 %). La mortalité infantile a baissé, alors que la fécondité s'est maintenue, « principale anomalie de la situation africaine par rapport aux transitions démographiques observées ailleurs », selon Serge Michaïlof (3).

Le retournement de situation est spectaculaire. Lorsque l'Europe lorgnait l'Afrique pour la coloniser, c'était un continent sous-peuplé, dont la population côtière avait été saignée par la traite négrière et dont les forêts touffues et les déserts du centre étaient invivables. « On le voit dans les notes des colons jusqu'aux années 1940, la démographie était un gros problème, poursuit Rahmane Idrissa. La colonisation était une entreprise économique et il fallait que les Africains fassent plus d'enfants qui seraient plus tard une force de travail et payeraient des impôts. On a mené des politiques natalistes qui ont échoué. L'Afrique est en transition, oui, celle du rattrapage...

Espoir
Elle est aujourd'hui le continent de la jeunesse, avec une population de 0 à 14 ans de 40 % et de 15 à 24 ans, de 19 %. Poussée par le chômage et la gérontocratie, elle se cherche un destin ailleurs et ce ne sont pas des présidents effrayés par la chute du président Blaise Compaoré, précipitée par les étudiants, le 31 octobre 2014, au Burkina Faso, qui vont les retenir. D'autant que les transferts d'argent représentent une véritable manne pour certains États, 26,1 % du PIB pour le Liberia, 21,5 % pour la Gambie ou 13,7 % pour le Sénégal. Il n'est pas interdit de nuancer le déferlement prévu sur l'Europe. La migration s'opère en effet à 80 % à l'intérieur du continent. Le Niger, pays vu comme l'épouvantail démographique dont le taux de fécondité atteint 7,6 enfants par femme (8,2 dans la région de Zinder), ne figure même pas parmi les 22 premiers pays des arrivants en Italie. Traditionnellement, ses ressortissants font des va-et-vient avec les pays voisins.


La migration est souvent un prolongement de l'exode rural, vers la capitale régionale puis nationale, puis à l'étranger quand la ville n'offre pas d'opportunités. « La première génération conserve un comportement rural, mais ensuite les gens s'adaptent, assure Rahmane Idrissa. Ils ont d'autres priorités, ils dépendent du numéraire, donc ils ont moins d'enfants. Les vagues se succèdent si vite qu'on n'a pas l'impression que la démographie diminue en ville, mais c'est très clair. » L'exemple du Rwanda est frappant. Malgré la densification de la population, une politique volontariste y a permis l'accroissement des rendements des terres. En parallèle, la fécondité est passée de 8,2 enfants

« Quand un pays se développe, les gens n'en partent pas, ils reviennent, explique Sylvie Brunel. Regardez la frénésie en Angola, non seulement les Angolais sont revenus, mais les Portugais y ont afflué, il y a tant d'argent à se faire ! » Ce sont les « repats » africains (« rapatriés »), fatigués de l'économie européenne en berne. Comme Moussa Sissoko, ce chef cuistot, rentré de quinze ans en France quand il a eu ses papiers, qui a monté une pizzeria à Bamako. Pour économiser, il dort dans sa remise, le temps de faire venir sa famille : « J'ai de l'espoir, ça va marcher. » Il est cette Afrique entrepreneuse qui veut faire mentir les statistiques.

Source: Revue Le Point - 1er février 2018 N° 2370
Le siècle de l'Afrique - Réussites, défis, migrations
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Livres:
1. « Willing Migrants », de François Manchuelle (Ohio University Press, 372 pages, non traduit). 2. « L'Afrique est-elle si bien partie ? », de Sylvie Brunel (éd. Sciences humaines, 192 pages, 19,50 euros). 3. « Africanistan », de Serge Michaïlof (Fayard, 320 pages, 22 euros).
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Portraits des nouveaux acteurs de l'économie africaine :

Source: Revue Le Point - 1er février 2018 N° 2370
Le siècle de l'Afrique - Résussites, défis, migrations

 

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Baba Danpullo

Ceux qui restent en Afrique gagneront

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À la tête de l'empire Baba Ahmadou Group, l'homme d'affaires le plus riche de l'Afrique francophone subsaharienne appelle les jeunes à croire en leur continent.
Propos recueillis par Viviane Forson

Jusqu'en 2015, Baba Ahmadou Danpullo, dit « Baba Danpullo » (fils de Peul), 68 ans, était inconnu. Et il adorait ça. Ce milliardaire à la tête d'un conglomérat florissant, Baba Ahmadou Group, n'aime pas la lumière. La version africaine francophone du magazine américain Forbes a pourtant révélé l'étendue de sa fortune. Elle n'a pas d'équivalent dans toute l'Afrique francophone subsaharienne. Son parcours est un roman : son père vient du Nigeria, lui est né au Cameroun en 1950, avant d'être envoyé à l'âge de 5 ans à Kano, la deuxième plus grande ville du Nigeria, une région à la longue tradition commerçante – où sévit la secte terroriste Boko Haram –, afin de parfaire son éducation musulmane auprès de sa famille paternelle. De l'agro-industrie à la téléphonie, l'immobilier ou encore les médias, cet ambitieux entrepreneur qu'on appelle désormais « Al-hadji » – titre honorifique donné aux anciens qui ont fait le hadj, le pèlerinage à La Mecque – étend son empire.

Plongée dans l'empire de Baba Ahmadou Danpullo
http://www.dailymotion.com/video/x5lkqnh

Le Point Afrique : Vous êtes dans les affaires depuis plus de quarante ans. Comment avez-vous débuté ?

Baba Ahmadou Danpullo : Je suis fils de paysan peul, produit d'une longue tradition d'éleveurs. J'ai hérité de mon père la passion de l'élevage du bétail, en particulier les bœufs et les chevaux. C'est uniquement quand je suis allé en ville que j'ai découvert qu'il y avait d'autres façons de faire des affaires. Mais le chemin vers la réussite n'a jamais été facile.

Quelle a été votre recette ?

Je suis né en Afrique, j'y ai grandi, j'y ai travaillé et implanté mes sociétés. L'unique chose qui m'a fait tenir, c'est le travail et la persévérance dans l'effort. On peut tout obtenir pourvu qu'on le veuille et qu'on soit patient. Rien ne peut s'obtenir sans effort ! Mon implication dans l'immobilier date de plusieurs années. S'agissant de la téléphonie mobile, cela fait près de quinze ans que j'ai commencé à y réfléchir. Depuis cette époque, je me suis mis à la recherche de partenaires stratégiques pour chacun de ces secteurs.

Pourquoi avoir choisi d'investir en Afrique anglophone plutôt qu'en Afrique francophone ?

Il n'a pas été facile d'entreprendre dans certains pays comme l'Afrique du Sud. C'était l'apartheid. Quand je suis arrivé, j'ai vu l'ampleur du régime raciste. Je l'ai expérimenté personnellement en tant qu'Africain noir voulant acquérir des biens dans un pays alors dominé par les quelque 20 % de Blancs. J'étais le seul Noir dans l'avion qui m'a emmené la première fois à Johannesburg. À ma descente d'avion, j'ai dû attendre que tous les Blancs passent devant moi. J'ai ensuite dû me cacher dans la voiture, car des Blancs n'avaient pas le droit de transporter des Noirs. Pour acheter un bien immobilier, j'ai dû faire appel à un intermédiaire alors que je disposais de la somme nécessaire. Au fond de moi, je savais que ce régime n'allait plus durer. Quand l'apartheid a cessé, j'y suis retourné aussi souvent que possible, au point d'y acquérir d'autres biens dans différentes villes jusqu'à y installer le siège de Baba Ahmadou Group. Mais, en Afrique du Sud, le contexte est différent. C'est celui des pays développés. Sans fonds, vous ne pouvez rien ! Au Nigeria, en revanche, vous avez besoin d'un portefeuille relationnel fourni pour pouvoir percer. La nécessité de fonds vient après.

Comment observez-vous l'évolution des affaires dans les économies d'Afrique ?

