17-11-2023
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Programme
pour une Nouvelle Société
Un projet de société pour un
monde meilleur -
Le plus fréquenté des sites
politiques, au Hit Parade des sites francophones
où plus de 210 000 sites
sont inscrits
http://www.nouvellesociete.org/ de Pierre J.C. Allard
« Je ne crois pas qu'un Destin impitoyable frappe les gens quoi qu'ils
fassent; ... mais je crois que le destin frappe impitoyablement ceux qui ne font
rien. » J. Swift
Préambule
Ce site s'est donné pour mission d'identifier les causes
des problèmes politiques et sociaux auxquels fait face la société
actuelle et de leur apporter une solution globale. Depuis plus de deux
ans, j'ai publié sur ce site divers commentaires et suggéré bien des
changements. Je crois que les pièces du puzzle se sont finalement
rejointes et qu'il est possible de commencer le nouveau millénaire en
présentant le programme que pourraient mettre en place ceux qui croient
en la nécessaire émergence d'une Nouvelle Société.
Les exemples concrets dont j'ai émaillé les documents publiés
jusqu'à présent ont été tirés de la réalité québécoise et le
programme proposé l'est pour les besoins d'une société occidentale
post-industrielle. Les critères et les principes sur lesquels s'appuie
ce programme, toutefois, n'en sont pas moins universels. Seuls doivent
en être modifiés les paramètres et les modalités d'application,
selon le niveau de développement du pays où l'on souhaiterait
l'implanter.
On ne peut être d'accord sur la solution que constitue ce programme
que si on l'est sur le diagnostic que posent les textes précédents du
site. Pour ceux qui n'ont pas lu ces autres textes, je vais donc en résumer
l'argumentaire (Diagnostic). J'invite ceux que ce résumé ne suffira
pas à convaincre à lire les documents des Sections 4, 6 et 7 du site.
On peut être d'accord avec le diagnostic posé mais ne pas l'être
avec la solution globale proposée; à chacun alors de promouvoir les
mesures qu'il juge appropriées. Ceux qui prendront cette voie peuvent,
s'ils le jugent opportun, s'inspirer librement de toutes et chacune des
recommandations de ce programme et même les inclure verbatim dans
"leur" programme. Je souhaiterais seulement qu'ils en citent
la source.
Si vous êtes d'accord avec le "Programme pour une Nouvelle Société",
toutefois - lequel constitue un tout - imprimez-le et distribuez-en
largement des exemplaires. Copiez-le sur votre propre site et
enregistrez-le auprès des engins de recherche. Si vous en avez la compétence,
traduisez et publiez-le en d'autres langues mais en indiquant, pour éviter
toute confusion ultérieure, que cette traduction n'a pas été révisée
par l'auteur. Diffusez aussi, pour référence aux textes de soutien,
l'adresse du site www.nouvellesociete.org
Surtout, si vous êtes d'accord, dîtes-le moi. Les textes qui
suivront, au cours de l'an 2000, auront pour but de mettre en place une
Nouvelle Société. Il y aura beaucoup à faire.
Pierre JC Allard
PROGRAMME POUR UNE NOUVELLE SOCIETE
DIAGNOSTIC
Nous vivons dans une société dont la structure essentielle a été
mise en place il y a plus de deux siècles pour encadrer la possibilité
qu'offrait la révolution industrielle d'apporter l'abondance. Cette
société a atteint sa forme achevée avec la démocratie représentative
et la vision néo-libérale qui prévaut aujourd'hui presque partout de
la répartition des pouvoirs entre l'État et l'individu.
L'industrie a permis à l'humanité de gagner la bataille de
l'abondance; elle ne lui a pas fait gagner la guerre pour le bonheur.
Des deux options qui s'offfraient pour gérer l'abondance, l'utopie généreuse
du communisme a échoué et la fusion d'un socialisme opportuniste avec
la philosophie réaliste du laisser-faire a créé le modèle néo-libéral,
lequel domine aujourd'hui mais dont les insuffisances font la preuve
qu'il ne survivra pas. Il faut gérer autrement l'abondance. La révolution
industrielle a été un succès; il faut passer à autre chose. Mettre
en place une Nouvelle Société qui permettra "autre chose".
Quelles sont les insuffisances de la société actuelle, phase terminale
de l'Ère industrielle et dont la structure est dorénavant
indissociable du modèle néo-libéral?
1. Notre modèle de société est "tendanciellement inéquitable".
Il repose sur une distribution de plus en plus inégale du pouvoir et de
la richesse et mène à un élargissement indéfini de l'écart entre
ceux qui ont et ceux qui n'ont pas. Le fossé s'élargit ainsi chaque
jour et à divers paliers, entre pays riches et pauvres sur la planète,
entre individus riches et pauvres au sein de chaque pays. Cette tendance
n'est pas seulement immorale; elle fragilise aussi la structure du
pouvoir à la mesure où se réduit sans cesse le nombre de ceux qui détiennent
ce pouvoir, menant à un éclatement au moment inévitable où la force
dont disposent les laissés pour compte excédera celle de ceux devenus
trop peu nombreux qui voudront continuer à les exploiter.
2. L'inégalité envahit et asservit progressivement notre société en
empruntant deux voies royales. L'exclusion et la manipulation financière.
a) Exclusion. L'évolution des techniques a eu pour conséquence que la
vaste majorité des besoins que l'humanité avait toujours voulu
satisfaire puissent l'être désormais avec l'aide de machines,
d'ordinateurs et de robots et en n'utilisant qu'une partie décroissante
des ressources humaines disponibles. La révolution industrielle a réussi.
Dire qu'il n'y a plus de travail, cependant, est une absurdité. Aussi
longtemps que le dernier besoin, le dernier désir, le dernier caprice
du dernier individu n'aura pas été satisfait, il y aura du travail à
faire. Il faut seulement distinguer entre le travail "machine"
et le travail "humain", celui que la machine ne peut pas
faire. Il y en a beaucoup. Il y en aura toujours. L'humanité a, de
toute évidence, d'autres besoins que ceux que peuvent satisfaire les
biens produits en usine; (voyez la santé !). C'est à ce travail que la
machine ne peut faire que tous les travailleurs seront tôt ou tard
affectés et le plus tôt sera le mieux.
Ce qui fait défaut, ce n'est pas le travail; c'est la demande effective
et l'adéquation des travailleurs au travail "humain" qui
reste à faire. La transformation de la main-d'oeuvre et sa ré-affectation
à la production des nouveaux services requis doit ètre la priorité
sociale absolue d'une société post-industrielle. Hélas, cette
transformation n'est pas traitée comme une priorité par la société néo-libérale
et la création d'une demande effective par le biais d'une
redistribution de la richesse l'est encore bien moins!
