17-11-2023
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en Autarcie
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>> Le
village évanoui de l'écrivain Bernard Quiriny
>> Under The Dome ou le Dôme un roman de Stephen King
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L’individu face aux contraintes environnementales et processus
d'adaptation et équilibre (Université de Paris 5 – René Descartes) -
Psychologie environnementale et situations extrêmes centrées sur les relations
de l’être humain à son milieu de vie. par Karine Weiss 2007 - Vies dans des
milieux confinés (ICES - Isolated and Confined Environments) évolution des
comportements en fonction de facteurs temporels, mettant l’accent sur les
périodes de transitions, caractérisées par une réorganisation des relations
individu-environnement - et Situations étudiées concerne la survenue de
catastrophes naturelles, entraînant un bouleversement de la relation
individu-environnement et une perte des repères physiques et sociaux - Vivre
dans une station scientifique permanente, après une catastrophes naturelle
Téléchargeable ici:
https://www.academia.edu/6439691/
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Expériences de vie autarcique :
Expérience de vie autarcique en Lozère - Dans le Causse de
Sauveterre, un endroit magnifique, d'une grande beauté très sauvage. L'idée pour
ma femme, nos trois enfants et moi-même était de changer assez radicalement de
vie (après 36 années passées en région parisienne).
http://blogs.mediapart.fr/blog/gregoiredsj/
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Technologies méconnues pour la vie en autarcie
http://www.davidmanise.com/forum/index.php?topic=56501.0
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Le
village évanoui - L'écrivain Bernard Quiriny, 35 ans, imagine qu'un village
français est contraint de vivre en autarcie. Il enseigne le droit public à
l'université de Dijon - en cas de crise qui nous couperait du monde, les valeurs
seraient renversées: l'intellectuel serait démonétisé, l'informaticien aussi,
tandis que la cote des paysans et des savoir-faire pratiques remonterait en
flèche. Au bout d'un temps, un paysan plus volontaire que les autres crée une
sorte de seigneurie où ceux qui le veulent peuvent venir travailler et vivre,
tandis qu'une poignée de jeunes gens crée un monastère. Qui peut vivre en
autarcie en 2013 dans l’espace européen ? Châtillon-en-Bierre, un village au fin
fond de l'Auvergne. C’est «Under the Dome» en plein centre de la France, Stephen
King au pays de Marcel Aymé, la démondialisation enfin réalisée. Le meilleur
traité politique de l’année: la crise, la fermeture des frontières, la
décroissance, la tentation libertarienne, la «fin du pétrole», tout y passe. «Le
Village évanoui», de Bernard Quiriny, Flammarion, 218 p., 17 €
http://www.encres-vagabondes.com/magazine2/quiriny.htm
Avec "le Village évanoui", Bernard Quiriny raconte comment un
canton auvergnat s'est retrouvé coupé de tout. Le meilleur traité politique de
l'année?
BERNARD QUIRINY, né en 1978, est professeur de droit public à l'université de
Dijon. Il a publié des nouvelles fantastiques ("l'Angoisse de la première
phrase", "Contes carnivores", "Une collection très particulière") et un roman,
"les Assoiffées", où la Belgique tombe sous le joug d'une terrible dictature
féministe.
Extrait : Tout le village se retrouva dans la rue. Le car scolaire qui
emmenait les enfants au collège de Moulins-Dusol, à quinze kilomètres, était
tombé en panne non loin d’Ahuy ; le chauffeur, ayant pris des consignes par
téléphone auprès des gendarmes, avait rapatrié ses ouailles en file indienne
jusqu’au village.
Excités comme le sont les enfants quand survient l’imprévu, les collégiens
s’égaillaient à présent dans la ville, rajoutant à l’animation ambiante.
L’atmosphère était à mi-chemin entre la panique et l’amusement, la crise
sanitaire et la fête populaire.
Les Châtillonnais pensaient que le problème était provisoire, à la façon d’une
panne électrique. De l’autre côté de la frontière pour l’heure infranchissable,
des techniciens et spécialistes en tous genres s’activaient sûrement à rétablir
les communications, et bientôt les secours, la police et la télévision les
délivreraient.../...
« Son sujet du moment était la position étrange de Châtillon
dans le temps, et les erreurs de l'idéologie du progrès qui voit le destin des
sociétés comme une ligne droite. Châtillon donnaient en effet l'impression
inverse : celle d'être rendu au Moyen-Âge. Les gens allaient à pieds, ils ne
mangeaient pas toujours à leur faim, la télévision et le téléphone faisaient
défaut, les femmes cueillaient des baies dans les buissons et tout le monde
envisageait de s'établir fermier.