Un homme d'affaires doit investir partout où se trouvent des opportunités. Nous n'avons jamais obtenu de soutien financier de quelque État que ce soit. Nous avons simplement tiré profit de la stabilité politique pour développer nos affaires. Cela étant, nous pensons que l'État doit jouer le rôle de régulateur de l'activité économique. Mais j'observe que les pays anglophones sont mieux organisés dans les affaires que les francophones. Et puis il y a une différence de taille : les investisseurs anglophones investissent vraiment pour le long terme quand ils viennent en Afrique. Les francophones, eux, ne restent pas.

Quel rôle dans la mondialisation voyez-vous pour l'Afrique et ses entreprises ?

Contrairement aux États-Unis, à l'Asie et à l'Europe, l'Afrique est un continent encore vierge. Elle continuera à jouer son rôle de pourvoyeuse de ressources naturelles aux autres continents et à développer des stratégies de partenariat gagnant/gagnant.

Êtes-vous inquiet pour l'avenir du continent ?

Je suis un afro-optimiste convaincu ! Je n'ai donc aucune inquiétude pour l'avenir du continent. Ici, presque tout est encore à faire. L'Afrique est « condamnée » à émerger. Pendant plusieurs décennies, l'Afrique a été associée à la misère et à la famine. Aujourd'hui, la tendance s'inverse. L'Afrique deviendra la bouée de sauvetage des autres continents. Elle regorge d'innombrables ressources naturelles, elle compte une population jeune, dynamique et de plus en plus éduquée, elle recèle un potentiel énergétique énorme.

L'immigration massive des jeunes Africains vers l'Europe vous inquiète. Pourquoi ?

Ce qui se passe n'est pas normal. Je ne vois pas ce que ces jeunes viennent faire ici, en Europe. Il n'y a plus d'argent en Europe. Et il y a du travail en Afrique. Il nous manque des professeurs, des ouvriers, des gens qui construisent les routes, des infirmières ! La seule chose que nous n'avons pas et où les dirigeants africains peuvent faire la différence, c'est dans le domaine de l'accès à la santé. À la longue, ce sont les gens qui restent en Afrique qui gagneront. Je pense qu'il est mieux de gagner 300 000 francs CFA que de gagner 2 millions d'euros dans une société qui pousse sans cesse à la consommation.

Ces jeunes vous répondront qu'il faut leur offrir des emplois plus dignes...

Quel pays ne connaît pas de chômeurs ? Êtes-vous allée aux États-Unis ? En France, en Allemagne, le chômage est partout. Il ne faut plus faire croire aux jeunes qu'ils trouveront des emplois dans les pays du Nord. C'est une question de patience. Les jeunes Africains d'aujourd'hui sont comme les jeunes du monde, ils veulent aller vite, gagner rapidement de l'argent et monter en grade ! Le vrai problème, c'est l'éducation.

Quels sont les secteurs dans lesquels investir aujourd'hui sur le continent ?

J'étais dernièrement au Sénégal, avec mes équipes, sur invitation du président Macky Sall, un dirigeant qui tient vraiment au développement de son pays. J'ai vu dans ce pays d'immenses opportunités d'investissement dans l'hôtellerie, le gaz, le pétrole ou encore l'agroalimentaire. Il y a un retour à la terre qui est nécessaire pour l'Afrique, qui dispose de terres arables et d'une main-d'œuvre peu chère. Les investisseurs ont le choix en ce moment.

Peut-on vous dire que vous avez réussi ?

Je préfère développer mes affaires à l'abri des fanfares. Je trouve mon bonheur quand je passe incognito. J'essaie de rester humble. C'est une ligne de conduite et je m'y tiens : c'est la culture peule.
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830 millions d'euros ... Soit 547 milliards de francs CFA, c'est le montant de la fortune professionnelle de Baba Ahmadou Danpullo en 2015, selon Forbes Afrique.
L'empire Baba Ahmadou Group: Agriculture. La société Moulin Coq rouge produit de la farine de blé (400 tonnes par jour). Baba Ahmadou Group possède deux importantes sociétés de thé : Cameroon Tea Estates et Ndawara Highland Tea Estate. Elba Ranch Ltd, entreprise familiale d'élevage privée fondée en 1976, comprend plusieurs ranchs. Textile. SMIC SA. Télécoms. Viettel Cameroun SA (Nexttel) est le troisième opérateur de téléphonie et un pionnier de la technologie 3G au Cameroun, avec 3,6 millions d'abonnés. Médias. Dan Broadcasting System, chaîne de télévision privée camerounaise. Immobilier. Entrepôts, appartements, centres commerciaux et bureaux commerciaux... Le groupe détient des actifs immobiliers au Cameroun, en Afrique du Sud, au Nigeria, en Europe et aux États-Unis.

 

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Felwine Sarr

Les Africains ont une responsabilité historique

Penser l'Afrique autrement

Vers l'Afrotopia

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Penser l'Afrique, c'est débroussailler une forêt dense et touffue, c'est redéfinir la vie autrement que sous le mode de la quantité et de l'avidité. En ces temps de crise de sens d'une civilisation technicienne ne sachant plus où donner de la tête, le défi consiste alors à scruter le politique, l'économique, le social, le symbolique, la créativité artistique. Il consiste également à penser un projet de civilisation qui met l'homme au coeur de ses préoccupations en proposant un meilleur équilibre entre les ordres économique, culturel et spirituel. Cet essai passionnant opère une véritable décolonisation conceptuelle et appelle à une réinvention de soi du continent africain.


ENTRETIEN. Pour l'universitaire, écrivain, éditeur, musicien et cofondateur des Ateliers de la pensée à Dakar et Saint-Louis, le continent doit reprendre possession de ses ressources naturelles et spirituelles. - Propos recueillis par Malick Diawara - Source revue Le Point - Fév.2018

Le Point : L'un des phénomènes les plus marquants de ce début de XXIe siècle pour l'Afrique est celui des migrations, notamment vers l'Europe. L'Afrique a-t-elle raison d'avoir peur de perdre d'importantes forces vives, et l'Europe de craindre cette ruée subsaharienne ?

Felwine Sarr : La migration est un phénomène important, mais il faut rappeler que 80 % des migrants africains restent en Afrique. Ce n'est donc pas la majorité des migrants qui va en Europe. Le phénomène des migrations est certes spectaculaire, mais, si on regarde la tendance lourde, il n'y a pas, en tout cas pas plus aujourd'hui qu'hier, ce phénomène d'envahissement brandi par les mouvements d'extrême droite et amplifié par un certain traitement de la presse. Et des personnes ayant acquis une nationalité européenne sont toujours qualifiées d'immigrés parce que nées à l'étranger... En France, sur les 5,8 millions d'immigrés, 2,3 millions sont dans ce cas. Sinon, oui, avec les migrations, l'Afrique perd une force vive dont elle a besoin pour se construire. C'est dire combien il est important que les gouvernements africains prennent sérieusement en charge cette question.

Sur quoi l'Afrique doit-elle s'appuyer pour changer le paradigme actuel ?

Le continent doit se réinventer fondamentalement. Les gouvernements africains doivent prendre leurs responsabilités pour éduquer la jeunesse et lui trouver du travail sur place. Pour ce faire, l'Afrique a la tâche de reprendre son destin en main et de décider de la direction qu'elle donne à son économie, à sa politique, à son rapport à l'environnement. Elle doit reprendre possession de ses ressources intellectuelles, philosophiques et spirituelles, de ses terroirs, de ses terres et ressources symboliques aussi, et faire ses choix de société. Cette démarche est essentielle si on veut changer le paradigme actuel.

L'Afrique se donne-t-elle vraiment les moyens de cette ambition ?

Il y a plusieurs Afriques et plusieurs dynamiques sociétales. Que constate-t-on aujourd'hui ? Que les sociétés civiles n'acceptent plus ces présidents vieillissants qui dirigent le continent depuis trente ou quarante ans. Que ce soit en Afrique de l'Ouest, au Burkina, par exemple, en Afrique centrale, en RDC et au Congo Brazza, elles s'organisent, au péril de leur vie, pour provoquer le changement. Cette dynamique est irréversible et semble s'inscrire dans l'Histoire. Avec elle, les gouvernements ne pourront plus longtemps diriger à l'insu de l'intérêt du plus grand nombre et à l'insu de la jeunesse africaine. Qu'ils le veuillent ou non, s'ils continuent à fonctionner sur la base des anciens paradigmes, ils seront emportés. Ce n'est qu'une question de temps.