Pour ceux dont la seule richesse est leur travail, ceci signifie
l'exclusion progressive de toute participation effective à la société.
Pire, cette exclusion a pour résultat de rendre la majorité de la
population de la planète inutile à la minorité qui l'exploite et pour
laquelle elle constitue au contraire une lourde charge. Inévitablement,
Le nombre des exclus augmente sans cesse. Des continents entiers
pourraient disparaître sans qu'en soit affectée la vie quotidienne du
citoyen moyen d'un État occidental développé. Des quartiers entiers
de Paris pourraient prendre le même chemin, après quelques mois d'avis
pour en remplacer la main-d'oeuvre par des machines. Cette
"inutilité" des exclus est dangereuse.
b) Manipulation financière. Le concept de payer un "intérêt"
au propriétaire d'un capital est issu d'un temps où, la richesse réelle
étant rare, le prix qu'on acceptait de payer pour en disposer était un
indicateur efficace de la priorité du projet auquel on voulait
l'affecter. Efficace, mais intrinsèquement injuste, puisque biaisé par
la condition - réputation, richesse, pouvoir - de l'emprunteur.
Aujourd'hui que la richesse symbolique est la seule qui ait cours dans
la vie quotidienne - et n'est plus rare, mais créée discrétionnairement
par le Pouvoir - le paiement d'un intérêt par l'État à des individus
est une escroquerie. C'est aussi la base même de notre société.
L'intérêt que paye l'État rend effective la rareté artificielle de
monnaie que crée l'État par prête-nom interposé (Banque centrale d'émission)
et détermine tous les autres taux d'intérêt payés entre individus.
Ceci mène à cette colossale supercherie que chacun dans la société
est systématiquement enrichi davantage en proportion directe de la
richesse qu'il possède déjà ! Ceci est l'essence même de cette
iniquité tendancielle qui impose que l'on mette fin à la société néo-libérale
actuelle.
Pour comprendre l'absurdité de l'enrichissement par le paiement d'un
intérêt, imaginez - ou calculez à partir des résultats de l'an
dernier - ce que serait une saison de football ou de hockey si chaque équipe
qui gagne un match disposait d'un point d'avantage au début de son
match suivant, puis de deux si elle gagnait encore....etc. Il faut que
l'éducation et les médias aient mis la population dans un état de
conditionnement qui confine à l'hypnose pour que celle-ci supporte que
le plus clair de l'enrichissement collectif que retire notre société
des gains de productivité soit distribué en intérêts aux bien
nantis.
3. L'inégalité croissante rend la société actuelle précaire. Au fur
et à mesure que les progrès de la technologie permettent d'automatiser
les processus de production, la part de la richesse qui doit servir à rémunérer
le travail diminue et il ne reste plus d'autre limite à la
concentration de la richesse entre les mains des propriétaires des équipements
(capital) que la nécessité de maintenir une demande effective.
Or, si maintenir une demande effective est une nécessité pour la société,
elle est un inconvénient pour chacun des propriétaires de capitaux qui
contrôlent la société actuelle. L'égoisme naturel de ceux-ci - et
les dissensions qui en ont résulté - font fait que la demande
effective n'est plus maintenue que par la création d'une richesse
virtuelle fictive dont l'irréalité peut transparaître à tout moment.
La perte de confiance en cette richesse virtuelle est la menace
imminente qui plane sur notre société et que seul avènement d'une
Nouvelle Société peut écarter.
4. Seule une Nouvelle Société peut écarter cette menace, car les
gouvernements impuissants que génère notre société actuelle ne
peuvent le faire. Les gouvernements pseudo-démocratiques d'un État néo-libéral
actuel sont nécessairement impuissants à le faire, non seulement parce
qu'ils sont partie prenante du processus de création de richesse
virtuelle mais aussi parce qu'il leur manque, de facon systémique, la
compétence pour gouverner de même que la spécificité, la représentativité
et la crédibilité essentielles à l'implantation de changements
sociaux majeurs.
a) Compétence. Se faire élire est un travail à temps plein. Les chefs
d'État, les députés ni les ministres des États dits "démocratiques"
actuels ne connaissent ni n'ont le temps d'apprendre mieux que le
citoyen moyen les notions requises pour concevoir et gérer les systèmes
modernes complexes d'éducation, de santé, de main-d'oeuvre ou de
comptabilité nationale. L'administration de l'État est donc devenue la
chose exclusive de ceux qui ont la compétence de gérer ces systèmes:
les fonctionnaires qui perdurent alors que les politiciens passent.
b) Spécificité. Les politiciens passent... et se ressemblent. La
nature même de notre démocratie tend à porter au pouvoir ceux qui
occupent le centre de l'opinion, d'ou la tendance des partis à
s'agglutiner au point d'équilibre défini par les sondages. Seuls les
slogans changent, les meilleurs slogans étant ceux qui n'engagent à
rien. La démocratie actuelle est le triomphe de l'ambiguité.
Conséquence de cette ambiguité, les gouvernements suivent
indistinctement une même politique, qui est celle définie par le
para-pouvoir financier et appliquée par des fonctionnaires inféodés
à ce para-pouvoir financier. Les gouvernement, dans l'imaginaire
populaire, ne sont plus identifiés par leurs programmes mais par leurs
chefs; c'est le charisme des chefs qui fait élire un gouvernement ou
l'autre et les changements de gouvernement ne sont que des opérations
cosmétiques.
c) Représentativité. Les gouvernements élus ne représentent pas un
programme spécifique; que représentent-ils? Le système électoral
offre à l'individu le choix entre des candidats quìl ne connaît pas
mais qui ont été choisis par des partis - structures incontrôlées et
éminemment corruptibles. Le choix entre ces inconnus, l'individu devra
le faire en privilégiant les slogans d'un parti plutôt que des autres,
slogans qu'on lui aura assenés avec une assiduité et un acharnement
parfaitement proportionnels aux moyens financiers dont dispose et aux
appuis au sein des médias dont jouit chaque parti. Le candidat élu ne
rendra donc pas de compte à son électeur anonyme mais suivra les
directives de son parti, lequel ne rendra de comptes qu'à ses
commanditaires. Les gouvernements que nous élisons ne nous représentent
pas.
d) Crédibilité. Les gouvernants que secrète périodiquement le régime
néo-libéral ne représentent personne et ont failli lamentablement au
mandat implicite que leur a confié la population de faire ce quìl
fallait pour nous protéger, nous enrichir équitablement et nous
proposer un avenir. Nos gouvernants ne véhiculent aucun projet de société,
ne se différencient par nulles prises de position idéologiques et
n'ont pas de grands desseins pour l'avenir. Nous sommes littéralement
gouvernés par des "sans-desseins". Par ce qu'ìls sont et au
vu de ce qu'ìls font, les gouvernements n'ont plus la légitimité de
présider aux changements qui deviennent nécessaires et, parce que
cette légitimité leur manque, ils n'ont pas la crédibilité nécessaire
et ne peuvent susciter l'enthousiasme qui permettrait de faire ces
changements.
