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Les maisons sur l'eau aux Pays-Bas
Source : http://www.liberation.fr Sabine Cessou septembre 2008 http://inventerre.canalblog.com/archives/2008/09/09/10516848.html
une société propose des habitations flottantes ultravertes Gewoonboot Mon premier est gewoon, qui signifie en néerlandais «normal, juste». Mon second est woonboot qui veut dire «maison-bateau». Mon tout, c’est le Gewoonboot : une demeure flottante hyperécologique dont l’unique exemplaire est amarré au quai NDSM, à Amsterdam. Mise au point par Deltawonen, une petite société HLM néerlandaise, elle se veut totalement autonome et «sans impact sur l’environnement», précise Victor Michielse, l’ingénieur qui en a eu l’idée, plutôt audacieuse. Celle-ci lui est venue à l’occasion d’un anniversaire, celui des 100 ans de Deltawonen, en 2006. Au lieu de célébrer son passé, la société a voulu afficher une innovation marquante. Au terme d’un an de travail, Deltawonen a présenté son Gewoonboot : forme cubique, bois de cèdre et grandes baies vitrées.
geWoonboot DeltaWonen https://youtu.be/qWW00LSkxuI - 7:49
Un quartier flottant, bâti entièrement sur l’eau
à Amsterdam
Circuit fermé. A première vue, la construction ressemble à n’importe quelle maison-bateau néerlandaise, avec un espace intérieur de 120 m2 et tout le confort. Mais ici, pas de câbles ni de tuyaux de raccordement aux réseaux d’eau, de gaz et d’électricité. Des panneaux solaires, sur le toit, sont reliés à des accumulateurs qui stockent l’électricité. Pour le chauffage, le bateau récupère la chaleur de ses eaux usées, en les faisant circuler sous son plancher. Quand on tire la chasse d’eau, c’est l’eau de pluie récupérée sur le toit qui s’écoule. Deux réservoirs de 500 litres stockent l’eau de pluie et l’eau qui tourne en circuit fermé sur le bateau. Deux fosses septiques traitent en effet les eaux usées, une pour les toilettes, l’autre pour la cuisine et la salle de bain. A mi-parcours de leur traitement, ces eaux sont pompées dans une seule et même réserve d’eau sale, puis dans un bac extérieur, qui irrigue un jardin de bambous et de roseaux. Les racines de ces plantes filtrent l’eau, tandis que les bactéries font le reste. Avant d’être à nouveau potable, le liquide passe successivement par un filtre spécial, un réservoir de contrôle et un réservoir final équipé d’une pompe. A aucun moment, le logement ne rejette ses eaux sales dans la nature.
«Pour résumer, on boit son propre pipi», sourit Pauline Westendorp, la directrice d’Opgewekt, une fondation qui fait visiter le prototype. Dur à avaler ? Le gros défaut du Gewoonboot, épinglé par les écologistes les plus sourcilleux, porte sur la présence à bord d’un générateur diesel. «A un moment donné de sa recherche, Deltawonen a dû arrêter les frais, explique Pauline Westendorp. Des éoliennes auraient pu être installées, ou un générateur à biocarburant. Le solaire, de toute façon, ne suffit pas.» «Il aurait été possible de faire mieux», admet Victor Michielse, tout de même «fier et confiant». Dans son petit pays très construit, les maisons flottantes ont de l’avenir. «Le prototype du Gewoonboot a coûté 500 000 euros, affirme Victor Michielse. Mais si on en fabriquait 20, le prix unitaire tomberait à 200 000 euros.»
Pays du Sud. De Key, une société HLM d’Amsterdam, a racheté le prototype. Pour l’instant, elle cherche à en transposer certaines innovations dans ses logements. «Nous avons un programme de containers transformés en studios pour faire une cité universitaire, précise Harry Groenemeijer, responsable de l’habitat chez De Key. Comme ces logements sont temporaires, installés pour quelques années sur des sites industriels, ce serait moins cher de les équiper en systèmes d’eau et d’énergie autonomes plutôt que de les raccorder aux réseaux publics.» De Key va aussi mettre sur pied un consortium d’entreprises, d’associations et de collectivités locales, pour améliorer le Gewoonboot. La villa verte et flottante intéresse également des pays du Sud comme le Soudan et le Kenya. Elle pourrait apporter des réponses à des questions qui ne sont pas toutes néerlandaises : la pollution, la hausse du prix de l’énergie, le manque de terrains constructibles et la pénurie d’eau.
Un quartier flottant, bâti entièrement sur l’eau à Amsterdam
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Schoonschip, un village flottant
depuis 2020, une coopérative d'habitation de 46 propriétaires
qui vise à créer la communauté flottante la plus durable d’Europe. Sur
la base d’un plan d’urbanisme de Space & Matter, plus de 100 habitants
ont emménagé et revitalisé un canal désaffecté et se sont établis pour
vivre sur l’eau. Pour Schoonschip, vivre ensemble signifie unir nos
forces. Travailler ensemble et s’inspirer les uns les autres et
encourager les autres à adopter un mode de vie différent et plus durable
sont des principes importants.
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