Je ne crois pas que l'Afrique puisse réclamer un droit à la dévastation de l'environnement du simple fait que les autres l'ont fait.

Finalement, quelle perception avez-vous du potentiel de l'Afrique aujourd'hui ?

Le potentiel est énorme, et ce n'est pas une vue de l'esprit ou un désir de se rassurer. De mon point de vue, la démographie dit le sens des choses. Le rapport de force est en train de changer. En 2100, l'Europe représentera 4 % de la population du globe et le continent africain, 40 %. Cela dit, l'Afrique a d'autres atouts plus importants que cette dynamique démographique qui impressionne tant. Elle a le tiers des réserves minières et énergétiques de l'humanité encore disponibles, sans compter les terres arables, dont elle détient les six dixièmes, encore inexploitées. S'y ajoute l'avantage d'un espace immense largement plus grand que l'Inde, la Chine et l'Europe occidentale réunies. Et puis l'Afrique a sa jeunesse... Sur le plan économique, depuis l'an 2000, la croissance africaine est une réalité dans un environnement mondial qui croît plus lentement. Cette croissance ne veut pas dire grand-chose si elle n'est pas inclusive et n'améliore pas la vie des populations. Bien qu'elle ait encore d'importants défis à relever en termes de bien-être économique et social, l'Afrique est sur une bonne dynamique. La question est de savoir comment mettre ce potentiel au service de ses populations, loin de la prédation des multinationales, qui ont des stratégies pensées pour leur seul profit.

Comment l'Afrique doit-elle s'y prendre pour défendre ce potentiel au regard de ses faibles moyens militaires ? Elle a encore besoin d'intervenants extérieurs pour contenir les menaces qui se font jour sur différents théâtres d'opérations, notamment contre le terrorisme.

Il ne faut pas être dans un excès de militarisme et d'épistémologie de la puissance. Les Africains doivent prendre le temps de construire leurs capacités de sécurité. Même s'il est compréhensible de faire appel à des intervenants extérieurs face à des urgences humanitaires, il faut sortir de l'assistanat et de la tutelle, d'autant plus que ceux qui viennent au secours peuvent se maintenir sur place pour préserver leurs intérêts et entretenir leur ligne d'approvisionnement en matières premières. Sur ce point, l'Afrique doit donc être stratège et visionnaire dans la mise en place de ses capacités de défense. Cela dit, si la question militaire est importante, elle n'est pas fondamentale. Pour mieux se défendre, l'Afrique doit d'abord se réapproprier la gouvernance de ses propres espaces et mettre en place des processus démocratiques légitimes. Seront ainsi portés au pouvoir des individus soutenus par d'importantes forces sociales, pour lesquelles ils pourront instaurer des politiques profitables. Un exemple : l'armée rwandaise n'est pas plus puissante que l'armée sénégalaise et le Rwanda n'a pas un PIB par habitant supérieur à celui du Sénégal. Pourtant, Paul Kagame décide en toute indépendance, sans qu'aucune option ne lui soit imposée de l'extérieur par quelque pays que ce soit. Il n'a pas la capacité militaire d'une grande puissance, mais il gouverne sur un consensus avec un État tourné vers le bien-être de sa population, notamment en matière d'éducation et de santé. Il obtient des résultats et peut faire les choix qu'il estime les meilleurs pour les Rwandais. Aujourd'hui, beaucoup de pays ne sont pas en mesure de faire de même, car les gouvernements n'ont pas le soutien qu'ils devraient avoir lorsqu'ils prennent des décisions de rupture. Pourquoi ? Parce que, au lieu de s'occuper de leurs populations, ils s'occupent plutôt de leur clan et de leur clientèle.
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Afrotopia, le nouvel essai de Felwine Sarr qui demande à l’Afrique de porter l’humanité à un autre palier - 14 févr. 2016 - Felwine Sarr sort un nouvel essai littéraire le 10 mars 2016 chez l'éditeur Phillipe Rey. Cet essai se veut résolument optimiste et une ode à l'Afrique. Une contribution à la pensée universelle. Felwine
http://www.dakar-echo.com/

 

Vers l'Afrotopia, avec Felwine Sarr Premier entretien vidéo d’une série intitulée « Penser le monde d’après-demain ».
https://www.youtube.com/watch?v=ztVtzxGVt74
Causerie avec... Felwine Sarr
http://www.dailymotion.com/video/x684m82

Conversation avec Felwine Sarr sa vision de l'économie en Afrique
https://www.youtube.com/watch?v=tw0T4Ld20bE

 

Hors-série Afrique avec Felwine Sarr - 28 minutes - ARTE: L’économiste et écrivain Felwine Sarr, auteur d’Écrire l’Afrique-Monde et Afrotopia, décrypte les différentes crises politiques, sociales et climatiques que traverse le continent. Il revient également sur sa relation asymétrique avec la France.
https://www.youtube.com/watch?v=DROCG2N7E4o
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Felwine Sarr, le touche-à-tout:
Enseignant : 2006 : doctorat d'économie à l'université d'Orléans - 2007 : professeur titulaire du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (Cames), enseigne à l'Université Gaston-Berger (UGB), à Saint-Louis (Sénégal) - 2011 :doyen de la faculté d'économie et de gestion de l'UGB et directeur de la nouvelle UFR Civilisations, religions, art et communication de l'UGB - 2017 :professeur invité à l'Institut d'études avancées de Nantes Ecrivain : 2009 : publie Dahij (Gallimard) - 2010 :Prix Abdoulaye-Fadiga, qui encourage la recherche économique - 2011 : publie 105 Rue Carnot (Mémoire d'encrier) - 2012 :Méditations africaines (Mémoire d'encrier) - 2016 :publie Afrotopia (Philippe Rey), Grand Prix des associations littéraires (Cameroun) dans la catégorie Recherche - 2016 : lance avec Achille Mbembé les Ateliers de la pensée à Dakar et à Saint-Louis - 2017 : Ishindenshin et Habiter le monde (Mémoire d'encrier) ; codirige avec Achille Mbembé Ecrire l'Afrique-Monde (Philippe Rey), qui réunit les actes des Ateliers de la pensée à Dakar et à Saint-Louis. Editeur Cofondateur de la maison d'édition Jimsaan, Felwine Sarr est aussi éditeur de la Revue des mutations en Afrique (Codesria-Uneca). Musicien 2000 :sort Civilisation ou barbarie - 2005 : Les mots du récit - 2007 : Bassaï .

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Afrotopia: Prendre le large et oser réinventer l’avenir : Nourrir, éduquer, soigner, mobiliser une jeunesse africaine avec de nouveaux modèles, l’Afrique en a-t-elle les moyens ? 

Il s'agit de fonder une «utopie active», celle d’une Afrique qui «réalise ses potentialités heureuses», d’un «projet de civilisation qui met l’homme au cœur de ses préoccupations en proposant un meilleur équilibre entre les différents ordres : l’économique, le culturel, le spirituel»
A propos de Felwine Sarr par Amzat Boukari-Yabara
https://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2016-1-page-150.htm

 

Refusant la nostalgie d'un passé traditionnel mais cherchant à construire un futur ancré dans les cultures locales, l'essayiste sénégalais dénonce l'aliénation intellectuelle des élites qui pensent le continent à l'aune du modèle occidental.
Économiste, philosophe, musicien, éditeur et libraire aux côtés de Boubacar Boris Diop et de Nafissatou Dia Diouf, Felwine Sarr n’est jamais là où on l’attend. Qui aurait la paresse de le qualifier de penseur africain découvrirait au fil de ses ouvrages un défenseur exigeant de l’universel. Qui en conclurait hâtivement que le natif de Niodior a rompu avec ses racines serait étonné de lire dans Afrotopia ses arguments en faveur du « spécifiquement africain ». C’est que Felwine Sarr est un libre penseur et un indiscipliné. Un homme qui remet en question les connaissances établies et les certitudes, un intellectuel dont la pensée se situe à la croisée des savoirs disciplinaires et dont la réflexion cultive un champ des possibles fertile.
http://www.jeuneafrique.com/mag/

 

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La ruée vers l'Europe - Stephen Smith

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« Il faut prendre la mesure du réel d’abord. Puis il faut des négociations entre l’Europe et l’Afrique pour éviter notamment que ses forces vives quittent le continent ».