5. Un gouvernement impuissant à faire des changements cesse peu à peu
de pouvoir rendre à ses commettants même les services traditionnels
auxquels ceux-ci ont droit: la structure de services de l'État
s'effondre. Il n'y a plus de justice efficace, parce que la justice
tarde trop et coûte trop cher; l'éducation ne remplit plus aucun de
ses objectifs fondamentaux de transmission des valeurs, de préparation
au travail et d'accès à la culture; les progrès de la science médicale
- qui permettraient à tous de vivre plus vieux et en meilleure santé -
ne sont pas mis à la disposition de la population parce qu'on réduit
les ressources médicales au lieu de les augmenter.
6. Un gouvernement "sans-desseins" est tout aussi inapte à
utiliser les nouveaux outils que la richesse acquise de notre société
et la technologie moderne nous mettent en main pour améliorer la qualité
de vie de tous et chacun d'entre nous. L'individu pourrait jouir désormais
d'une plus grande liberté sans mettre en péril les droits et intérêts
des autres; les moyens sont-là, aussi, pour lutter contre la solitude:
il faudrait mettre à profit l'essor des communications pour recréer
des groupes d'appartenance à échelle humaine qui remplaceraient ceux
que la révolution industrielle a détruits. La société actuelle ne
permet pas cette évolution. La société actuelle doit partir pour que
renaisse l'avenir.
Les insuffisances de la société néo-libérale sont
telles qu'une Nouvelle Société va naître. Idéalement, une Nouvelle
Société, naîtra d'une transformation radicale mais sans violence de
la nôtre, le Pouvoir actuel constatant que sa survie exige cette
transformation. Le but premier de ce site est de promouvoir cette prise
de conscience, sans appel naif à une hypothétique générosité de
ceux qui possèdent mais par la simple mise en évidence des mécanismes
sociaux qui défaillent et la suggestion qu'il faudrait mieux, pour tout
le monde incluant les bien-nantis, que l'on fasse les mises à jour
requises.
Le "Programme pour une Nouvelle Société" est une proposition
concrète de mise à jour de nos institutions. Une proposition concrète,
parce qu'au contraire des utopies qui foisonnent et des slogans vides
dont les partis politiques traditionnels confectionnent leurs
programmes, cette proposition est étayée par 2 000 pages de textes
explicatifs qu'on peut consulter sur ce site même.
Si cette prise de conscience n'a pas lieu bientôt chez ceux qui ont le
pouvoir de fomenter une "révolution tranquille" de nos
institutions, le "Programme pour une Nouvelle Société" n'en
deviendra pas pour autant caduc; modifié des changements que le passage
du temps imposera d'y apporter, il restera une esquisse utile de la
Nouvelle Société qu'on devra bâtir quand la structure actuelle aura
éclaté. Elle éclatera parce que ceux qui auraient pu le faire auront
négligé un jour de trop d' y apporter les modifications requises.
SOLUTION
Les principes
Une Nouvelle Société sera LIBERTAIRE, CONSENSUELLE, DÉMOCRATIQUE,
TRANSPARENTE, ÉGALITAIRE, EVOLUTIONNAIRE et PRAGMATIQUE; elle
appliquera des méthodes innovatrices et mieux adaptées à notre époque
pour assurer la SÉCURITÉ, le MIEUX-ÊTRE et l'ENRICHISSEMENT MATÉRIEL
et CULTUREL de ses citoyens.
Elle sera libertaire et consensuelle en ce qu'elle reconnaitra qu'il n'y
a pas d'autres limites à la liberté de l'individu adulte et en pleine
possession de ses facultés que les droits des autres et les exigences
d'un bien commun défini par un très large consensus; elle restreindra
donc à l'indispensable absolu défini par ce consensus le champs des
lois et des décisions que l'État imposera au citoyen.
Elle sera démocratique - plus démocratique que la société actuelle -
en ce que même les lois moins nombreuses que l'État imposera au
citoyen le seront par un gouvernement élu par la majorité de la
population, seront soumises au moment de leur mise en vigueur au contrôle
immédiat de représentants que les citoyens auront désignés et
resteront toujours soumises par la suite au contrôle constant direct
des citoyens.
Elle sera transparente, les décisions de l'État et son administration
des dossiers étant constamment ouverts à l'examen des citoyens et la
diffusion d'une information complète et objective sur tous les événements
étant garantie par la mise à la disposition des citoyens des moyens de
pallier aux lacunes de l'information traditionnele en asurant eux-mêmes
au besoin cette diffusion.
Elle sera "tendanciellement égalitaire", ne visant pas une
utopique égalité des richesses, mais acceptant comme sa finalité une
réduction optimale par la fiscalité des écarts entre riches et
pauvres; une réduction graduelle qui donne plus à ceux qui ont peu
mais qui n'ait pas pour conséquence que la contrainte doive remplacer
l'ambition comme incitation à l'action.
Elle sera évolutionnaire, reconnaissant que les mécanismes et
institutions qu'elle mettra en place devront être révisés périodiquement
et ne seront maintenus que si la preuve est alors faite qu'ils sont
encore la meilleure réponse aux exigences d'une société en perpétuelle
évolution. Une Nouvelle Société doit non seulement accueillir mais
inviter le changement.
Elle sera pragmatique. Sa finalité ultime est l'établissement d'une
société globale apportant à tous la paix, l'abondance et la liberté.
Avant que ceci ne se réalise, toutefois, ou que les principes de la
Nouvelle Société ne régissent un territoire autarcique ou ils
puissent être appliqués pleinement (Amérique, Europe, Chine ou
URSS/CEI), une Nouvelle société instaurée dans un ou plusieurs pays -
mais encore dépendante de ses voisins dans un monde majoritairement néo-libéral
- ne mettra en marche que la partie de son programme qui assurera une
meilleure qualité de vie immédiate à ses citoyens sans susciter la réaction
hostile de forces assez puissantes pour l'en empêcher.
