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19-12-2023

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La Cité des Femmes au Sénégal

REFDAF

Réseau des femmes pour le Développement

http://www.refdaf.org/ 

 

Le REFDAF ou Réseau des femmes pour le Développement durable en Afrique a débuté ses activités de terrain dans le second semestre de l’année 2000 et obtenu en mai 2001 son récépissé de reconnaissance du Ministère de l’Intérieur du Sénégal. Le REFDAF/SENEGAL regroupe plus de cent associations féminines de base et des fédérations d’associations, installées aussi bien en milieu urbain que rural, même si la plupart se trouvent en milieu rural (80%). Le REFDAF/SENEGAL regroupe plusieurs milliers de mères de famille réparties dans les 10 régions du pays. Seule la région de Matam reste encore à être organisée. Mais la structuration de notre Réseau continue d’être faite pour faire de cette région une entité membre à part entière du REFDAF/SENEGAL. Après 05 années d’activités intenses d’implantation, d’échanges, d’élaboration et d’implémentation de quelques expériences sur terrain, nous venons de finaliser le document portant notre premier Programme National qui constitue la somme des différents programmes régionaux comprenant des projets agricoles d’envergure, des entreprises artisanales et semi industrielles de transformation et de conditionnement, des formations qualifiantes professionnellement, socialement, culturellement et humainement, un grand projet d’habitat social pour les femmes et leurs familles, un programme de commercialisation des produits des femmes par le biais de l’Espace d’Echanges du REFDAF.

 

L’Espace d’échange du REFDAF s’implante au marché de Castors et inaugure :

- Une Chambre froide : Conservation : viande, poissons, fruits de mer, …. Vente de produits congelés : poissons, poulets, viande hachée, nems, merguez…

- Un Magasin de denrées de première nécessité : riz, huile, sucre, savon…

Cantine n°680-681(à l’intérieur du marché, près du « Pakou Kandjé »)

Contacts :

- Tel : 33 867 35 35

- Portable : 77 547 12 12 -77 404 38 54

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Adresse du siège : REFDAF, BP 13626, Grand-Yoff Dakar SENEGAL

Tél & Fax : + 221 867 35 35

E-mail : refdaf.senegal [at]gmail.com

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Nous tenons tout particulièrement à remercier La Fondation Un Monde par Tous et Emmaüs-France qui nous ont accordé leur confiance dès le départ, nous permettant de véritablement lancer le démarrage de nos activités

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1. Le projet Cité des femmes du REFDAF

2. L’espace d’échanges

3. La structure d’éducation sociale et sanitaire

4. Le projet de formation des femmes aux NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication)

5. Le projet "obtention du permis de conduire"

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Nos partenaires les plus réguliers

 

A.  le REFDAF :

- CGT (France)

- CRDI (Bureau Régional Sénégal)

- Fondation Un Monde Par tous (France)

- Emmaüs-France

- La coopération italienne (bureau de Dakar)

- Fondation CEAR (Espagne)

- Fondation Umverteilen (Allemagne)

- Oxfam- America (Bureau Régional Sénégal)

 

B.  La Cité des femmes

- Architectes allemand(e)s

- Architecture et Développement (France)

- SCP- J et T Architectes et Associés (Sénégal)

- Faculté d’Architecture Université Sheffield (Grande Bretagne)

- Fondation CEAR (Espagne)

- Kallipolis (Italie)

- Ordre des architectes du Sénégal

- Plusieurs bénévoles (Sénégal et Etranger)

- Enda-Rup

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Le réseau Refdaf - La cité des femmes au Sénégal

www.shef.ac.uk/architecture/ main/gallery/gal/diploma/ studio2/stud0405/Senegal/SenF/ Intro/02_b_what_is_REFDAF/ refdaf.htm

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Emigration choisie

entretien avec Madjiguène Cissé

réalisé par Carine Eff & Patrick Mony

http://www.vacarme.org/ article1230.html

 

 

D’un continent à l’autre, de l’un à l’autre, elle va et vient, vision planétaire plus affinités électives. Entre l’Afrique et l’Europe, Madjiguène Cissé se joue des frontières, travaille à les effacer sans chercher à gommer les différences de latitude. Dans la famille des citoyens du monde, elle serait la mère ou la fille. Retournée vivre au Sénégal, en 2000, après avoir aidé à construire le mouvement des sans-papiers en France, elle rend visite depuis, régulièrement, à ses amis européens pour les convaincre de s’engager en faveur du développement de l’Afrique. Apparue au milieu des visages de Saint-Bernard, Madjiguène Cissé a refusé d’être régularisée en solo et choisi son pays d’origine comme nouveau terrain d’action. Terrain de combat, plus exactement : pour elle, les avancées s’arrachent plutôt qu’elles ne se demandent. Trop indépendante pour être cheffe de bande, sa pensée s’articule autour de dynamiques collectives. À la tête du Réseau des femmes pour le développement durable en Afrique (Refdaf), qu’elle a fondé, elle sillonne le Sénégal à la rencontre de femmes aux faibles revenus mais à la forte volonté. Informatique, alphabétisation, santé, prévention, mise en réseau : ses impulsions se concrétisent, par exemple, au marché de Dakar, avec l’achat d’emplacements, pour échapper à la domination des hommes-propriétaires, ou encore, non loin de la capitale, avec l’achat de parcelles pour bâtir une cité d’habitat social.