 

Migrations : « La Ruée vers l'Europe », le livre qui dérange
Que dit Stephen Smith, spécialiste de l'Afrique, des migrations vers l'Europe ? Sa principale thèse : le développement économique du continent les alimente.
Par François-Guillaume Lorrain

Revue Le Point - 1er février 2018 N° 2370 
Source: http://afrique.lepoint.fr/

Livre: « La Ruée vers l'Europe », de Stephen Smith (Grasset, 272 pages, 19,50 euros)

Migration et Surpopulation La ruée vers l’Europe de Stephen Smith: L'aide au développement aide les gens à partir - 4:38
https://www.youtube.com/watch?v=vTMl2sM8lz8

L’Afrique va-t-elle se ruer vers l’Europe ? Frédéric Taddeï met face à face des politiques, des journalistes et des intellectuels - Europe 1 - 39:26
https://www.youtube.com/watch?v=JA5ZtKh6iN4

Ce n'est que dans les années 2000 que l'Europe grisonnante a pris conscience de son déclin démographique, du vieillissement de sa population et des effets à long terme sur l'emploi et les retraites. Dans le même temps, l'Afrique s'est mise à rimer avec boom démographique. Une explosion initiée dans les années 1930 par des politiques de développement de la France et de la Grande-Bretagne, qui entendaient recadrer leur «mission civilisatrice». C'est récemment aussi que la «tragédie statistique » de l'Afrique a commencé à préoccuper sa voisine européenne en matière de politique migratoire. Cette exceptionnelle jeunesse, Stephen Smith, spécialiste de ce continent qui est à la fois à part et déjà mondialisé, en fait la matrice de l'avenir où viennent aussi se télescoper une pauvreté persistante, les conflits armés, la montée des extrémismes religieux, les défis sanitaires, urbains, économiques, l'affrontement entre les générations.

Mais la ruée vers l'Europe est-elle inéluctable ?

Partant de cette « loi des grands nombres » démographique, Smith répond par l'affirmative. Tout en s'écartant des afro-pessimistes, il ne tombe pas dans l'optimisme béat des tenants de l'Afrique qui gagne. Pour lui, dans le cadre d'une telle explosion de population, c'est le développement économique de l'Afrique qui va nourrir cette levée en masse, ceux qui partent constituant le sel même de ce continent. Sur ce sujet complexe, qu'il traite du point de vue africain, il prend donc à rebrousse-poil certaines idées reçues, envisageant plusieurs scénarios, dont il évalue la probabilité et les conséquences. Au final, il signe un ouvrage indispensable pour bien comprendre l'un des enjeux majeurs des prochaines décennies.

Les pays du Nord subventionnent les pays du Sud, moyennant l'aide au développement, afin que les démunis puissent mieux vivre et – ce n'est pas toujours dit aussi franchement – rester chez eux. Or, ce faisant, les pays riches se tirent une balle dans le pied. En effet, du moins dans un premier temps, ils versent une prime à la migration en aidant des pays pauvres à atteindre le seuil de prospérité à partir duquel leurs habitants disposent des moyens pour partir et s'installer ailleurs. C'est l'aporie du « codéveloppement », qui vise à retenir les pauvres chez eux alors qu'il finance leur déracinement. Il n'y a pas de solution. Car il faut bien aider les plus pauvres, ceux qui en ont le plus besoin ; le codéveloppement avec la prospère île Maurice, sans grand risque d'inciter au départ, est moins urgent... Les cyniques se consoleront à l'idée que l'aide a rarement fait advenir le développement mais, plus souvent, servi de « rente géopolitique » à des alliés dans l'arrière-cour mondiale.

Dans un reportage au long cours titré The Uninvited, « les hôtes indésirables », Jeremy Harding, l'un des rédacteurs en chef de la London Review of Books, a pointé avec ironie le dilemme du codéveloppement : « des pays nantis – par exemple, les pays membres de l'UE – qui espèrent décourager la migration depuis des régions très pauvres du monde par un transfert prudent de ressources (grâce à des accords bilatéraux, des annulations de dettes et ainsi de suite) ne devraient pas être trop déçus en découvrant au bout d'un certain temps que leurs initiatives ont échoué à améliorer les conditions de vie dans les pays ciblés. Car un pays qui réussirait effectivement à augmenter son PIB, le taux d'alphabétisation de ses adultes et l'espérance de vie – soit un mieux à tout point de vue – produirait encore plus de candidats au départ qu'un pays qui se contente de son enterrement en bas du tableau de l'économie mondiale. » Les premiers rayons de prospérité pourraient bien motiver un plus grand nombre d'Africains à venir en Europe. Pourquoi ? Les plus pauvres parmi les pauvres n'ont pas les moyens d'émigrer. Ils n'y pensent même pas. Ils sont occupés à joindre les deux bouts, ce qui ne leur laisse guère le loisir de se familiariser avec la marche du monde et, encore moins, d'y participer. À l'autre extrême, qui coïncide souvent avec l'autre bout du monde, les plus aisés voyagent beaucoup, au point de croire que l'espace ne compte plus et que les frontières auraient tendance à disparaître ; leur liberté de circuler – un privilège – émousse leur désir de s'établir ailleurs. Ce n'est pas le cas des « rescapés de la subsistance », qui peuvent et veulent s'installer sur une terre d'opportunités. L'Afrique émergente est sur le point de subir cet effet d'échelle : hier dépourvues des moyens pour émigrer, ses masses sur le seuil de la prospérité se mettent aujourd'hui en route vers le « paradis » européen.

Une jeunesse incontrôlable
Pour un jeune Africain, être indépendant consiste autant à se soustraire à l'influence des pères et des pairs qu'à augmenter son pouvoir grâce au jeu des alliances qui se nouent sur tous les tableaux, pas uniquement générationnel. Dans l'Afrique contemporaine, où le principe de séniorité est mis à mal par une poussée démographique sans précédent, la tension entre les anciens et leurs cadets est la mère non pas de tous les conflits mais de l'instabilité. (...) Nous voilà prêts pour un départ en cascade. Il nous mènera du village à la ville la plus proche, de la ville de province à la capitale, de la capitale nationale à une métropole régionale et, enfin, à l'étranger par-delà les mers, le plus souvent en Europe. Au fond, c'est un seul mouvement, le cœur battant de la jeunesse africaine qui va toujours plus loin. Pour reprendre les mots d'Aimé Césaire, « la jeunesse noire tourne le dos à la tribu des Vieux ». Il fit ce constat en 1935, quand l'Afrique – démographiquement parlant – commençait à se mettre en route. Il ajouta : « Que veut la jeunesse noire ? Vivre. Mais pour vivre vraiment, il faut rester soi. » Ce n'est pas facile quand on part sans cesse pour se « refaire » ailleurs. Pour le migrant africain plus que pour tout autre, « l'enfant est le père de l'homme ».