La justice, dans une Nouvelle Société, sera efficace, prompte,
gratuite; la notion quìl faille payer pour obtenir justice est aussi
indéfendable que pouvait l'être jadis celle d'esclavage; quelques
rationalisations qu'on puisse avancer au contraire, une justice comme la
justice actuelle qui concède un avantage au riche sur le pauvre est une
infamie et un défi au sens commun.
La sécurité et le maintien de l'ordre, comme pré-requis à toute vie
sociale, seront assurés et accrue dans une Nouvelle Société. Non pas
par une augmentation des forces policières et l'incarcération à toute
force des criminels, délinquants et autres individus potentiellement
dangereux, mais par l'encadrement préventif adéquat de ces derniers.
On accordera à l'amélioration de la santé physique et mentale des
citoyens et à leur mieux être la priorité d'affectation des
ressources humaines et financières que souhaite l'individu et que la
science permet, faisant de cette amélioration constante le premier de
nos objectifs collectifs.
L'enrichissement matériel progressif de la collectivité et de chacun
de ses membres sera le deuxième objectif d'une Nouvelle Société, l'État
ayant pour mission de favoriser la production de biens et services et la
productivité dans le respect de la liberté et de l'initiative
individuelle, des exigences de l'environnement et de la nécessité
d'une distribution équitable de la richesse. Cette société
s'acquittera prioritairement de cette mission en assurant la
participation universelle des citoyens à l'effort productif et en
garantissant à chacun un revenu suffisant à ses besoins et conforme à
ses efforts, l'éducation professionnelle étant adaptée à la réalité
du marché du travail;
La culture sous toute ses formes sera encouragée sans favoritisme dans
une Nouvelle Société et l'éducation a vocation culturelle sera libérée
des préjugés qui l'encombrent pour permettre une multitude de choix et
refléter le pluriculturalisme de la société moderne. Le troisième et
ultime objectif d'une Nouvelle Société sera la promotion de la création
intellectuelle, scientifique, artistique et littéraire, une création
qui est l'expression finale du développement d'une société.
La structure
LE GOUVERNEMENT
Sous l'égide d'un Président élu mais inamovible qui représente la légitimité
du pouvoir mais ne l'exerce pas, un Premier Ministre élu au suffrage
universel à deux tours nomme ses Ministres et est responsable du
gouvernement de l'État. Désigné comme candidat par un Parti politique
auteur d'un programme précis et détaillé de gouvernement, le Premier
Ministre a le mandat impératif de réaliser ce programme.
Il s'acquitte de ce mandat sous la surveillance de l'Assemblée, composée
de Députés sans allégeance partisanes élus chacun par scrutin à
deux tours par les habitants d'une circonscription électorale; ces Députés
ont pour mission de voter les lois soumises par le Premier Ministre et
son Cabinet, lesquels constituent le pouvoir exécutif de l'État. Le
mandat des Députés est d'approuver les projets de lois qui sont
conformes à la lettre du programme du Parti au pouvoir - et à l'esprit
de ce programme lorsqu'il s'agit de réagir à des circonstances que le
programme ne pouvait prévoir - et de s'opposer à celles qui ne le sont
pas.
Les Députés ont aussi pour mandat d'inciter le pouvoir exécutif à
agir et de surveiller le travail de l'Administration qui relève de ce
pouvoir exécutif. S'ils sont insatisfaits du travail d'un Ministre ils
peuvent exiger son renvoi; s'ils le sont du Cabinet tout entier, ils
peuvent le révoquer, entraînant ainsi de nouvelles élections. S'il y
a désaccord quand à la légitimité de la révocation, un Conseil
constitutionnel en décide dans les dix (10) jours.
Chaque député est assisté de Conseillers dont chacun représente au
moins mille (1 000) électeurs et qu'ìl doit consulter avant toute prise
de position à l'Assemblée. Si 70% de ses conseillers diffèrent d'avis
avec lui pour soutenir ou s'opposer à une loi proposée à Àssemblée,
ils peuvent substituer leur décision à celle du Député et voter en
son lieu et place à l'Assemblée. Les Conseillers sont élus en même
temps que les Députés, chaque électeur disposant d'un vote à chaque
tour de scrutin; sont déclaré élus, au premier ou au second tour de
scrutin, les candidats conseillers ayant obtenu mille (1000) votes.
Tout citoyen adulte est un électeur et à l'obligation légale de
voter. Tout électeur peut néanmoins déléguer son droit de vote à un
"Grand Électeur", enregistré comme tel après avoir fait la
preuve qu'il a une connaissance raisonnable des enjeux électoraux; un
Grand Électeur peut représenter au maximum trente (30) électeurs et
dispose d'autant de votes qu'il représente d'électeurs.
En parallèle à l'appareil de l'État, une structure permanente de
consultation populaire sur Internet permet en tout temps de connaître
l'opinion de la population sur la situation qui prévaut, sur les
projets de loi qui devraient être soumis et sur la faon dont
l'Administration en général, chaque ministère et chaque institution
publique s'acquitte de sa tâche. Quand l'opinion publique semble faire
consensus, elle peut imposer la tenue d'un référendum sur toute
question et la décision à ce référendum a force de loi, sauf veto
dilatoire du Président. Le veto dilatoire impose, un an après le
premier, un deuxième référendum de confirmation au résultat duquel,
cette fois, nul veto ne pourra s'opposer.
LE CABINET
La réunion des Ministres constitue le Cabinet, lequel
est purement consultatif, le Premier Ministre pouvant démettre tout
Ministre de ses fonctions à la demande de l'Assemblée ou même à sa seule
discrétion. Dix (10) ministères, regroupant chacun les Directions
générales requises et sous la gouverne chacun d'un Ministre compétent en
la matière, assureront la
gestion de la société.
ADMINISTRATION
Les rapports entre l'Administration et les citoyens d'une Nouvelle Société
s'établissent via l'Internet, tout citoyen adulte ayant accès aux
frais de l'État à divers guichets "en ligne" où il pourra
présenter ses requêtes, obtenir des renseignements, apporter des
suggestions, produire des plaintes et des dénonciations, répondre à
des appels d'offres, effectuer des paiements à l'État ou recevoir
confirmation des paiements qu'il en reçoit et vérifier l'authenticité
et la validité de tout document officiel.
Chaque administré obtient sur son écran chaque formulaire à remplir
ainsi que les instructions pour le faire et autorise l'accès en ligne
aux documents de soutien nécessaires à la prise de décision Quand
toute l'information lui est parvenue, l'Administration procède à
l'analyse, prend la décision qu'il lui appartient de prendre et rend
accessible à qui de droit la décision prise.
