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19-12-2023

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Habiter dans un cimetière

 

 

Philippines : des sans-logis contraints de vivre dans un cimetière

 

Deux mille familles sans-logis se sont installées au milieu des tombes dans le quartier de Navotas à Manille. Elles reçoivent la visite de touristes peu scrupuleux, attirés par le caractère insolite du lieu. Navotas, une bourgade populaire du Grand Manille, lovée dans la baie, est souvent frappée de violents typhons. Dans toutes les rues ou presque, le dénuement saute aux yeux : les terrains à proximité de la mer ne sont qu'une enfilade de bicoques, situées à deux pas des gratte-ciel du quartier financier. L'endroit n'a pas vraiment les attributs d'une destination touristique, et pourtant, des voyageurs s'y aventurent pour découvrir un site insolite : son cimetière.

 

Ce lieu généralement destiné au repos des morts est ici bien différent. Dès l'entrée, on tombe sur un village improvisé et dense où de nombreuses familles ont été contraintes de s'installer. La vie quotidienne s'y déroule manifestement comme dans n'importe quel autre quartier de Manille, et des dizaines d'enfants jouent entre les pierres tombales blanches et les mausolées gravés de patronymes espagnols.

 

Cette jeunesse crée dans le cimetière une atmosphère joyeuse, et les enfants montrent fièrement leur maison. Le long de l'allée principale, par petits groupes, ils jouent tranquillement aux cartes ou observent, étonnés, les visiteurs. Le cimetière possède sa Grand-Place, véritable carrefour où quelques habitants se rassemblent pour passer le temps. Plus loin, le stand de glaces est très apprécié. On trouve aussi un petit magasin, un billard très fréquenté et même un terrain de basket – entouré de niches funéraires qui servent de gradins – sur lequel les équipes se relayent en permanence.

 

L'espace commence à manquer, et une vingtaine de familles ont construit leur maison en étage sur les mausolées. Malgré le site pour le moins funèbre, les habitants se montrent ici très chaleureux avec les touristes de plus en plus nombreux, à qui ils offrent leur sourire, un verre de rhum et un brin de conversation.

 

 

Egypte - Le Caire

des centaines de milliers de familles qui vivent dans la misère la plus complète, ne trouvent aucune autre alternative à celle de s’y installer pour y habiter. C’est par exemple le cas dans la Cité des Morts où l’habitat est toléré depuis 1967.

 

chaque cimetière est organisé en quartiers, chaque quartier comprenant plusieurs tombeaux et son croque-mort (tourabi) attitré, en charge de l’entretien des lieux. Il y a ensuite bien souvent un patron (mu’allem) qui contrôle plusieurs quartiers et s’occupe, pour sa part, des vivants. Un peu concierge, un peu agent immobilier, il encaisse les loyers (entre 1,5 et 3 € par mois) et perçoit parfois un pas de porte qui lui permet de vivre plus que confortablement.

Pour certains de ces « vivants parmi les morts », habiter dans un tombeau implique un petit arrangement avec la famille du défunt avec qui ils sont forcés de cohabiter. Les familles, en plus de donner leur consentement pour transformer la tombe en habitat de fortune, donnent bien souvent un peu d’argent à ces « locataires » particuliers, s’assurant ainsi que le caveau et le corps du défunt soient protégés d’éventuels pillards et notamment d’étudiants de médecine peu scrupuleux.

 

Certaines familles vivent avec un confort relatif, à savoir un mobilier sommaire, un lavabo et éventuellement des toilettes et même une douche dans une tombe voisine. La salle à manger et la chambre, bien souvent, ne font qu’un, au dessus de la chambre funéraire où reposent les morts. Surprenant toutefois, la télévision est omniprésente, et les paraboles ne sont pas rares, grâce à quelques branchements électriques bidouillés et reliés aux quartiers voisins.

 

Si le phénomène n’est pas très facile à identifier pour un touriste, cela n’empêche pas le fait qu’ils seraient environ 2 millions à vivre ainsi dans les cimetières du Caire, symbolisant de manière criante la crise économique qui ronge le pays. Pour une ville de presque 18 millions d’habitants, ce serait tout de même plus de 10 % de la population qui serait concernée. Cette situation est très difficile à accepter pour les enfants ou les adolescents qui le vivent comme une honte, notamment à l’heure de présenter le futur époux ou la future épouse à la famille.

Pourtant une fois la nuit passée, ce sont souvent les familles des défunts qui reprennent possession du lieu et se recueillent comme si de rien n’était. Seuls quelques uns, dont tout le monde a sans doute oublié qui peut bien reposer en paix en dessous de ce qui leur sert d’habitat, sont autorisés à rester la journée aussi.

 

Source: http://www.abstrait-concret.com/2008/05/29/deux-millions-a-vivre-dans-les-cimetieres-du-caire/

 

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