Le mythe d'une immigration nécessaire
Les démographes de l'ONU ont également scénarisé plusieurs hypothèses d'avenir dans un rapport publié en 2000, Migration de remplacement : est-ce une solution pour les populations en déclin et vieillissantes ?. Leurs projections étaient légitimes et instructives. Ils anticipaient que, pour maintenir la population de l'UE au niveau qui était le sien en 1995, l'Europe communautaire devrait faire venir 949.000 immigrés en moyenne par an à l'horizon de 2050, soit 100 000 de plus qu'au cours de la décennie 1990 (857 000). Pour stabiliser sa population active, elle devrait accueillir 1,6 million d'étrangers par an, soit presque le double des années 1990. Enfin, si elle cherchait à maintenir au même niveau la proportion des actifs et des dépendants, c'est-à-dire le ratio de dépendance, elle devrait accueillir chaque année 13 millions de nouveaux venus ; en 2050, les trois quarts de sa population seraient alors des Africains ou des enfants d'Africains – « des chiffres de toute évidence politiquement inacceptables dans tous les pays [européens] », précisent les auteurs du rapport. Ils explorent aussi des variables d'ajustement autres que l'immigration, comme par exemple l'âge de la retraite. Selon leurs calculs, en combinant le plafonnement à 30 000 nouveaux arrivants par an avec un relèvement du départ à la retraite à 69 ans, la France pourrait stabiliser son ratio de dépendance à 3 actifs pour 1 retraité, soit à peu près à mi-chemin entre ce qu'il était en 1995 (4,3) et ce qu'il serait en 2050 (2), en l'absence de mesures correctives.

En vérité, il n'y a pas de contrainte du tout, l'immigration massive de jeunes Africains n'est ni nécessaire ni utile pour une raison impérative : leur venue n'améliorerait en rien le ratio de dépendance sur le Vieux Continent. Certes, les migrants adultes intégreraient la population active et contribueraient, à travers leurs cotisations, à financer le système des retraites, mais, compte tenu de leurs familles qui sont, en moyenne, plus nombreuses, le gain auprès des retraités serait compensé par le coût pour scolariser, former et soigner leurs enfants. « Dans aucune hypothèse, en prenant en considération à la fois les enfants et les parents, les migrants ne réduisent le ratio de la dépendance, même provisoirement », insiste [l'économiste] Paul Collier. En fait, la prétendue « contrainte démographique » est une mystification. Comme nous l'avions déjà relevé, la venue de bras et de cerveaux socialise une partie du coût du travail que le contribuable supporte, à travers l'État, pour accueillir l'immigré, alors que l'employeur privatise le profit tiré de la main-d'œuvre étrangère. En plus, de possibles alternatives à l'immigration comme, par exemple, des politiques favorables aux familles nombreuses, ne sont pas poursuivies avec vigueur. En Allemagne, même l'immigration massive telle que prévue dans le scénario « Convergence » ne parviendrait pas à compenser entièrement la perte de population. En 2060, malgré la venue de 86 millions d'étrangers en Europe, l'Allemagne aurait toujours 15 millions d'habitants de moins qu'en 2010, alors que la France, sans recours à plus d'immigration, verrait sa population croître de 5 %. Dès lors, comment justifier l'a priori selon lequel il serait mieux d'intégrer des étrangers plutôt que de donner envie aux résidents d'avoir plus d'enfants?

 

« La Ruée vers l'Europe », de Stephen Smith (Grasset, 272 pages, 19,50 euros)

 

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Sciences Po Paris à Nairobi

Un accélérateur de relations avec l'Afrique

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La grande école affiche désormais près de 600 étudiants originaires d’Afrique subsaharienne et d’Afrique du Nord. Son programme phare "Europe-Afrique", créé en 2011 une expérience académique, socioculturelle et humaine hors du commun ... « il y a énormément à apporter au continent et plus particulièrement à mon pays, en termes de connaissances et de savoir-faire. Je veux y contribuer » -  Plus de vingt universités africaines sont aujourd’hui partenaires de Sciences Po
http://www.lemonde.fr/afrique/

 

 ENTRETIEN. Sciences Po Paris vient d'inaugurer son premier bureau de représentation en Afrique, à Nairobi. Qu'est-ce qui justifie cette décision ? Explications.
propos recueillis par Malick Diawara - Source  revue Le Point - Fév. 2018

Sheila Chepkoech, est en charge du bureau de Sciences Po à Nairobi

http://www.sciencespo.fr/international/en/category/contact-us/east-africa-office

« Université internationale d'excellence » déjà présente en Afrique avec ses plus de 600 alumni en activité sur le continent africain, Sciences Po a tissé de profondes relations avec le continent. Aujourd'hui, plus que jamais, elle veut capitaliser sur la dynamique de relations privilégiées qu'elle a su nouer avec les acteurs académiques, économiques, institutionnels et associatifs en place sur le continent. À travers le partenariat qu'elle vient de mettre en place pour une durée de six ans avec la Mastercard Foundation, elle entend être partie prenante du souffle nouveau qui balaie l'Afrique à tous les niveaux : intellectuel, entrepreneurial, économique, éducationnel... Et elle s'en donne les moyens, car elle veut aller plus loin que les plus de 600 étudiants africains actuellement inscrits dans ses différentes formations, augmenter le nombre de partenariats qu'elle a déjà avec 29 universités, trouver les moyens de fournir bien au-delà de la centaine de bourses qu'elle accorde chaque année à de jeunes étudiants africains, etc. Il faut dire qu'au regard du fait que 18 % de ses jeunes diplômés démarrant leur carrière hors de France le font sur le continent africain l'ouverture à l'Afrique fait partie de son ADN. De quoi comprendre le besoin qu'elle a éprouvé d'étoffer ses contenus pédagogiques sur l'Afrique, à la fois sur le bachelor, mais aussi sur les masters, les programmes de formation continue, les MOOC... Autant de raisons qui ont conduit Vanessa Scherrer, sa directrice déléguée aux affaires internationales, et Sheila Chepkoech, en charge du bureau Sciences Po de Nairobi, à accepter de répondre aux questions du Point Afrique.


Le Point Afrique : Quelle philosophie sous-tend l'ouverture d'un bureau de Sciences Po à Nairobi ?

Vanessa Scherrer : L'ouverture du bureau de Sciences Po à Nairobi marque une nouvelle étape dans la stratégie de promotion et de coopération universitaire de Sciences Po en Afrique, et avec l'Afrique. Ce choix est en effet significatif.

D'abord, il s'agit d'un bureau de représentation, cela n'est donc pas un lieu où seront exportés des contenus de formation de Sciences Po. L'objectif de ce bureau est de renforcer notre présence et nos partenariats universitaires déjà nombreux avec le continent, de multiplier nos efforts de promotion sur le continent, de décupler notre notoriété et de développer nos relations avec les entreprises et les fondations africaines. Il est d'ailleurs rendu possible par notre partenariat avec la MasterCard Foundation. En un mot, partout dans le monde, la stratégie internationale de Sciences Po repose sur la réciprocité et la logique partenariale et il en va de même avec l'Afrique : ce bureau est avant tout un accélérateur de relations avec l'Afrique, tout comme le sont nos présences à Pékin, à Delhi ou à Mumbai, à Singapour ou encore à New York.

Ensuite, en ouvrant ce bureau à Nairobi, Sciences Po devient le premier établissement supérieur français à déployer une présence en Afrique anglophone. Pour ce premier bureau africain, le Kenya porte la promesse d'un hub régional d'excellence universitaire et de dynamisme économique, d'où nous pourrons positionner Sciences Po dans la compétition internationale pour les plus grands talents. J'ajoute que cette stratégie s'inscrit dans une perspective de francophonie conquérante, car Sciences Po est une université bilingue, et que nous œuvrons avec l'ambassade de France sur place et l'Alliance française de Nairobi qui a bien voulu nous accueillir pour ce bureau. Naturellement, nos liens avec l'Afrique francophone sont forts et nous sommes déterminés à les accélérer tout autant, dans le cadre de notre politique africaine qui est globale.

Comment se répartissent entre pays francophones et pays anglophones les alumni africains de Sciences Po ?

Vanessa Scherrer : Sciences Po compte plus de 600 alumni sur l'ensemble du continent. Ils sont historiquement plus nombreux en Afrique francophone, mais nous observons un rééquilibrage avec la zone anglophone. Ils étaient d'ailleurs nombreux à Nairobi pour l'ouverture officielle de notre bureau !