Afin que chacun puisse circuler aisément dans les méandres de
l'Administration publique, chaque citoyen pourra disposer en tout temps,
aux frais de l'État, des services experts d'un "cicérone",
un spécialiste connaissant sur le bout de ses doigts les conditions
d'application des programmes des divers paliers de gouvernement et qui
peut aider l'individu à s'y retrouver. Pas seulement en lui indiquant
à quel guichet se brancher, mais en remplissant pour lui les formules nécessaires,
en appelant les bonnes personnes, en faisant le suivi des démarches
jusqu'à ce que la réponse soit obtenue, que la décision soit prise ou
que le chèque ait été reçu et touché.
Les politiques
L'INFORMATION
Utilisant la communication instantanée entre l'État et ses citoyens et
les citoyens entre eux que permet une société branchée à l'Internet,
l'État transmettra aux citoyens une information complète et impartiale
sur les événements. Surtout, il maintiendra - et indexera pour que
l'utilisation en soit facile - un site où les citoyens pourront porter
à la connaissance générale les faits dont il sont eux-mêmes témoins,
ainsi qu'un réseau de forums ou ils pourront faire connaître leurs
opinions sur ces faits et les événements comme sur les politiques du
gouvernement et les actes de l'Administration.
L'important n'est pas tant ce qui sera dit sur ce site et ces forums que
le fait que tout pourra être dit: la transparence, deviendra enfin un
fait acquis. Cette "co-information" entre les citoyens sera
une excellente chose pour la démocratie, la population s`émancipant
ainsi de la censure subtile qu'exercent sur la nouvelle les
professionnels de l'information des médias traditionnels.
LA POLITIQUE FINANCIÈRE
Dans un premier temps, une Nouvelle Société utilisera prudemment les
moyens financiers, monétaires et fiscaux traditionnels pour stopper la
concentration de la richesse, réduire la pauvreté et augmenter le
pouvoir d'achat des consommateurs à faibles revenus, relançant ainsi
l'économie et assurant le soutien de la reprise par une inflation contrôlée.
Dans un deuxième temps, quand les principes d'une Nouvelle Société
auront été acceptés et implantés par suffisamment de pays pour que
l'ensemble de ceux-ci possède la masse économique critique pour échapper
à la domination du Pouvoir financier actuel, le programme
d'assainissement des marchés boursiers et de redistribution optimale
graduelle de la richesse sera mis en place.
L'impôt sur le capital remplacera alors toutes autres formes de
taxation et d'imposition, la dette publique sera remboursée, le budget
(mensuel) du gouvernement interdira tout nouveau déficit et le
remboursement de tout excédent des dépenses sur les revenus sera
budgété le mois suivant. Le taux d'intérêt moyen sera abaissé au
minimum compatible avec le dynamisme des investissements et des
obligations d'État indexées garantiront une redistribution raisonnable
et sans panique de la richesse.
LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE
Une Nouvelle Société met en place une stratégie de défense
exclusivement orientée vers la défense de son territoire. Elle
manifeste immédiatement son accord à participer, dès qu'un consensus
international efficace à cet effet aura prévalu, à la constitution
d'une force militaire supranationale capable d'imposer à quelque
puissance que ce soit l'arbitrage de tout conflit armé comme le respect
des droits fondamentaux de la personne.
Elle obéit aux règles du commerce international en vigueur, tout en
favorisant leur modification pour privilégier le développement des
pays défavorisés et pour promouvoir l'établissement de structures démocratiques
globales aptes à régir les échanges internationaux selon les
principes d'un État de droit.
Elle ouvre ses frontières à quiconque n'a pas été trouvé coupable
d'un acte criminel, sous réserve d'accorder de façon restrictive,
selon les critères qu'elle détermine au vu des circonstances, le
permis de résidence conférant l'accès au marché du travail et aux
services gratuits publics, tels revenu garanti, éducation et santé.
Elle affecte au départ à l'assistance technique et financière aux
pays défavorisés une part de son produit domestique brut au moins égal
a la moyenne de celle qu'y consacrent les cinq (5) pays qui y
contribuent le plus généreusement; elle augmente ensuite cette
affectation selon ses disponibilités.
LA JUSTICE
Une Nouvelle Société ne changera pas d'emblée le droit substantif;
consensuelle, elle implantera les changements qui paraîtront conformes
à l'évolution de la société dès que la volonté populaire aura
manifesté q'elle souhaite ces changements. Libertaire, elle se
contentera au départ de décriminaliser tout comportement qui ne porte
pas atteinte aux droits d'un autre individu, incluant la prostitution et
la consommation de drogues - sauf les mesures à prendre pour la
protection des mineurs et autres incapables - et mettra l'accent sur le
principe qu'un contrat est la loi des parties qui y ont consenti.
Elle modifiera significativement, cependant, les conditions d'exercice
de la justice civilepour que celle-ci soit prompte, gratuite et
efficace. A cette fin, elle mettra en place un arbitrage universel qui
garantira que toute cause est entendue à son mérite toutes affaires
cessantes, normalement dans le mois suivant le jour où l'action est
intentée. Elle remplacera aussi la faillite personnelle par une déclaration
obligatoire de responsabilité limitée et rendra automatique, au moment
du jugement, la saisie des biens du débiteur condamné à la hauteur de
sa responsabilité ainsi limitée.
L'ORDRE PUBLIC
Une Nouvelle Société libertaire encourage les citoyens à constituer,
à leur libre discrétion, des corps intermédiaires auxquels ils
peuvent déléguer un pouvoirs que l'État fera respecter. Il en résulte
une appartenance de l'individu moyen à de multiples groupes de son
choix et un encadrement multidimensionnel de la société propice à la
motivation, à la création, à la participation et à la solidarité.
L'individu n'est plus seul que s'il choisit de l'être.
Dans un tel contexte d'encadrement, délinquance et comportements
aberrants sont moins fréquents mais ne disparaissent pas entièrement.
Face à la criminalité et à la délinquance, une Nouvelle société
renonce à toute punition du coupable pour ne s'intéresser qu'au dédommagement
de la victime et à la protection de la société. Toute victime d'un
acte criminel est compensée de ses pertes, par le coupable à la limite
de ses moyens présents et futurs et, subsidiairement, par la société
elle-même.
Tout individu coupable d'un crime non violent - ou de violence bénigne
selon la définition actuelle - est remis à la garde d'une personne
solvable qui se porte garante de son comportement ultérieur ou, si
personne n'accepte ce rôle, d'une institution qui en assure la
surveillance adéquate. Le coupable est en garde à vue, il n'est pas
incarcéré et il n'est pas dégagé de son obligation de contribuer de
son travail à l'effort productif de la société.