Mais en même temps, et contradictoirement, Châtillon anticipait le futur : fin
du pétrole, des communications faciles et des voyages instantanés. »
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Le village évanoui
Châtillon-en-Bierre, un village au fin fond de l'Auvergne. Dans la nuit du 14 au
15 septembre 2012, le canton est soudain coupé de tout : plus d'internet, plus
de téléphone, plus de radio ni de télévision, et les routes ne débouchant plus
que sur du "rien" – les voitures tombent en panne, les piétons et cyclistes
marchent et pédalent sans fin, sans jamais arriver nulle part, comme sur un
tapis de jogging. Châtillon-en-Bierre se retrouve dans la même situation que
Chester's Mill, cette ville du Maine que Stephen King avait recouverte d'un dôme
invisible et tangible, en 2009. Mais si la situation de départ est la même, ou
presque, Bernard Quiriny ne décalque en rien le roman américain. C'est plutôt du
côté de Robert Merle, et de son Malevil, qu'il faudrait aller chercher des
correspondances.
Petit village, Auvergne, France. Châtillon et son canton vivent – vivaient –
entre ruralité et modernité, vague tourisme et bon voisinage. Lorsque les
habitants se retrouvent seuls – seuls au monde, croient-ils, et rien ne sera
tranché dans l'épilogue – ils y voient à la fois une malédiction et une chance.
Après l'abattement premier, et la sidération, naît l'idée que d'une situation
exceptionnelle et inédite peut sortir une autre manière de gouvernance et de
"vivre ensemble". Les édiles et les gendarmes organisent un rationnement
rationnel ; chacun selon ses compétences et ses savoir-faire réfléchit à ce
qu'il peut offrir à la collectivité. On s'essaie à une nouvelle forme de
démocratie. C'est, du moins, le premier réflexe. Qui fera long feu.
Les 3500 habitants de ce coin d'Auvergne sont contraints de vivre repliés sur
eux-mêmes, en totale autarcie. Quiriny évacue de l'intrigue tout recours au
bricolage, au bidouillage : aucun MacGyver ne hante les lieux, ne construit avec
trois fois rien une antenne géante ou un avionnet quelconque, n'invente une
nouvelle forme d'énergie, ne tente de "sortir". Le canton de Châtillon, 15 km2,
plus que "replié", est "retourné". Retour radical au "local", retour à la terre,
retour du religieux. Le huis-clos parfait, que les habitants subissent et
acceptent, pour ensuite s'y résigner.
Un agriculteur charismatique fait sécession : aux murs invisibles qui cernent
Châtillon il ajoute des palissades pour clore son propre domaine et s'affranchir
de l'organisation sociale et économique mise en place par le maire. Une partie
de la population rejoint cette dissidence, qui a des allures d'aventure sectaro-féodale.
On en viendra même à engrosser des jeunes filles consentantes pour que la race
châtillonnaise ne s'éteigne pas.
Des jeunes gens se sentent appelés et réinvestissent un monastère désaffecté. Le
prêtre, dans son sermon, devant un auditoire singulièrement étoffé, n'a-t-il pas
suggéré à ses ouailles « Vous vous croyez des prisonniers. Mais qui dit que vous
n'êtes pas plutôt des élus ? »
Bernard Quiriny, par les réflexions de son personnage Ancel Bernet, place
l'intrigue au carrefour de deux points de l'Histoire. « Châtillon donnait
l'impression […] d'être rendu au Moyen-Âge. Les gens allaient à pied, ils ne
mangeaient pas toujours à leur faim, […] les femmes cueillaient des baies dans
les buissons […]. Mais en même temps, et contradictoirement, Châtillon
anticipait le futur : fin du pétrole, des communications faciles et des voyages
instantanés. » Dans différents entretiens, l'auteur insiste sur les motifs de la
démondialisation et de la relocalisation, qui selon lui sont inéluctables. Son
roman serait à lire comme une fable socio-économique et métaphysique.
Vivre entre soi et revenir au village traditionnel. Jusque dans les années 50,
certains villageois des Alpes vivaient encore ainsi, coupés de tout,
autarciques, leur seule connexion vers l'extérieur se matérialisant dans un
treuil qui franchissait la vallée. Peu d'entre eux ont refusé l'entrée soudaine
dans un XXe siècle déjà bien entamé. La tentation du retour "à l'authentique" a
éclos cycliquement au cours des derniers siècles, dans des utopies sympathiques
et consenties. Le village évanoui ne place pas les habitants devant un choix :
ils sont bel et bien prisonniers. Que la seule révolte, dans le roman, soit
celle d'un agriculteur érigeant des murs à l'intérieur de la frontière laisse un
goût étrange. Si Châtillon est, comme le suggère Quiriny, un "village pilote"
qui anticipe sur la démondialisation et le retour au local, on aurait souhaité
que ses habitants fassent preuve d'allant, d'enthousiasme. Que les adolescents
et les jeunes gens prennent les choses en main, et inventent une manière
résolument différente d'envisager l'avenir. Les dernières pages du roman sont, à
cet égard, passablement désespérantes.