Dans l'ensemble, nous constatons que notre réseau d'anciens élèves grandit rapidement. Nous l'expliquons notamment par le fait que nous avons été pionniers avec le lancement de programmes de formation dédiés à l'Afrique ces dix dernières années, avec le campus Europe-Afrique au niveau du Bachelor, ou encore avec le programme de spécialisation sur l'Afrique de notre École des affaires internationales (PSIA), entre autres. Ainsi, de plus en plus de nos diplômés, initialement issus d'Afrique, mais aussi de France, d'Europe, de Chine ou encore d'Amérique du Nord, débutent ou poursuivent leur carrière sur le continent. Nous formons des jeunes bilingues, trilingues parfois davantage encore polyglottes dans des domaines très divers, en politiques publiques, en diplomatie, en questions urbaines, en santé publique, en droit économique ou encore en marketing, en communication digitale, en journalisme ou en recherche en sciences sociales. Leur répartition se diversifie aussi en fonction des évolutions économiques du continent. Nous comptons aussi sur le continent de plus en plus d'anciens élèves issus de nos programmes de formation continue.

Sciences Po est partenaire d'établissements d'enseignement supérieur en Afrique. Comment est organisé ce partenariat du point de vue pédagogique ?

Sheila Chepkoech : Sciences Po compte déjà 29 partenaires universitaires en Afrique, dans la logique de réciprocité et d'égalité que je mentionnais précédemment. Nous organisons au travers de ces accords en priorité de la mobilité étudiante. Ainsi, chaque année, des dizaines d'étudiants effectuent une année d'études chez un de nos partenaires africains, comme l'Université de Cape Town, l'Institut Supérieur de Management de Dakar ou l'Université de Nairobi ; et nous accueillons parallèlement à Sciences Po des étudiants venant de nos universités partenaires. De part et d'autre, les obligations de scolarité sont celles de l'université d'accueil et les crédits de cours sont transférés. Ces accords permettent aussi de déployer des échanges entre chercheurs et professeurs, des projets de conférences communes, ou encore des projets de recherche et des opportunités de stages.

Quelle est la part de programmes sur l'Afrique ou de programmes proprement africains dans vos modules ?

Sheila Chepkoech : Une place de choix, c'est certain. Nous proposons un cursus de 1er cycle Europe-Afrique sur notre campus de Reims, ce qui était très pionnier lors du lancement il y a quelques années, et reste parfaitement inédit. Dans ce programme, la moitié de la population environ est issue du continent africain. Au niveau master, notre École des Affaires internationales de Sciences Po (PSIA) forme chaque année près de 200 étudiants qui se spécialisent dans une « concentration Afrique », de même que notre École Urbaine dispense un parcours « Villes africaines» également très attractif.

L'offre de formation exécutive est aussi centrale dans notre dispositif pédagogique: Sciences Po propose ainsi un Executive Master « Politiques et Management du développement – Potentiel Afrique » et un « Certificat Lead Campus » qui associe l'Université de Cape Town et l'Institut Supérieur de Management de Dakar.

Enfin, dernier exemple, nous ne négligeons pas le digital et avons lancé récemment un MOOC «Afrique et mondialisation : regards croisés», en partenariat avec l'Université de Cape Town, l'Université de Khartoum et l'Université Gaston Berger de Saint-Louis.

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Le continent Africain est au coeur des enseignements et des axes de réflexion des centres de recherche de Sciences Po. A travers ces activités, menées en étroite collaboration avec des universités africaines, Sciences Po participe au nécessaire renouvellement du regard porté sur l’Afrique.
http://www.sciencespo.fr/international/fr/content/sciences-po-et-lafrique-subsaharienne

ASPA - Association Sciences Po pour l'Afrique
https://www.facebook.com/sciencespo.aspa/

L’association « AfricaFrance pour une croissance partagée » a pour ambition de renforcer les relations entre les entreprises de France et de l’ensemble du continent africain sur une base partenariale pour une croissance durable et inclusive.
http://www.africafrance.org/

 

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L'exode rural

Les migrations

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Conflits, violence et catastrophes naturelles comptent parmi les causes profondes de la migration et des déplacements forcés. De nombreux migrants sont contraints de se déplacer pour des raisons socio-économiques: pauvreté, insécurité alimentaire, absence de débouchés, accès limité à la protection sociale, appauvrissement des ressources naturelles et impacts négatifs de la dégradation de l'environnement et du changement climatique.

 

Les Migrations un phénomène d’une grande ampleur en Afrique de l’Ouest - Gouvernance et développement en Afrique de l’Ouest octobre 2016 - Conférence sur les Migrations Gouvernance et développement en Afrique de l’Ouest - Les migrations constituent aujourd’hui un enjeu majeur et critique dans les politiques et programmes de promotion du développement socioéconomique, notamment dans le contexte des Objectifs de Développement Durable (ODD). C’est pourquoi, l’absence d’actions significatives de la part des Etats africains et de l’ensemble des catégories d’acteurs serait de nature à remettre en cause la réalisation de ces Objectifs et la concrétisation de la vision Afrique 2063.
http://www.amld-ong.org/

 

FAO - Affronter les causes profondes de la migration et exploiter son potentiel pour le développement - L'agriculture et le développement rural (ADR) sont essentiels pour remédier aux causes profondes de la migration. D'ici 2050, plus de la moitié de la population des pays les moins avancés vivra encore en milieu rural. Les trois quarts des personnes souffrant de pauvreté extrême vivent de l'agriculture ou d'autres activités rurales. Pour le seul continent africain, 11 millions de jeunes entreront chaque année sur le marché du travail au cours de la prochaine décennie.  La migration peut contribuer à l'agriculture et au développement rural dans les pays d'origine.

Il est nécessaire d'adopter les mesures suivantes:
• Des politiques publiques ciblées sur les petits agriculteurs familiaux et encourageant l'adoption de pratiques agricoles durables.
• Une diversification vers des activités non agricoles, des  services ruraux efficaces et des investissements dans les chaînes de valeur liées à l'agriculture durable.
• Une éducation rurale et une formation professionnelle en phase avec les besoins du marché du travail.
• Des pratiques agricoles durables pour limiter l'impact du changement climatique, promouvoir une gestion avisée, des ressources naturelles et accroître la productivité.
• Des systèmes de protection sociale inclusifs en faveur des populations rurales.
• Une finance inclusive dans les zones rurales, notamment pour les femmes et les jeunes.

POTENTIEL DE LA MIGRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT : Cela requiert:
• La réduction des coûts d'expédition des transferts de fonds vers les zones rurales et une meilleure inclusion et alphabétisation financières dans les zones d'envoi et les zones bénéficiaires.
• Les capacités rurales d'utiliser les envois de fonds pour investir dans l'agriculture et la gestion des ressources naturelles.
• La mobilisation des diasporas pour investir dans les zones rurales.
• La réintégration des rapatriés dans les zones rurales, y compris par la promotion de l'emploi, l'esprit d'entreprise et l'assistance en matière de droits de propriété et de droits fonciers.
• Le suivi des impacts sur la nutrition et la santé de la migration dans les communautés de transit, de destination et d'origine
• L'accès aux mesures de protection sociale en faveur des réfugiés et des déplacés internes ainsi que des groupes vulnérables laissés-pourcompte.
http://www.fao.org/3/a-i6064f.pdf

 

La migration, ses causes, ses conséquences et ses remèdes - Amis des étrangers au Togo
https://refugeesmigrants.un.org/sites/default/files/amis_des_etrangers_au_togo-ts5.pdf

 

Solidarité africaine au delà des frontières villageoises

Rôle de la diaspora - La base de la solidarité est que chacun de nous est tenu, quel que soit son poste de responsabilité, qu’il soit premier ministre, ministre, député ou cireur de chaussures, de cotiser, chaque fin de mois, une ration en fonction de son revenu. Celle-ci doit être envoyée au village pour que les gens puissent régler les problèmes d’eau, de nutrition, de santé. Et c’est seulement dans un deuxième temps, après la collecte de cet argent effectuée dans les différentes sections villageoises, que nous pensons à rentrer effectivement en contact avec l’extérieur pour avoir un appui additionnel."
http://base.d-p-h.info/fr/fiches/premierdph/fiche-premierdph-180.html