Tout individu coupable de violence grave, au contraire, est considéré
comme un psychopathe et est tenu à l'écart de la population générale
jusqu'a ce qu'un rapport médical le déclare guéri, ce diagnostic
servant de base au jugement permettant son élargissement de
l'institution ad hoc sous la garde de laquelle il a été placé pour y
être traité. S'il récidive,il sera institutionnalisé de nouveau, de
façon permanente. L'auteur d'un second crime de violence grave ne sera
jamais remis en liberté, sauf circonstances exceptionnelles et décision
unanime à cet effet de la Cour suprême.
Il ne s'agit en aucun cas, quelles que soient les circonstances du
crime, d'une incarcération à caractère punitif mais d'une mise à l'écart
d'un malade pour assurer la protection de la société. Les conditions
de détention, lorsque celle-ci s'impose, sont donc les plus
confortables qu'on puisse concilier avec cette protection de la société
et l'obligation du détenu de participer à l'effort productif et d'en
retirer un revenu qui suffise à sa garde et à son entretien.
LA SANTÉ
Une Nouvelle Société reconnaît ce fait simple que rien ne vaut la vie
et que, pour un individu normal, rien n'est plus important que sa santé.
C'est une aberration de la société actuelle, alors que les progrès
fantastiques de la médecine permettent désormais de prolonger la vie
active et d'améliorer la santé au-delà des plus folles espérances du
siècle passé, qu'on puisse, pour boucler un budget, réduire le
personnel médical et auxiliaire, mesquiner les fonds pour la prévention
et limiter au plus bas les inscriptions en faculté de médecine.
Une Nouvelle Société fait de la santé physique et mentale sa première
priorité et accepte que soit considérée comme un indicateur valable
de sa performance la variation statistique de la longévité de sa
population et des données pertinentes à son état de santé général.
Elle affecte au secteur de la santé la première part des économies découlant
de la rationalisation de sa gestion comme de l'enrichissement de la société
qu'entraîne les gains de productivités et oriente vers une formation
conforme aux besoins de ce secteur une part significative du personnel
libéré du secteur industriel et de l'exécution des autres tâches répétitives
inhérentes à la production.
Elle augmente encore l'impact de ces investissements en détachant des
activités médicales au sens strict les fonctions somptuaires - hébergement
en chambres privés, entre autres - et les interventions expérimentales,
le coût de celles-ci comme de celles-là étant reporté sur les
individus. A ces conditions, la société pourra se permettre de
maintenir la gratuité pour tous des soins médicaux sans cesse plus
efficaces dont la recherche nous permettra de disposer.
Chaque individu doit être inscrit au cabinet d'un médecin qu'il
choisit librement. Le médecin assure le suivi préventif de ses
clients, véhicule les initiatives de mieux-être de la société et est
la porte d'accès au système curatif. La pratique d'une vie saine est
encouragée et la consommation des drogues - alcool, tabac, cannabis,
cocaine, opiacés - est découragée par une campagne intense et
permanente d'information revêtant sciemment, au niveau de l'école
primaire, le caractère d'un conditionnement. (704.html)
LA PRODUCTION
L'environnement
Tout ce que nous produisons et consommons est le résultat d'une
transformation plus ou moins élaborée de ce que l'on peut trouver sur
une planète qui constitue pratiquement un milieu fermé et dont les
ressources ne sont pas inépuisables; il faut en tenir compte. Certaines
ressources sont naturellement renouvelables, d'autres sont recyclables
après usage: c'est celles dont il faut privilégier la consommation.
Idéalement, rien ne serait consommé au delà de ce que la nature
renouvelle et de ce que la société peut recycler, mais cette approche
n'est pas applicable car les échelles de temps n'ont pas de commune
mesure raisonnable. On ne peut pas enfouir des fougères et attendre 100
millions d'années qu'il en sorte du pétrole ! Il faut établir des
coûts-bénéfices,
miser sur les progrès de la technologie et prendre des risques calculés.
Une Nouvelle Société globale ou autarcique procède aux opérations de
renouvellement, recyclage, recherche de produits de substitution et
remise en état des lieux exploités dont ses analyses montre la nécessité.
Elle traite le coût de ces opérations comme des éléments du prix de
revient de chaque produit et prélève ce coût du producteur, donnant
ainsi un avantage concurrentiel à celui dont les techniques de
production sont les plus efficaces dans une perspective de conservation.
Une Nouvelle Société restreinte à un seul État - et donc "dépendante"
- doit tendre vers la même politique, mais ne peut l'implanter qu'à la
hauteur de la marge de manoeuvre que lui confère la productivité supérieure
qui découle de la rationalisation de son système de production, le
prix final de chaque produit ne pouvant être plus élevé que celui des
pays concurrents non encore acquis à la Nouvelle Société.
À court terme, une Nouvelle Société ne peut donc s'engager qu'à
faire les études nécessaires et à prendre les mesures rationnelles
qui s'imposent pour optimiser les risques environnementaux qu'il faut
prendre. On sait qu'il faut réduire les émissions de gas toxiques,
stopper la pollution des cours d'eau, empêcher la disparition des forêts
et la désertification, etc., La société actuelle n'a pas de plan pour
y arriver et encore moins d'échéancier. Il faut établir ce plan et
cet échéancier. Comme il faut un échéancier ferme et un plan
d'investissement sérieux pour la mise au point des sources d'énergie
(hydrogène, fusion, solaire, etc ) qui prendront la relève du pétrole,
du charbon et du gas.
. Les ressources naturelles (secteur primaire)
Une Nouvelle Société globale gère ses ressources naturelles au vu de
sa politique environnementale et n'exploite que pour ses besoins. Elle
tient compte des avantages situationnels des exploitants potentiels,
mais aussi de l'optimisation des facteurs de production dans la
perspective de son engagement à assurer la contribution de tous à
l'effort productif et à réduire tendanciellement les inégalités.
Dans cette optique, la reconstitution partout d'une agriculture de
subsistance peut devenir une priorité.
Quand elle n'a la responsabilité de gérer qu'un seul État, une
Nouvelle Société doit suivre les règles d'un marché mondial -
minier, agricole, etc - sur lesquelles elle n'a aucun contrôle. Elle
doit y optimiser sa position en tirant le meilleur parti de la
productivité supérieure que lui garantira son ouverture à
l'innovation et la gestion efficace de ses ressources humaines.
