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17-11-2023

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Zomia ... une société sans état

 

Zomia, dans le sud-est asiatique, là où vivent les dernières sociétés sans État de la planète
Les gens des montagnes du sud-est asiatique ne seraient pas les simples vestiges d’un passé primitif, mais composeraient des enclaves de « fugitifs » du contrôle de l’État et des empires, fuyant les impôts, la religion d’État, le travail forcé, l’enrôlement militaire et les épidémies ou les famines liées à la monoculture. Cette aire couvre 2,5 millions de km² entre la Chine, l’Inde et le Bangladesh, où y vivent, entre 200 et 4.000 mètres d’altitude, quelques 80 millions de personnes appartenant à des centaines d’ethnies différentes.

 

Zomia, ou l'art de ne pas être gouverné

Pendant deux millénaires, les montagnes de la Zomia furent, selon James Scott, une zone- refuge pour les populations d’Asie du Sud-Est à cheval sur huit pays différents. Haut lieu de la résistance à l’État, elles seraient le miroir de notre civilisation destructrice et sûre d’elle-même. Une histoire anarchiste qui fascine et intrigue. La Zomia est donc une construction politique, le lieu par excellence du refus de la domination - Éloge du nomadisme, parallèles avec d’autres populations flottantes, tels les Cosaques, les Berbères, les Tziganes, les esclaves marrons ou les Indiens d’Amérique - Pour son auteur, James C. Scott, les centaines de communautés qui peuplent les montagnes de Zomia ont depuis deux mille ans organisé leurs sociétés avec un souci constant, celui d’échapper aux nuisances de l’État : à ses décideurs, ses hiérarchies et institutions ; à sa logique : esclavage, religion, conscription, impôts ; aux famines et épidémies périodiques liées à la vie en plaine et à la monoculture du riz

http://www.laviedesidees.fr/Zomia-la-ou-l-Etat-n-est-pas.html 

Objectif Zomia, ce vaste espace de jungles et de montagnes qui a longtemps échappé à l’emprise des États et des gouvernements de la région. Une quête passant par le Cambodge, le Laos et les Philippines. Carnet de pérégrinations de Pierre Pellicer entre 2010 et 2012 - Fondements de ces autonomies : des organisations sociales souples (le village comme seule unité politique) ainsi que l’agriculture rotative sur brûlis (essartage) impliquant le déplacement fréquent des villages quand changent les parcelles de forêt brûlées, puis exploitées. La communauté zomiane typique ne connaît pas la propriété privée. Les notions d’ethnie, de peuple y sont assez floues : s’il y a revendication d’une identité, celle-ci dépasse rarement les limites du village.

http://www.article11.info/?La-montagne-contre-l-Etat

 

The Art of Not Being Governed - Introducing Zomia a massive stateless society in Asia - Scott is the distinguished Sterling Professor of Political Science and Professor of Anthropology and is Director of the Agrarian Studies Program at Yale University.

https://www.youtube.com/watch?v=RNkkEU7EoOk 

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Zomia, la montagne contre l'État
2013
Source:

L’histoire des peuples qui ont une histoire est, dit-on, l’histoire de la lutte des classes. L’histoire des peuples sans histoire, c’est, dira-t-on avec autant de vérité au moins, l’histoire de leur lutte contre l’État.
Pierre Clastres, La société contre l’État

Zomia : espace périphérique de refuge et d’insoumission. Vaste zone de contreforts montagneux et de jungles, hors empires et civilisations. Ensemble hétérogène de peuples des hauteurs, fugitifs, autonomes : le négatif de l’État tel qu’il s’impose dans le sud-est asiatique.

Le concept de Zomia a été développé dans L'art de ne pas être gouverné, brillante contre-histoire de la région s’inscrivant dans le sillage de travaux anthropologiques sur les rapports sociétés/État, tels ceux de Pierre Clastres. Pour son auteur, James C. Scott, les centaines de communautés qui peuplent les montagnes de Zomia ont depuis deux mille ans organisé leurs sociétés avec un souci constant, celui d’échapper aux nuisances de l’État : à ses décideurs, ses hiérarchies et institutions ; à sa logique : esclavage, religion, conscription, impôts ; aux famines et épidémies périodiques liées à la vie en plaine et à la monoculture du riz.

Fondements de ces autonomies : des organisations sociales souples (le village comme seule unité politique) ainsi que l’agriculture rotative sur brûlis (essartage) impliquant le déplacement fréquent des villages quand changent les parcelles de forêt brûlées, puis exploitées.

La communauté zomiane typique ne connaît pas la propriété privée. Les notions d’ethnie, de peuple y sont assez floues : s’il y a revendication d’une identité, celle-ci dépasse rarement les limites du village.

L’histoire officielle de l’Asie du sud-est est celle des États de plaine. En Thaïlande, au Cambodge ou au Laos, les montagnards n’ont traditionnellement qu’un statut : celui de barbares, de primitifs oubliés du progrès, peuplant des zones considérées impropres à la vie civilisée. À l’uniformité de la vie en plaine (pouvoir central, hiérarchie sociale, langue majoritaire, monocultures), la montagne oppose pourtant une incroyable diversité de sociétés décentralisées, autonomes au point d’entretenir peu de liens avec leurs voisines immédiates.

En Asie du sud-est, le quotidien vient souvent confirmer la prépondérance de l’opposition plaine/montagne – en témoigne le mépris qu’affichent les populations majoritaires envers leurs « voisins » des hauteurs. La Thaïlande moderne, par exemple, construite selon les schémas les plus autoritaires, laisse peu de place aux modes de vie minoritaires, qu’il s’agisse des montagnards ou des groupes nomades.

En ces temps d’hégémonie de l’État-nation, d’uniformisation des modèles sociaux, des valeurs et des aspirations humaines, Zomia a-t-elle encore une réalité ?

Lire la suite : http://www.article11.info/?La-montagne-contre-l-Etat

James C. Scott
, Zomia ou l’art de ne pas 
être gouverné
 , traduction française par Nicolas Guilhot, Frédéric Joly et Olivier Ruchet, Seuil, 2013.

 

Zomia ou L'art de ne pas être gouverné  par James C. Scott
Collection : Sciences humaines
Publié par : Seuil , 2013
Caractéristiques physiques : 1 vol. (529 p.) 24 x 16 cm
ISBN : 978-2-02-104992-3 br. 27 EUR.

 

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