Cameroun - Dans son développement, le programme innovant qu'est NEW GENERATION cible une nouvelle catégorie, constituée des jeunes camerounais de la diaspora. En effet, on observe au Cameroun un flux migratoire avec un mouvement constant des régions rurales vers les villes d'une part et d'autre part, vers les pays de l'union Européenne. Les jeunes en quête d'emploi se tournent vers ces avenues parce qu'ils considèrent l'activité agricole comme peu rémunératrice et socialement dévalorisante, l'agriculture étant souvent considérée comme un pis-aller. Les premières tentatives de cet appel au retour au pays ont reçu un écho positif auprès de cette dernière catégorie de jeunes, ce qui justifie le développement, dans le programme NEW GENERATION, d'un volet spécifique sur la diaspora.
http://cicc.cm/new-generation-diaspora/

Mobilités et migrations en milieu rural : la fragilité des systèmes agraires - la mobilité et la migration font partie intégrante des systèmes agraires
http://diasporaenligne.net

 

UN - Genre, exode rural et systèmes d'exploitation agricole: Ménages agricoles dirigés par des femmes - les jeunes partent chercher un emploi en ville, laissant derrière eux les femmes se débrouiller par elles-mêmes et prendre soin des enfants et des personnes âgées - Les relations entre genre, continuum rural-urbain et systèmes d'exploitation agricole - Exode rural : une perspective axée sur le genre.
La migration des campagnes vers les villes opère comme un mécanisme d'ajustement des individus et des groupes aux décalages de développement entre le secteur industriel dynamique et attractif des zones urbaines et périurbaines, et le secteur agricole des zones rurales, qui est souvent plus inerte et moins séduisant1. De tels ajustements provoquent habituellement des effets tant positifs que négatifs. Dans ses aspects positifs, la migration allège la pression sur les terres agricoles et sur les disponibilités alimentaires, elle fournit des opportunités aux chômeurs et aux personnes sous-employées, et elle est associée à des perspectives d'amélioration des niveaux de vie et des moyens de subsistance des ménages et des communautés tant urbaines que rurales. Dans ses aspects négatifs, elle induit de nouveaux déséquilibres, à la fois dans les zones de départ et dans les zones d'accueil.
Dans la plupart des villes d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, ceux-ci se manifestent par un chômage important et par une insécurité croissante, et ils se traduisent dans les campagnes par un déclin de la production agricole (de subsistance en tous cas), une paupérisation accrue (surtout chez les femmes) et l'éclatement des structures familiales et sociales traditionnelles
http://www.un.org/popin/fao/frenchmod/module4b.htm

 

FIDA - Investir dans les populations rurales : L’idée du projet que le FIDA met en place est que les migrants fassent la démonstration qu’il est possible de revenir ou de rester au pays en optimisant les ressources du territoire et en mobilisant celles de l’émigration.
Engagement des communautés de la diaspora pour soutenir l’emploi des jeunes au Sénégal et au Maroc - 8 avril 2016 – FIDA, Rome - PDF 36p
L’investissement productif des migrants restent encore marginal par rapport aux transferts familiaux et à l’épargne des migrants dans leurs pays d’origine faute d’instruments incitatifs et fiables.
L’urbanisation, bien que croissante, n’a pas stimulé l’industrialisation avec pour conséquence l’accumulation d’une main d’œuvre de réserve dans les quartiers périphériques constitué principalement par des migrants d’origine rurale avec peu d’espoir d’accéder à l’emploi. L’exode rural est majoritairement le fait des jeunes, qui se
déplacent massivement vers les villes, voire à l’étranger, d’où ils contribuent souvent à l’entretien de la famille.
Les transferts d’argent et les investissements des migrants peuvent, sous certaines conditions, contrebalancer l’impact négatif des migrations sur les territoires d’origine en améliorant sur le long terme la résilience et la productivité des agricultures des régions de départ des migrations.
La motivation ultime des migrants à investir dans les territoires ruraux repose sur leur attachement à leur communauté et leur connaissance du terroir d’origine. Ils peuvent ainsi mobiliser une partie de leur épargne (nette des transferts d’argent familiaux) à la préparation de projets d’investissement en faveur de leurs territoires d’origine.
L’investissement des migrants peut générer des effets sur l’emploi des jeunes de deux manières selon que les migrants soient les promoteurs du projets ou co-promoteurs des projets des jeunes:
• Migrants entrepreneurs: les migrants sont eux-mêmes de jeunes entrepreneurs, individuellement ou collectivement, ils créent de l’emploi, des débouchés notamment pour d’autres jeunes de leurs territoires d’origine.
• Migrants co-promoteurs: les migrants jeunes ou moins jeunes apportent des idées, du capital, des partenaires à des groupes de jeunes producteurs, entrepreneurs, regroupement d’hommes et/ou de femmes qui développent des activités dans les CVA.
https://www.ifad.org/documents/10180/10b759a5-f222-4ecf-8d38-f75b5c899bd1

 

Stratégies hybrides pour vaincre la pauvreté par Thérèse Sepulchre - Vivre pauvre coûte cher. Les besoins sont énormes et urgents, mais le marché du « bas de la pyramide » peine à se cristalliser. De nouveaux modèles économiques sont nécessaires. (L'expansion Management Review - 2012) - Les milliards d’individus qui subsistent avec moins de 4 dollars par jour (en parité de pouvoir d’achat) doivent s’alimenter, se loger, s’éclairer, se chauffer et même mettre quelques sous de côté… A elles seules, les dépenses effectives liées au logement sont évaluées à 400 milliards de dollars par an. Sans compter les heures passées à ramasser les combustibles, les pauvres paient environ 500 milliards de dollars pour Ce chiffre est extrapolé de celui de 433 milliards... se procurer de l’énergie.
En règle générale, les plus démunis achètent trop peu et trop cher des services et des produits dont la privation est la marque et la fabrique de leur pauvreté… Quand ils ont besoin d’un crédit, ils passent par des prêteurs-usuriers qui leur louent l’argent à des taux exorbitants. Les pauvres qui n’ont pas accès à l’électricité dépensent, pour s’éclairer avec des bougies ou des lampes à kérosène, en moyenne 15 dollars par mois, ce qui rapporté à un revenu de 60 dollars représente un quart du budget pour une énergie peu fiable, polluante et inefficace.
https://www.cairn.info/revue-l-expansion-management-review-2012-1-page-28.htm

 

FINO en Inde joue un rôle d’intermédiaire entre les banques et ses clients, pour toutes les transactions financières y compris les dépôts à vue, les retraits et les envois d’argent. L’entreprise, au travers d’un réseau qui compte aujourd’hui 21.527 points de vente, fournit à ses clients des cartes individuelles à système de reconnaissance biométrique. Grâce à ces cartes, ils peuvent réaliser des transactions financières via des terminaux semblables aux appareils qui nous permettent de payer nos achats dans les magasins. Dans des zones urbaines à forte densité comme Dharavi, FINO a établi de petites boutiques ouvertes six jours sur sept. Dans les zones rurales, des agents circulent avec ces terminaux et visitent les clients à domicile.
Cette proximité et cette mobilité ont fait chuter les coûts des transferts d’argent : les clients évitent les heures d’attente perdues pour le travail et les centaines de roupies versées en frais. L’envoi d’argent par FINO ne coûte que 25 roupies (0,5 dollar) pour des transferts pouvant atteindre jusqu’à 200 dollars.
• Service de crédit. En plus des transferts d’argent, FINO a lancé en 2010 un service de crédit ainsi que des assurances-vie et des contrats de prévoyance spécifiquement conçus pour les plus démunis.
Comment FINO a-t-il réglé le problème qui freine les institutions de crédit : prêter de l’argent à des clients qui n’ont ni bulletin de salaire ni moyen de prouver leur solvabilité ? Le microcrédit a contourné la difficulté en constituant des « groupes d’emprunteuses » au sein des village. La pression sociale et les liens de voisinage font le travail que les prêteurs locaux effectuent contre des taux exorbitants et que les banques refusent de faire.
FINO n’a pas besoin de la lourde organisation patiemment tissée communauté par communauté par les institutions de microcrédit. Il se sert de l’historique du compte de chaque utilisateur. Deux types de crédit sont disponibles pour les clients qui ont effectué au moins dix transactions : des prêts directs pour lesquels ils ne doivent fournir aucune garantie, à hauteur de 3?000 roupies (60 dollars) – s’ils ont déjà remboursé un tel emprunt, ils peuvent à nouveau emprunter 6?000 roupies, et ainsi de suite jusqu’à 12 000 roupies ; des crédits dépôts où les clients disposant d’un montant de 5 000 roupies sur leur compte peuvent emprunter jusqu’à 10 000 roupies. Un an après le lancement de cette activité, FINO a déjà permis à 200 000 clients de contracter des emprunts auprès d’établissements bancaires partenaires…
http://fino.co.in/
https://www.cairn.info/revue-l-expansion-management-review-2012-1-page-28.htm

 

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Les 17 objectifs de développement durable (ODD)

un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité.