Finalement, l'ouverture sur le monde, ce n'est pas si mal…
Christine Bini
Source:
http://www.encres-vagabondes.com/magazine2/quiriny.htm
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L’événement est passé totalement inaperçu, et pour cause: le 15 septembre 2012,
la population de Châtillon-en-Bierre, mille habitants, s’est soudain trouvée
retranchée du monde. Impossible, depuis cette date, de quitter cette bourgade
auvergnate sans tomber en panne. Toutes les communications sont coupées.
Même les téméraires qui essaient de fuir à pied n’arrivent jamais nulle part, et
finissent par faire demi-tour: «le canton de Châtillon-en-Bierre ressemblait
désormais une planète close d’environ quinze kilomètres carrés, en forme de
losange, avec plusieurs excroissances aux allures de presqu’îles.» C’est «Under
the Dome» en plein centre de la France, Stephen King au pays de Marcel Aymé, la
démondialisation enfin réalisée.
Heureusement pour les amateurs de bonne littérature, Bernard Quiriny connaît
toute l’histoire de cette étrange utopie cantonale. On ignore par quel prodige
ce jeune prof de droit public arrive à la raconter si bien, mais, trois ans
après avoir transformé la Belgique en épouvantable dictature féministe dans «les
Assoiffées», il y arrive.
Le plus admirable est qu’il le fasse avec tant de naturel. Chaque page repose
sur un impeccable dosage de drôlerie et d’intelligence, qui fait de son «Village
évanoui» le meilleur traité politique de l’année: la crise, la fermeture des
frontières, la décroissance, la tentation libertarienne, la «fin du pétrole»,
tout y passe.
An 01 à Clochemerle
Car pour les naufragés coincés dans cette zone rurale dotée d’une supérette,
d’un cabinet médical et d’un curé, il reste à s’organiser. Faut-il collectiviser
les garde-manger, les exploitations agricoles, les dernières bouteilles
d’apéritif? «N’est-ce pas l’occasion d’établir une démocratie véritable?», comme
le souhaite «Hubert Malaville, 60 ans, agent administratif, marié». Châtillon
risque-t-il de devenir le décor d’un western sanglant? Ensemble, tout devient
possible. Même le pire.
Quiriny est bien trop malin pour nous dire ce qu’il pense de tout
ça. Mais une chose paraît sûre, avec cet An 01 à Clochemerle: s’il est bien
agréable d’être enfin «à l’abri de la publicité», rien ne va de soi quand on se
retrouve entre soi. Malheur des naturistes, tenez, qui n’osent plus se mettre à
poil: «Le conformisme est comme un gaz: plus le bocal est petit, plus la
pression s’accentue.» Une excellente parabole sur la vie à plusieurs, et sur la
condition humaine tout court.
Grégoire Leménager
Source: "le Nouvel Observateur" du 23 janvier 2014
http://bibliobs.nouvelobs.com/
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Autres références similaires
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Under The Dome - Dôme est un roman d'horreur de Stephen King
Roman de la série Under the dome d’après Stephen King
Dôme est un roman d'horreur de Stephen King, paru le 10 novembre
2009 aux États-Unis et le 2 mars 2011 en France, en deux tomes, aux éditions
Albin Michel. Il a donné lieu à la création de la série télévisée Under the Dome.
Du jour au lendemain, la petite ville de Chester's Mill se retrouve confinée au
sein d'un gigantesque dôme transparent. Les habitants sont coupés du monde : ce
dôme est indestructible et coupe toute communication avec l'extérieur. Chester's
Mill va alors devoir se réorganiser en faisant face aux problèmes d'une vie qui
devient autarcique. Tel est le scénario de base de "Under The Dome", la série
adaptée du roman "Dôme" de Stephen King - Un mélange de science-fiction et de
sociologie politique - 'histoire est divisée entre réorganisation
socio-politique et quête de réponses face à un improbable phénomène. Stephen
King se penche sur la façon dont une petite communauté humaine va se réorganiser
dans ce dôme surnaturel, qui les pousse à vivre dans une forme de huis-clos. Ils
vont devoir apprendre à vivre en ne dépendant que d'eux-mêmes, tant au niveau
des ressources essentielles à leur survie que dans la mise en place d'un ordre
social.
Le Fléau de Pierre Poljak Film plutôt médiocre, hilarant pour certains, sur le
sujet : La dernière colonie sur terre essaie de survivre tant bien que mal alors
qu'un nouveau fléau tente de détruire la population. Ils devront faire face à
tout prix à cette nouvelle menace.
https://www.youtube.com/watch?v=Dz6otCTCnNM
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