Une Nouvelle Société encore dépendante d'un monde néo-libéral
parviendra d'autant plus facilement à ses fins qu'elle informera sa
population avec une totale transparence des détails de la surproduction
planifiée actuelle et des promesses, menaces, chantages et fourberies
qui constituent aujourd'hui des éléments essentiels des ententes
internationales déterminant le prix des ressources naturelles et donc
les conditions de leur exploitation. Une population qui n'est plus
victime mais complice de son gouvernement devient un atout majeur pour
gagner à ce jeu auquel seule une Nouvelle Société globale pourra
mettre fin.
.
L'industrie (secteur secondaire)
L'industrie est la transformation de certaines ressources naturelles en
équipements et biens de consommation en utilisant cette autre ressource
naturelle qu'est l'énergie... et du travail. De moins en moins de
travail, au fur et à mesure que les progrès de la technologie
permettent d'automatiser les processus de production. Le défi d'une
Nouvelle société, qu'elle soit globale ou limite son action à un seul
État, c'est de privilégier la haute technologie et de favoriser
l'exode de la main-d'oeuvre du secteur industriel vers le secteur des
services, augmentant radicalement la productivité et permettant la réaffectation
du travail à la satisfaction des nouveaux besoins de la société
post-industrielle.
Une Nouvelle Société encore restreinte à un ou plusieurs États, améliore
ainsi sa position concurrentielle sur les marchés globaux qu'elle ne
domine pas encore et crée par son succès un effet d'entraînement vers
la Nouvelle Société des États qui n'y ont pas encore adhéré.
Devenue autarcique ou globale, une Nouvelle Société atteint par le même
moyen son objectif d'accroître la richesse de ses citoyens et de
pouvoir optimiser sans heurts la distribution de cette richesse.
. Les services (secteur tertiaire)
Une Nouvelle Société assurera la participation de tous à l'effort
productif en favorisant la migration des travailleurs vers le secteur
des services, en encourageant la transformation des salariés en
travailleurs autonomes, en inventant de concert avec les travailleurs de
nouveaux services à rendre et en permettant que le travailleur, sans
perdre aucun de ses droits à un revenu garanti par l'État, puisse
retirer un revenu d'appoint d'un travail autonome effectué en parallèle
à un emploi salarié.
Idéalement, les travailleurs quittant le secteur industriel pour celui
des services deviennent des travailleurs autonomes et leur mobilité
s'accroît. Ceci n'est opportun, toutefois, que si la société tient le
travailleur indemne des dommages qu'il subit par perte de revenu durant
les inévitables périodes de transition et de recyclage qui marqueront
sa carrière en lui garantissant en tout temps - et pour sa seule
disponibilité au travail - une rémunération qui corresponde à sa
compétence acquise.
LA MAIN-D'OEUVRE ET LE REVENU GARANTI
La politique de Main-d'oeuvre d'une Nouvelle Société repose sur le
principe que chaque individu majeur et apte au travail doit contribuer
à l'effort productif. Il peut le faire comme salarié, mais il peut
aussi le faire comme travailleur autonome, utilisant sa créativité et
son initiative pour rendre à ses concitoyens un service dont ceux-ci
ont besoin et pour obtenir lequel ils le rémunèrent. (701.html)
Le travailleur autonome qui retire de son activité un revenu qui lui
suffit n'a de comptes à rendre à personne. S'il n'y parvient pas, il
peut recevoir de la société un revenu correspondant à la compétence
la plus rémunératrice qu'il a acquise et dont il a obtenu
certification de l'État, à condition d'être disponible pour accomplir
le travail salarié ou recevoir la formation dont décide l'État au vu
des besoins de la collectivité.
Quelle que soit la tâche qu'on lui confie, la rémunération du
travailleur demeure celle que justifie sa compétence telle que certifiée.
Pour autant qu'il y consacre le temps requis et s'acquitte de cette tâche,
il peut continuer à exercer, en parallèle à celle-ci, une activité
autonome et en tirer un revenu concurremment au revenu garanti qu'il reçoit
de l'État.
Cette approche requiert un partage du travail salarié et un système
d'allocation des tâches reposant sur une analyse des postes de travail,
une parfaite connaissance de l'expertise des travailleurs et
l'application des techniques modernes de communication et de traitement
des données pour réaliser l'appariement de l'offre à la demande de
travail.
Cette politique de main-d'oeuvre, qui est la clef de voute d'une
Nouvelle Société, a pour conséquence de remplacer par le droit à un
revenu que lui accorde la société ce droit de conserver son emploi que
le travailleur prétend depuis longtemps obtenir de son employeur. Dans
le cadre d'un travail-revenu garanti, non seulement l'employeur n'est-il
soumis à aucune contrainte quant au licenciement de ses travailleurs,
mais il est encouragé à les libérer pour d'autres fonctions le plus
rapidement possible en acquérant au plus vite les équipements qui
maximiseront sa productivité, sa compétitivité et notre richesse
collective.
Dans un tel contexte, le mouvement syndical se transforme et devient
l'un des principaux corps intermédiaires d'encadrement dont une
Nouvelle Société préconise l'émergence. C'est sur le plan politique
global que le syndicat mène surtout désormais le combat pour le mieux-être
de ses membres, cette lutte au niveau des entreprises se limitant désormais
au règlement par arbitrage des griefs individuels. (102.html)
L'ÉDUCATION
Une Nouvelle Société considère que l'éducation a pour triple but
d'inculquer les valeurs fondamentales qui permettent la vie en société,
de diffuser une culture et de préparer adéquatement à un travail qui
soit un apport valable à l'effort productif commun. (104.html)
Elle ne transmet que les valeurs qui font l'unanimité au sein de la
société, lesquelles, en pratique, se confondent avec la Loi. Elle
accepte comme "culture" tout agencement que l'individu, à sa
discrétion, souhaite faire des éléments de connaissance qui sont le
patrimoine de l'humanité. Elle ne privilégie aucune tradition
particulière, la pression sociale du milieu et des pairs étant
suffisante dans une société vivante pour que le profil culturel final
de l'individu normal demeure cohérent.
Elle reconnaît à tout individu le droit d'acquérir toute compétence
professionnelle de son choix mais se réserve le droit de ne certifier
l'acquisition de cette compétence, pour les fins du paiement d'un
revenu garanti, qu'à un nombre limité et correspondant aux besoins de
la société de ceux qui auront satisfaits aux exigences de
l'apprentissage de cette compétence. La certification sera obtenue par
voie de concours, selon un processus impartial.
