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Squat politique à Montréal
Traduction libre par Mélanie Robert
de l'article de Jaggi Singh intitulé
MONTREAL SQUAT ENTERS THIRD NIGHT ...
Troisième nuit pour le squat politique à Montréal
Depuis vendredi soir dernier, un bâtiment historique abandonné est
squatté par des centaines d’activistes combattant la pauvreté et la
diminution de logements sociaux. Il est devenu une ruche grouillante
d'activités pendant que s’ouvre sa troisième nuit. Dimanche soir, il
y avait tout au plus 75 personnes sur le site, situé à quelques coins
de rue des grands hôtels et des tours à bureau de Montréal, et pas
trop loin du centre Molson.
Les squatters, qui ont indiqués sans équivoque qu’ils resteront pour
une longue période, ont tranquillement transformé, ce que certains
principaux médias ont appelé un ancien manoir abandonné depuis plus
de 10 ans.
[ Cet immeuble, qui a survécu à un projet de démolition vers la fin
des années ’80, est la maison familiale de Louis H. Lafontaine, un
avocat et politicien d’avant la Confédération. L’emplacement de la
rue Overdale est en elle-même un site symbolique de la lutte pour le
logement social puisqu’il a galvanisé plusieurs activistes et
organisateurs locaux à l’époque. Plus d'informations sur la Bataille
d'Overdale (1987-89) seront bientôt publiées.]
Les trois planchers du bâtiment squatté, ainsi que le sous-sol, ont été
nettoyés et revendiqués par des douzaines de personnes qui dorment là
chaque nuit. Un générateur, donné pour la semaine par un groupe d'étudiants
du quartier, fournit l'électricité, alors que plusieurs meubles ont été
placés à l’intérieur. La façade de l’immeuble a été transformée
en un mélange coloré de graffitis, d’images et de slogans, tandis
que le toit est constamment surveillé par les squatters. Une échelle
artisanale faite office de cage d’escalier entre les planchers.
Les drapeaux et slogans écrits et fixés à l’immeuble squatté sont
explicites. On peut sur la grande bannière suspendue au sommet du bâtiment
: « Ne laissons pas le capital nous évincer et gentrifier » ; une
autre « Greedy Landlord, Angry Tenant » [traduction : Propriétaire
Avare, Locataire Furieux ] ; un autre graffiti proclame : “Use it or
lose it !” [Traduction : Utilisez-le ou perdez-le ! ] tandis qu’un
panneau rime en français : “Pas de chicane dans ma cabane, pas de
cochons dans mon salon !”.
Ce qui se passe sur le site, qui inclut un grand stationnement, il y a
le son occasionnel de martelage et de sciage, de musique, ainsi qu’un
flot constant de visiteurs apportant eau et nourriture, ou encore,
transportant meubles, bois et autres éléments utiles.
Il y a des dizaines de petits groupes de personnes qui se trouvent sur
le site, tenant des conversations sur divers sujets, planifiant ensemble
tous les aspects de leur squattage, mangeant, buvant, jouant au football
ou au frisbee, ou tenant de dérober un petit somme.
La majorité des squatters sont principalement des adolescents ou des
jeunes dans la vingtaine, mais il y aussi quelques enfants ainsi que des
personnes d’un certain âge. Les squatters apprécient particulièrement
la présence de l’activiste, Jacqueline, âgée d’environ 70 ans,
qui a squatté jusqu’à maintenant chaque nuit. De nombreuses manières,
c’est comme si une partie de l’extrême Est de Montréal s’était
déplacée dans l’Ouest du centre-ville.
Des unités volontaires se partagent les tâche de veiller à la sécurité,
voir à la nourriture et au nettoyage et on discute de l’éventualité
que des policiers décident de bouger.
Jusqu’à aujourd’hui, les policiers ont indiqué par l’entremise
des médias qu’ils ne feront pas d’intervention, à moins que le
propriétaire de l’endroit l’exige. Toutefois, ils maintiennent une
surveillance constante. Il peut y avoir jusqu’à cinq ou six policiers
surveillant à partir du stationnement.
Ce n’est pas clair encore à savoir qui est le propriétaire de
l’endroit. Certains présument que ce bâtiment historique est la
propriété de Heritage Canada. Ce qui signifierait que le propriétaire
officiel est le gouvernement du Canada. D’autres pensent que c’est
plutôt les propriétaires précédents, ceux qui ont rasé les
immeubles de la rue Overdale vers la fin des années ‘80. Dans tous
les cas, tant que le propriétaire ne contactent pas la police, le squat
se poursuit sans trop d’inquiétudes.
Des événements communautaires sont déjà planifiés sur le site. La
nuit dernière, un vidéo sur la bataille d’Overdale a été présentée
sur grand écran à l’extérieur et les squatters parlent de
renouveler l’expérience. La Convergence Anti-Capitaliste (CLAC) a
aussi l’intention de tenir une assemblée générale au squat lundi
soir.
Pour les sympathisants de la région de Montréal, les squatters les
encouragent à venir les visiter dans leur nouvelle maison. Nourriture,
eau, outils, meuble et tout ce qui pourrait être utile. Le squat est
situé sur la rue Overdale, juste au sud du boulevard René-Lévesque,
entre les rues Mackay et Lucien L’Allier. Le squat est situé tout près
du métro Lucien L’Allier, sur la ligne orange.
par Jaggi Singh, pour Indymedia Montréal et CMAQ
Traduit librement par Mélanie Rober
Mail: Jaggi
Singh 2001-07-31 jaggi @@@tao.ca
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