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Le 25 septembre 2015, 193 dirigeants mondiaux s’engageaient à atteindre 17 objectifs mondiaux, pour réaliser 3 accomplissements extraordinaires au cours des 15 prochaines années. Mettre fin à l’extrême pauvreté. Lutter contre les inégalités et l’injustice. Régler le problème du changement climatique. Grâce aux objectifs mondiaux, nous pourrions réaliser ces accomplissements. Dans tous les pays. Pour tout le monde.


J'ai un plan - I have a plan - 193 countries have made a plan
https://www.youtube.com/watch?time_continue=7&v=opUsP28NVvc

Comprendre les objectifs de développement durable
https://www.youtube.com/watch?v=r356pAfRH8I
https://vimeo.com/216854117

Texte officiel : Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030
http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/RES/70/1&Lang=F

 

Les ODD doivent être atteints par tous les États membres de l’ONU

d’ici à 2030.

Cela signifie que tous les pays sont appelés à relever conjointement les défis urgents de la planète. Des mesures incitatives doivent aussi être mises en place pour que les acteurs non étatiques contribuent davantage au développement durable.

Vue d'ensemble des 17 objectifs de développement durable
>> Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde

>> Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable

>> Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge

>> Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie

>> Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles

>> Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau

>> Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable

>> Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous

>> Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation

>> Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre

>> Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables

>> Établir des modes de consommation et de production durables

>> Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions

>> Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable

>> Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des terres et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité

>> Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous

>> Renforcer les moyens de mettre en oeuvre le Partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser

 

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TIC et ruralité

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Déjà dans les ressources du site:

TIC et monde rural

 

Citoyens du Net est un ouvrage complet, indémodable (en effet, il s’intéresse davantage aux aspects socio-comportementaux que techniques d’Internet), et aussi divertissant qu’intéressant.
http://elearning.ynternet.org/page/livre

E-Agriculture est une communauté de pratiques mondiale qui favorise le dialogue, l'échange d'informations et le partage d'idées sur l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) au service d’une agriculture et un développement rural durables.
http://www.e-agriculture.org/

Zones rurales: Renforcement des capacités grâce aux TIC.

Projet RURAL eNTER - Capacity Building through ICT in Rural Areas

http://www.ynternet.org/
https://groups.diigo.com/group/ruenter

TIC dans le genre et l’agriculture - Sénégal: Oumy Ndiaye - Consultante Indépendante en Communication pour le Développement - Communauté e-Agriculture
https://www.youtube.com/watch?v=nPby1Li8O-k
http://www.e-agriculture.org/

 

Open Source Blueprints for Civilization. Build Yourself
https://www.opensourceecology.org/ 
TED Fellow Marcin Jakubowski is open-sourcing the blueprints for 50 farm machines (sous titres en français - traduit en 44 langues ... à traduire dans des langues africaines !)
https://www.ted.com/talks/marcin_jakubowski?language=fr
 

 

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Cours gratuits - MOOC

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Africa MOOCs and Free Online Courses
https://www.mooc-list.com/tags/africa

MOOCs4DEV (anciennement MOOCs Afrique) est un programme de collaboration Nord-Sud qui œuvre pour le renforcement de l’enseignement supérieur et la formation continue en Afrique
https://moocs-afrique.epfl.ch/fr/

 MOOC: Afrique et mondialisation, regards croisés
https://fr.coursera.org/learn/afrique-mondialisation

 

Africa Salons lance un MOOC entrepreneuriat Afrique en partenariat avec WePioneer
http://www.africa-salons.com/mooc/

MOOCs avec Le RESCIF qui ambitionne à anticiper et préparer la nouvelle vague de pays émergents et d’universités émergentes. Alliance en matière d’éducation supérieure entre institutions du Nord et du Sud ayant pour cœur des MOOCs
https://www.rescif.net/projets/moocs/

 

Help African teachers use active learning and ICT in the classroom - This online course will help those who work with or train teachers in Africa make these changes happen. You’ll find out how to incorporate open educational resources (OERs) into teacher education, and help teachers use active learning and ICT.
https://www.futurelearn.com/courses/teacher-education-africa

 

MOOCs have a massive potential market in Africa - Many universities in Africa practise some form of online distance learning, but only a few are already advocating or mobilising for MOOCs. Open universities in Mauritius, Nigeria, Tanzania, Zambia and Zimbabwe provide one form of e-learning or the other, but the proper application of MOOCs is still at a developmental state for many. For learners, MOOC means higher education for all, anytime and anywhere. The opportunity of access, cost-effectiveness and quality education is the most prominent benefit of online courses, while the possibility of massive roll-out and participation is peculiar to MOOCs. This is a form of revolution in higher education where needs are met with provisions, without having to worry about space and distance.
http://www.universityworldnews.com/article.php?story=20160630195218201

Making Teacher Education Relevant for 21st Century Africa - Introduce the UNESCO ICT Competency framework for teachers, and exploring the role of teacher educators in supporting teachers to enact these practices
https://www.futurelearn.com/courses/teacher-education-africa

 

 

Africa is known for inadequate access to all sorts of human needs including health, education, food, shelter, transport, security, and energy. Before the emergence of massive open online courses (MOOCs), open access to higher education (HE) was exclusive of Africa. However, as a generally affordable method of post-secondary education de livery, MOOCs place the developing countries at the centre of universal access to HE

http://www.irrodl.org/index.php/irrodl/article/view/1889/3127
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Les États-Unis d'Afrique

 

Les États-Unis d'Afrique - Au delà du hip-hop - Film 1h15 - 2011 - Les États-Unis d’Afrique, est un long métrage réalisé et produit par Yannick Létourneau qui met en vedette l’artiste hip hop Sénégalais Didier Awadi.

Ce film nous entraîne dans une profonde réflexion sur le pouvoir de la musique et la force de l’engagement individuel et collectif. Ce long métrage documentaire suit la quête du pionnier du hip-hop africain Didier Awadi dans la réalisation d'un album en hommage aux leaders de la conscience noire qui se sont battus pour l’idéal d’une Afrique unie et indépendante. Une épopée musicale et politique, qui le fait voyager à travers une quarantaine de pays et collaborer avec des artistes hip-hop engagés, tels que Smockey (Burkina Faso), M1 du groupe Dead Prez (États-Unis) et ZuluBoy (Afrique du Sud).
https://www.onf.ca/film/etats-unis_dafrique/

Commentaires sur le film Les États-Unis d'Afrique - Au delà du hip-hop
http://www.afrokanlife.com/les-etats-unis-dafrique-au-dela-du-hip-hop/

Les états-unis d'Afrique: option d'un état supranational ou confédéral par Christophe Lotika Université de Kisangani (RDC) - Licence 2008 - L'Afrique est encore divisée, elle trouve dans la réalisation des Etats-Unis d'Afrique un espoir considérable pour se trouver en phase avec les mutations du village planétaire. Pourtant, loin d'être un effet de mode ou de simple mimétisme, la vocation de l'Afrique à réaliser son unité émane de la tendance naturelle et la logique de toute structure de l'évolution en se fondant sur le souci permanent de panafricanisme des dirigeants africains attendent ainsi lutter contre la division de l'Afrique ainsi que de leurs peuples afin de réaliser l'unité du continent
https://www.memoireonline.com/
 

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