 

Madjiguène Cissé aime dans ces femmes assemblées leur potentiel révolutionnaire : ayant moins de droits, elles ont un monde à y gagner. Elle s’intéresse autant à la démarche qu’au produit fini et ne convoque le développement qu’en ce qu’il peut améliorer la vie quotidienne, pris en charge par ceux-là mêmes qui devraient en bénéficier. Après avoir œuvré pour l’autonomie des sans-papiers, elle affirme qu’elle n’aura accompli sa tâche au Sénégal que lorsque les femmes n’auront plus besoin d’elle. Comme si elle cherchait déjà à se libérer des nœuds qu’irrémédiablement fabriquent les relations humaines. Son point d’ancrage pourrait être un homme : dans son livre-témoignage, Parole de sans-papiers (La Dispute, septembre 1999), elle évoque son arrière grand-père paternel, Kagne, qui avait constitué « sa base arrière » sur un « vaste plateau de verdure ». « Dans cette zone, (...) personne n’osait s’aventurer, s’il n’était certain de son hospitalité, dans cette zone libérée qu’il ne considérait pourtant pas comme une propriété privée, mais comme un territoire hors de toute domination ». C’était, dit-elle, un « rebelle déterminé et incorruptible, une sorte de Robin des Bois tropical ». On lit Madjiguène à travers cette description, la belle et courageuse et aérienne et tenace et rieuse et surprenante femme que nous avons interceptée un matin de septembre 2006 lors d’un passage à Paris, dans les locaux du Gisti, pour enregistrer cet entretien.

 

Depuis votre retour au Sénégal, en 2000, l’une de vos principales réalisations a été la mise en place d’une ONG. Refdaf, ça sonne comme Rêve d’Afrique, mais en fait cela veut dire Réseau des femmes pour le développement durable en Afrique. En quoi est-ce que cela consiste ?

 

Le projet du Refdaf est d’aller ensemble vers le développement en partant, à la base, des femmes, de leurs problèmes, de leurs besoins, de leurs envies, mais aussi de leurs savoir-faire. Développer pour développer, ça ne sert à rien. Il faut s’inscrire dans un contexte local et créer une dynamique collective. Les femmes ont des savoir-faire qui sont mal utilisés. Elles travaillent beaucoup, quatorze à seize heures par jour, sans compter les tâches domestiques, et elles gagnent peu. Leur emploi n’est pas comptabilisé dans les statistiques : pas considéré comme un travail rémunéré, il ne leur donne droit à rien. À leurs savoir-faire, il faut en adjoindre d’autres, venus d’ailleurs, d’où l’importance de la mise en réseau. Ces femmes vivent dans une grande pauvreté, mais elles ont de la volonté, elles ne partent pas de zéro : la plupart d’entre elles ont déjà eu à travailler avec des institutions de micro-finance ou ont bénéficié de programmes d’alphabétisation organisés par l’État. Car l’État, il faut le reconnaître, forme et envoie des monitrices dans les villages. Le premier jour une cinquantaine d’élèves suivent les cours ; au bout de trois mois elles ne sont plus que trois ; finalement la monitrice se décourage et cesse de venir. Les femmes se demandent à quoi cela leur sert d’apprendre à lire et à écrire quand il n’y a rien à manger pour leurs enfants. Mieux vaut cueillir des fruits et les vendre au marché. Elles veulent apprendre, mais en même temps elles ont des problèmes de survie : il faut manger, boire, acheter du savon pour laver les habits, des besoins primaires. Dans ce cas, la formation ne marche pas : les gens n’apprennent pas le ventre vide. Alors les femmes vivotent, elles sont alphabétisées, mais à moitié. Cela veut dire que quelque chose ne fonctionne pas. Mais quoi ? C’est cela que le Refdaf a essayé de comprendre.

Depuis mon retour de Paris nous avons fait des tournées, des réunions et des enquêtes dans les régions du Sénégal, en remplissant des fiches pour en apprendre plus. Après plus de quatre ans, nous sommes tombées d’accord sur le fait que la formation doit avoir des effets concrets sur l’amélioration de la vie. Il faut faire les deux en même temps, la formation qualifiante et le développement. On ne peut pas développer tant qu’on n’a pas appris, et on ne peut pas se former quand on a faim.

 

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