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19-12-2023

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Penser l'autonomie 

Alternatives architecturales et technologiques

 

Chercheurs: Helen Grant-Ross, Caroline Maniaque (coordinatrice), Guillermo Wieland

Source: http://www.versailles.archi.fr/

 

Le territoire équipé pose la question du rapport à la technologie. L'adhésion totale à un suréquipement technologique ou au contraire le rejet des infrastructures ou son utilisation parcimonieuse ("Appropriate Technology", "Low Technology") entraînent des visions du monde opposées impliquant des choix de société antinomiques. Au cours du vingtième siècle, une série d'attitudes et de procédures intermédiaires se sont manifestées chez les ingénieurs, les urbanistes, les architectes et les penseurs. Trois d'entre elles seront analysées. La première cherche à établir l'historique des philosophies sous-jacentes qui soutiennent ce repli technologique perceptible chez une minorité d'ingénieurs et architectes aux Etats-Unis. Leurs propositions alternatives s'inscrivent dans un mouvement culturel plus global qu'il s'agit d'identifier. La deuxième étude examine les choix technologiques d'un urbaniste, Gerald Hanning, confronté à un pays en voie de développement, le Maroc. Le corpus se concentrera sur le processus de transformation d'un territoire, celui de la ville d'Agadir dévastée par un tremblement de terre en 1960 et reconstruite avec l'assistance technique française. La troisième proposition réinterroge l'idéal du progrès technique tel qu'il s'est exprimé en Amérique Latine dans la deuxième partie du vingtième siècle en examinant le rôle joué par l'ingénieur uruguayen, Eladio Dieste, pour adapter l'emploi de matériaux vernaculaires aux performances technologiques des structures.

 

Alternatives architecturales et technologiques nord-américaines

 

Choisir de relier ou de ne pas relier sa maison au réseau électrique national et aux canalisations d'eau a été et reste à l'heure actuelle une gageure lancée aux Etats-Unis par une minorité de penseurs, d'ingénieurs et d'architectes. Le territoire équipé par des infrastructures pose la question du choix de la dépendance ou de l'autonomie de l'architecture (et donc de l'individu ou de la communauté) aux réseaux. Changer d'attitude vis-à-vis de l'infrastructure est une question éthique avant d'être une question technologique. C'est aussi une question politique (le plus ou moins de "gouvernement"; la réticence à participer à travers les taxes imposées sur les infrastructures de service au développement capitaliste ; le rejet de la bureaucratie); une question économique (le plus ou moins de "consommation", "no-growth economy", "Less is more") et une question psychologique (être libre). Etablir une généalogie de cette pensée de l'autonomie par rapport aux infrastructures dans la culture nord-américaine est l'objectif de cette recherche. Cette culture est, à bien des égards, différente de celle qui a prévalu et prévaut encore en France, habituée depuis deux siècles aux grands programmes d'aménagement du territoire. Les Etats-Unis, marqués par la culture des pionniers qui s'approvisionnaient en électricité auprès de petites sources énergétiques individuelles personnalisées (les moulins à eau), n'ont connu les grands processus de socialisation qu'au cours des années trente (les programmes d'électrification du New Deal). 

 

Soutenue au siècle dernier par les philosophies transcendentalistes, réactivée au cours des années trente par des mouvements tels que le Catholic Workers Movement puis par les communes des années soixante et soixante-dix, cette pensée de l'autonomie de la maison par rapport aux réseaux infrastructuraux ("off the grid") pose la question du rapport à la technologie (high technology/soft technology/low technology). Les architectes répondent aujourd'hui à ces questions en proposant des lieux de vie autonomes, des maisons capables de produire par récupération dans de vastes citernes leur consommation d'eau et leurs énergies électriques en captant les effets du soleil ou encore en utilisant les effets de la masse (les Earthships de Michael Reynolds à Taos, New Mexico).

 

Quel a été et quel est l'impact de ce concept de l'autonomie infrastructurelle dans les milieux architecturaux nord-américains? Quels ont été et quels sont les réseaux d'informations qui soutiennent ces attitudes?

 

Une part de la recherche consistera dans un premier temps à recenser les différentes sources imprimées (livres, revues, catalogues) par lesquelles cette pensée de l'autonomie par rapport aux infrastructures a été relayée au cours du vingtième siècle et diffusée depuis une trentaine d'année. Dans un deuxième temps, un catalogue des technologies alternatives aux infrastructures liées à l'habitat (technologie solaire, éolienne…) sera établi. Dans un troisième temps, les acteurs de la maison autonome seront repérés et "leurs laboratoires d'expérimentation" analysés pour évaluer les réussites et les échecs de leurs entreprises.

 

Repères bibliographiques

 

Stewart Brand, Jay Baldwin, Soft-Tech, 1978

Brand (S.), The Essential Whole Earth Catalog : Access to Tools and Ideas, Garden City, N.Y: Doubleday, 1986.

Jacques Ellul, The Technological Society, Vintage Book, 1964 (publié en français en 1954)

Thomas Parke Hughes (ed.) Changing Attitudes Toward American Technology, Harper and Row, New York, 1975.

Thomas Hughes, American Genesis. A Century of Invention and Technological Enthousiasm, Penguin Books, New York, 1989.

Carl Mitcham et Robert Mackey (ed.), Philosophy and Technology, the Free Press, New York, 1983

Lewis Mumford, The Myth of the Machine. The Pentagon of Power, Harcourt Brace Jovanovich, New York, 1970.

Charles Reich, The Greening of America, New York, 1970.

Mike Reynolds, Earthships I,II,III, Taos, 2000.

Theodore Roszak, The Making of a Counter Culture : Reflexions on the Technocratic Society and Its Youthful Opposition, Garden city, New York, 1969

David E. Shi, The Simple life. Plan Living and High Thinking in American Culture, Oxford University Press, 1985

 

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