Une Nouvelle Société change considérablement l'environnement et les
modalités de l'éducation, mettant l'accent sur une relation longue maître-élève
et une "interformation" entre pairs. Elle définit un
programme commun minimal que doit réussir tout citoyen dont la capacité
intellectuelle est suffisante pour qu'il ne soit pas mis sous curatelle
et permet pour le reste à chaque individu un programme discrétionnaire
culturel et professionnel de son choix.
Elle établit une structure d'enseignement tuteurale et largement
autodidactique plutôt que magistrale et laisse toute discrétion à
l'enseignement quant à la pédagogie utilisée, sous réserve de la définition
par l'État du contenu des modules constituant les divers programmes et
du contrôle aussi par l'État des apprentissages, contrôle qui seul
autorise la diplômation. Gratuite jusqu'à 17 ans, l'éducation est
financée par la suite par un système de prêts, l'individu étant
considéré comme le principal bénéficiaire de sa formation.
LA CULTURE
Une Nouvelle Société voit la culture sous toutes ses formes comme le
produit ultime d'une société et considère comme une priorité de
favoriser l'accès à la culture de tous les citoyens. Elle ne prétend
pas, toutefois, définir la culture à partir de la tradition ni des préférences
de la majorit et ne subsidie donc la création d'aucun produit culturel,
se limitant à promouvoir l'accès de l'individu à toute connaissance
et sa consommation des produits culturels, à la mesure des moyens dont
la collectivité dispose à cette fin.
Elle aide à promouvoir impartialement le théâtre et autres spectacles
culturels en créant et gérant des lieux de spectacles, en accordant
des prêts pour le montage des spectacles, en facilitant la réservation
et le paiement des billets et en a absorbant, par un crédit d'impôt ou
de toute autre façon, une partie du prix que le spectateur doit
acquitter. (112.html)
Une Nouvelle société s'acquitte aussi de cette mission en facilitant
l'édition en ligne de toute oeuvre scientifique, littéraire, musicale
ou picturale. Elle assume également la tâche de recueillir auprès des
utilisateurs et de transmettre aux auteurs les droits que ceux-ci auront
eux mêmes fixés comme prix d'accès à leurs oeuvres. (708.html)
LE PLAN
Une Nouvelle Société renoue avec la tradition de fixer formellement à
la collectivité des objectifs à long terme - un Plan - et de juger de
ses décisions ponctuelles à l'aune de ce qu'elle a ainsi choisi de
vraiment accomplir. Un plan à long terme (10 ans ou plus) est le type même
de document qui doit être soumis à la population par référendum.
Un plan à long terme fixe généralement un horizon trop lointain pour
que les détails en soient rendus contraignants; il est clair,
toutefois, que les programmes des partis politiques - lesquels, dans une
Nouvelle Société, constituent des mandats impératifs - s'inspireront
des objectifs d'un plan qui aura ainsi reçu l'aval de la population.
Les divers gouvernements successifs d'une Nouvelle Société établissent
aussi des plans d'action, d'une durée égale à celle de leur mandat,
qui garantissent la cohérence de leur programme et la coordination
entre ses divers éléments. Comme partie essentielle de chacun de ces
plans on doit trouve les actions visant à la réforme continue des
institutions et établissant l'échéancier de leur mise à jour. Une
Nouvelle Société ne durera qu'aussi longtemps qu'elle se remettra
constamment en question; quand elle cessera de le faire, le temps sera
venu de la remplacer par autre chose.
CONCLUSION
Ce programme ne peut faire connaître que les grandes lignes de ce que
sera une Nouvelle Société. Il faut, pour aller au fond des choses et
comprendre les raisons d'être comme les modalités d'application des
mesures ici proposées, suivre les références indiquées et lire les
documents plus détaillés qui leur servent de soutien.
Même les 2 000 pages de texte de l'ensemble de ces documents de
soutien, toutefois, ne peuvent proposer qu'un guide pour l'élaboration
de ce qui devra devenir le modèle définitif d'une Nouvelle Société.
Ce modèle définitif ne pourra être rédigé que par un collectif de
conception, lui-même aidé des suggestions de tous ceux qui ont quelque
chose à dire et qui veulent que nous sortions enfin du marasme actuel.
Ce collectif de conception du modèle définitif d'une Nouvelle Société
ne sera pas mon oeuvre; il est même douteux qu'il puisse sortir tout
armé du cerveau de qui que ce soit. Je pense qu'il naîtra de la fusion
d'une myriade de petits groupes de réflexion dont chacun polira sa
pierre avant de l'apporter à un "Chantier" qui se créera peu
à peu, au fur et à mesure que viendront s'y joindre ceux qui veulent
le changement. Les apports complémentaires de ces agents de changement
et le choc de leurs idées feront que de ce Chantier sortira le nouvel
édifice: une Nouvelle Société. Libre aux futurs "chefs de
chantier" - et je n'en serai pas - de prendre alors ce qu'ils
jugeront utile des propositions que j'ai faites sur ce site.
Tous vos commentaires sur ce programme comme sur les textes de soutien
seront vivement appréciés: pjca(AT)iname.com
J'invite aussi tous ceux qui m'ont demandé comment collaborer à l'avènement
d'une Nouvelle Société à se faire connaître les uns des autres en
s'enregistrant au site :
En précisant sur le site ci-dessus leurs opinions personnelles et les
thèmes qui leur tiennent à coeur, ils pourront peut-être trouver des
groupes de réflexion auxquels se joindre ou en créer de nouveaux qui
leur conviennent. Que chacun suive son chemin. L'important est que tous
les hommes et les femmes de bonne volonté se retrouvent un jour au
Chantier et que chacun y arrive avec une contribution valable.
------------------------------
RAD
- Réseau d'Activités à Distance - Le
but initial (au printemps de 1996) du site et de l'association était de
contribuer à transformer des chercheurs d'emplois en créateurs
d'activités, par la messagerie électronique.
Le site est devenu un lieu de
publication sur les téléactivités, plus généralement, les activités
en réseau et à distance. Y furent explorées les conditions d'une
société de connaissances, par la mise en réseau des informations sur
Internet et surtout par la mise en réseau des connaissances dans le
cerveau de chaque personne.
L'écriture du Glossaire
Alphabétique du Réseau d'Activités à Distance se poursuit sous la
forme d'un cédérom encyclopédique. Depuis avril 2008 il comporte plus
de 21 000 définitions. Pour 20 euros (le temps et les frais de
fabrication, d'emballage et d'envoi) tout acquéreur reçoit licence pour
la développer comme son outil personnel. Email:
houdoy<point>hubert<at>cegetel<point>ne Association
R.A.D. 42 600 Montbrison Chez Mr Hubert Houdoy
http://rad2000.free.fr/
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